Les urgences de l’hôpital de Moissac elles aussi en grève « illimitée » in DDM
: Une large majorité du personnel soignant s’oppose depuis ce jeudi matin au non-remplacement de cinq postes. L’accueil des patients est assuré.
À Moissac aussi, les urgentistes sont en rogne. Trois jours après le début des hostilités à l’hôpital de Montauban, la « quasi-totalité » des 40 soignants, soutenus par une intersyndicale FO-CFDT-CGT, ont entamé ce jeudi matin une grève « illimitée » qui n’affecte pas l’accès aux soins. Les grévistes dénoncent le non-remplacement de cinq postes, une mesure qui réclamera au personnel des « efforts supplémentaires », jugés « inacceptables » par Thomas Giraud, infirmier de nuit. « La charge de travail augmente depuis plusieurs années, et les effectifs n’augmentent pas. Cette fois-ci, on nous dit qu’on aura de la chance si on parvient à conserver les congés qu’on doit prendre prochainement. Je suis divorcé, je dois voir mes enfants, c’est très compliqué à vivre. »
« Le personnel soignant a exprimé sa souffrance au travail, il n’a reçu que du mépris de la part de la direction, lance Mireille Riol, infirmière, déléguée syndicale CGT. On veut bien entendre que cet hôpital n’a pas d’argent. Ce n’est pas leur faute, c’est celle des politiques de santé. Sauf que le personnel soignant n’est pas responsable de cette situation et n’a pas à en souffrir. »
« Période difficile pour le recrutement »
Pour Jacques Cabrières, directeur général de l’hôpital, les difficultés à remplacer les postes ne sont « pas forcément » une histoire de budget. « Cette période de l’année est toujours difficile pour le recrutement. Il y a les grandes vacances, et puis c’est le moment de la sortie des écoles d’infirmière. »
Le directeur, qui salue la « conscience professionnelle » des agents qui assurent les soins, se dit prêt à discuter des « modalités » pour parvenir à assurer le remplacement de la poignée de postes qui a mis le feu aux poudres.
« Nous rencontrerons les syndicats dans le courant de la semaine prochaine », annonce M. Cabrières, qui ne se prononce pas sur les chances d’aboutir à un protocole de fin de conflit. Les syndicats attendent des concessions. « La balle est dans le camp de la direction », avertit l’intersyndicale.
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