Le dernier débat télévisé entre les deux finalistes, Benoît Hamon et Manuel Valls, avant le scrutin de la primaire PS du dimanche 29 janvier a donné du grain à moudre à Maurice Ulrich, journaliste à l’Humanité. Réalisation : Abrahim Saravaki.
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Le dernier débat télévisé entre les deux finalistes, Benoît Hamon et Manuel Valls, avant le scrutin de la primaire PS du dimanche 29 janvier a donné du grain à moudre à Maurice Ulrich, journaliste à l’Humanité. Réalisation : Abrahim Saravaki.
NDLR de MAC: à Moissac l’eau est considérée comme « satisfaisante » et à Castelsarrasin, elle est dite « médiocre ». L’utilisation intensive de pesticide est pointée du doigt dans l’enquête de QUE CHOISIR à juste titre et la plaine entre Tarn et Garonne est impactée en ce sens. Il faudra bien un jour que l’arboriculture dans son ensemble se saisissent du problème avant que notre eau potable ne nous coutent trop cher pénalisant ainsi les consommateurs. Le principe « pollueur/payeur » devrait être appliqué…
La quasi-totalité des Français peuvent boire sans crainte l’eau du robinet, mais 2,8 millions de personnes n’ont accès qu’à une eau polluée notamment par des pesticides, des nitrates ou du plomb, indique jeudi une étude de l’UFC-Que Choisir. De nombreuses communes rurales en Occitanie ont une eau potable qui est polluée voire même parfois non portable, surtout dans les communes situées en montagne ou au pied des Pyrénées. C’est aussi le cas de villes de beaucoup plus grande importance, comme Tarbes, dont la qualité de l’eau est jugée médiocre.
Les consommateurs peuvent se renseigner sur la qualité de l’eau de leur robinet en consultant cette carte interactive
« Le constat global est très rassurant », estime l’association de consommateurs qui a analysé les réseaux desservant les 36.600 communes de France de février 2014 à août 2016, sur la base de données du ministère de la Santé: 95,6% des consommateurs bénéficient d’une eau qui « respecte haut la main la totalité des limites réglementaires, et ce tout au long de l’année ».
Mais 2,8 millions de personnes, essentiellement des habitants de petites communes rurales, « reçoivent une eau non conforme », déplore-t-elle. Elle n’est pas forcément impropre à la consommation, « cela dépend de la nature de la molécule, du niveau du dépassement et de sa fréquence », a précise à l’AFP Olivier Andrault, chargé de mission à l’UFC-Que Choisir qui a dirigé l’étude.
Les pesticides sont « de loin » la première cause de non conformité. Ils contaminent l’eau de 2 millions de consommateurs, principalement ruraux, dans les régions d’agriculture intensive.
« Les molécules retrouvées sont essentiellement des herbicides », comme l’atrazine, un herbicide « désormais interdit mais (…) particulièrement rémanent dans l’environnement », précise l’UFC.
Les nitrates, quant à eux, polluent l’eau de près de 200.000 consommateurs, en particulier dans le Loiret, la Seine-et-Marne, l’Yonne, l’Aube, la Marne, le Pas-de-Calais et la Somme.
Troisième pollution: des « contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations ». Elles concernent 200.000 personnes et touchent surtout les petites communes rurales de montagne (Alpes, Massif central, Pyrénées).
Le problème des canalisations vétustes
L’UFC-Que Choisir alerte aussi sur la présence de « composants toxiques » dans les canalisations des logements: du plomb, du cuivre, du nickel ou du chlorure de vinyle, « relargués par des canalisations vétustes ou corrodées ». Cette pollution est mal mesurée, du fait d' »un très faible nombre de prélèvements » qui « ne permettent pas de connaître l’exposition réelle des consommateurs ».L’ONG juge ces pollutions « d’autant moins acceptables que l’alerte est donnée depuis longtemps et que les bons remèdes ne sont toujours pas appliqués ».Si l’eau du robinet est presque partout conforme aux normes, « ce n’est pas parce que l’agriculture aurait amendé ses pratiques » mais à cause d’une « coûteuse dépollution financée à 87% par les consommateurs et seulement à 6% par les agriculteurs », affirme-t-elle.Principe du « pollueur-payeur » ?
L’association réclame l’application du principe « pollueur-payeur » par une augmentation de la taxation des pesticides et des engrais azotés, « un audit national » des composants toxiques des canalisations et une aide aux particuliers pour remplacer leurs canalisations en cas de pollution au plomb. »Un Français sur cinq n’a pas confiance en l’eau du robinet (…) et un sur deux privilégie l’eau en bouteille », a déploré le président de l’association, Alain Bazot, au cours d’une conférence de presse téléphonique.Pourtant, « la qualité de l’eau est très largement au rendez-vous », a-t-il souligné. En outre, selon l’association, à 0,4 centime d’euro le litre, l’eau du robinet est 65 fois moins chère en moyenne que celle en bouteille.
Communiqué. La commission des Affaires sociales vient d’adopter ce mercredi 25 janvier, à l’unanimité de tous les groupes de l’Assemblée nationale, la proposition de loi d’André Chassaigne, Huguette Bello et des députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, visant à assurer la revalorisation des retraites agricoles.
La pension moyenne des agriculteurs s’élève aujourd’hui à 766 euros par mois, soit niveau inférieur à la fois au seuil de pauvreté et à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Un(e) retraité(e) sur trois a une retraite inférieure à 350 euros par mois !
C’est sur la base de ce constat alarmant, et avec l’ambition d’améliorer concrètement le niveau des pensions, que le texte a été présenté par André Chassaigne, rapporteur de la proposition de loi, devant la commission des affaires sociales.
La première mesure vise à élever le niveau minimum de pension agricole et à rétablir l’équilibre financier du régime de retraite complémentaire obligatoire – dit « RCO ». Elle pose le principe d’une retraite à 85 % du SMIC net au 1er janvier 2018, au lieu des 75 % prévus par le droit actuel. Cette mesure répond à une revendication forte des associations de retraités et des syndicats agricoles.
Sur proposition du rapporteur, cette mesure sera financée par une taxe additionnelle à la taxe sur les transactions financières. Cette nouvelle recette du régime complémentaire obligatoire des non-salariés agricoles permettra d’assurer à la fois le retour à l’équilibre du régime, tout en garantissant les ressources nécessaires à l’atteinte de 85 % du SMIC.
L’autre volet du texte est consacré à la revalorisation des pensions de retraites dans les outre-mer au regard de leur extrême faiblesse.
Les avancées contenues dans cette proposition de loi sont à la fois décisives, urgentes et attendues par l’ensemble du monde agricole. Suite au vote unanime en commission, elles devraient être définitivement adoptées le 2 février prochain en séance publique.