Obsèques du camarade Mohamed HITACHE (AYACHE) - Hommages du PADS et de Cahiers communistes

Obsèques de Mohamed Hitache, militant communiste en France, Communiqué du PADS, 4 mars 2019

A la mémoire de notre camarade Hitache Mohamed militant du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme, parti des communistes algériens

L’inhumation de Momo, mort dans des circonstances tragiques des suites de l’incendie accidentel de sa demeure, a eu lieu ce lundi 4 mars au cimetière départemental de la Courneuve à Paris. Près d’une centaine de personnes dont de nombreux camarades ont assisté à la cérémonie.

Notre camarade Mohamed a immigré en France très jeune et très jeune il a adhéré au mouvement de la jeunesse communiste de France avant de rejoindre le Parti de l’Avant-Garde Socialiste, il fut parmi ceux qui se sont dressés contre les positions sociales-démocrates adoptées par une partie de sa direction pour se ranger aux côtés des dirigeants et des militants de base pour constituer le Parti de la Démocratie et du Socialisme et pour le maintien des idées communistes sur la base du marxisme-léninisme. Il participait à toutes les activités du parti dans la région parisienne où il était connu de nombreux sympathisants et travailleurs.
C’est une perte tragique pour notre parti. Elle nous affecte toutes et tous qui sommes ses camarades de combat. Nous poursuivons ce combat pour renforcer nos rangs et servir la classe ouvrière de notre pays et l’internationalisme prolétarien.
Nous présentons nos sincères condoléances et notre solidarité à toute sa famille et ses proches.

Communiqué du PADS

4 mars 2019

HOMMAGE, AU NOM DE L’ASSOCIATION DES CAHIERS COMMUNISTES, Mohamed AYACHE-HITACHE, notre camarade.

Celle ou celui qui a manifesté un jour à Paris, de Bastille à République, de République à Nation a évidemment croisé son chemin, toujours le béret et l’étoile rouge, les couleurs de la cgt, tout cela mâtiné de sourires, d’embrassades, d’accolades des plus fraternelles, parfois sous les lacrymogènes.

A la fête de l’Huma, il faisait le tour des stands, celui de ses amis, de ses frères et camarades de combat.

Il trinquait, nous trinquions, de Saint-Quentin à Paris 15 et dans la Haute-Saône, le béret étoilé de Mohamed dans les allées, un repère. En camarades, nous refaisions un monde de paix, de fraternité. Le lundi, nous remettions les pieds dans celui de tous les jours, la lutte continuait de plus belle.

Mohamed, c’est le jeune communiste, le JC, c’est important ces deux lettres car elles portent un engagement de jeunesse, non un sacrifice mais une adhésion à une cause qui exigera beaucoup et qui apportera tant, une richesse sans pareille. JC, à la Courneuve, une fidélité au 9.3., de Blanc-Mesnil à Bobigny en passant par Dugny.

Communiste, c’est un mot aussi joli que camarade, il en est indissociable.

Pour avoir emprunté ce chemin-là, un militant révolutionnaire s’est construit, avec et bien sûr, les tâtonnements que cela suppose, les trahisons de plus faibles, la résistance des plus forts, tu étais dans les plus forts.

Mohamed, le regard pétillant, la colère dès que la patrie était salie, son pays, sa vie passait par son Algérie, cette éruption lorsqu’il découvrit un stand «d’indépendantistes kabyles » dans sa , notre, fête, ces idiots utiles financés par Tel-Aviv. Tu avais raison, totalement raison, Mohamed, vive l’Algérie libre, indépendante et socialiste. Tu portais la mémoire de Fernand Iveton, Maurice Audin et tant des nôtres, celles et ceux de Sétif, de Charonne, celles et ceux de la torture détenus et assassinés à Barberousse.

Mohamed, nous pensons aux tiens, tes proches, celles et ceux qui partageaient ta vie, celles et ceux qui faisaient ta vie, nous sommes fiers d’avoir été de ceux-là.

Nous devons nous dire au revoir, laissons les derniers mots au poète, à Paul Eluard :

«Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure

Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre

Tu rêvais d’être libre et je te continue.»