Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon ont exposé ensemble, vendredi leur « bonne volonté » et leur « forte exigence » à gauche.
La marche du 18 mars pour une VIe République, événement majeur de la campagne
Pierre Laurent commence par rappeler leur volonté commune de faire « de la grande marche du 18 mars pour une VIe République un événement majeur de la campagne présidentielle ». Très vite, les deux responsables politiques sont interrogés sur une possible entente de la gauche pour 2017. « Jean-Luc Mélenchon a écrit à Benoît Hamon. J’ai publié une adresse qui rappelle notre exigence de garanties fortes pour une véritable politique de changement », expose Pierre Laurent. « Je m’adresse à Hamon avec bonne volonté. Nous voulons parler, mais nous voulons des garanties. Les gens ont besoin de comprendre », poursuit Jean-Luc Mélenchon, avant d’ajouter : « la meilleure garantie pour que le programme soit appliqué, c’est moi. » « Il y a une exigence d’unité et une exigence d’engagements clairs. Nous ne cessons de multiplier les gestes de bonne volonté, enchaîne Pierre Laurent. Mais le ralliement ne fait pas partie de la culture des communistes. D’ailleurs, nous soutenons Jean-Luc Mélenchon, sans l’avoir rallié, car nous avons des objectifs communs pour ce pays. La question d’un marchandage pour la présidentielle et les législatives, nous ne la posons pas comme les Verts et le PS. C’est le programme qui m’intéresse et des engagements clairs qui m’intéressent par dessus tout ».
Pierre Laurent : « s’il y a un rencontre à gauche bien sûr que le PCF sera à la table »
Encore « sous le choc de l’Emission politique d’hier soir », dont Jean-Luc Mélenchon était le grand invité, sur France 2, et « soufflé » par l’accord entre Hamon et Jadot, car le texte final « n’a pas été vu », le candidat de la France insoumise rappelle sa disponibilité pour échanger sereinement avec les socialistes et les écologistes.
Après cet échange et un au revoir, Pierre Laurent est de nouveau interrogé par la presse. « Il y a un an, je me battais pour que les choses avancent à gauche et tout le monde tournait le dos. Mais je suis tenace. On avance pas à pas. Il y a un an, j’ai demandé que l’on commence avec le programme au lieu de commencer par les candidatures. Mais si on peut tomber d’accord sur contrat politique aujourd’hui, tant mieux. C’est la seule chose qui compte. S’il y a un rencontre à gauche bien sûr que le PCF sera à la table. Mais il faut des garanties. Les Français ont un doute et ils ont raison. François Hollande déjà avait promis le changement et dès le lendemain de son élection il a fait machine arrière. Peut-on mener une politique de gauche demain sans reprendre le pouvoir sur les banques ? Non. Un accord suppose donc des garanties fortes. »
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