Carte scolaire rurale: désintox

Le SNUipp-FSU rétablit la vérité des faits et des chiffres sur les fermetures de classes en zones rurales, au terme de l’enquête qu’il a réalisée dans chaque département

Le communiqué

Carte scolaire rurale: désintox

Le gouvernement tente de désamorcer la colère qui monte dans les territoires ruraux victimes de fermetures de classes à la prochaine rentrée. Le SNUipp-FSU rétablit la vérité des faits et des chiffres.

« Un taux d’encadrement en hausse dans toute la France, seulement 207 classes fermées en milieu rural liées à une démographie en baisse ». Jean-Michel Blanquer ne cesse d’allumer des contre-feux aux mobilisations qui se multiplient dans les zones rurales et le Président lui-même se déplace dans la campagne tourangelle pour apaiser parents et élus en vantant les créations de postes à son actif. Malheureusement les faits et les chiffres résistent.

Les faits, ce sont quelque 70 départements secoués par des actions et des mobilisations pour défendre des écoles menacées recensées sur le site internet du SNUipp-FSU (https://www.snuipp.fr/actualites/posts/carte-scolaire-en-berne)

Les chiffres, ce sont les données déjà collectées par le SNUipp-FSU dans une soixantaine de départements où les instances décisionnaires en matière de carte scolaire se sont déjà tenues.1097 fermetures dans les écoles rurales pour seulement 289 ouvertures, soit un différentiel de 808 postes supprimés.

Les 3880 postes créés pour la rentrée 2018 ne suffisent pas à financer la mesure-phase du gouvernement : le dédoublement des CP et des CE1 en REP+ et des CP en REP « consommera » à la rentrée environ 6200 postes. Même en tenant compte de la baisse démographique, ce sont près de 1200 postes qui font défaut pour préparer la rentrée 2018. Recteurs et directeurs d’académie sont donc contraints à des redéploiements en ponctionnant les postes des secteurs ruraux pour les réaffecter dans les villes où se situe la majorité des réseaux d’éducation prioritaire, suscitant l’incompréhension car l’abaissement des effectifs dont on sait qu’il peut être facteur de réussite, n’est pas l’option retenue pour tous les élèves.

L’amélioration du taux d’encadrement dont se targue le gouvernement, si elle est réelle du point de vue mathématique, repose en fait sur un trompe-l’œil lié en partie aux classes dédoublées.On comprend l’embarras d’un chef d’État qui avait déclaré devant la conférence des territoires en juillet dernier qu’ « il n’y aurait plus de fermetures de classes dans les écoles primaires des territoires ruraux. » Une promesse non tenue à laquelle s’ajoutent les contre-vérités du ministre qui ne font qu’attiser la colère des élus, parents, enseignants. En l’état, à la rentrée prochaine, les conditions d’accueil vont se dégrader dans des zones rurales où l’école de la République joue un rôle essentiel pour lutter contre les inégalités territoriales.

Paris, le 16 mars 2018

A Tulle, les héritiers de l’infamie « ne passeront pas » ! + pétition

« Les fachos, les nazillons, à chaque fois qu’ils ont sorti le nez, on était en face, et on y sera encore », prévient Alain Guilbert, le secrétaire départemental du PCF. Ici, . Photo : François Guillot/AFP

« Les fachos, les nazillons, à chaque fois qu’ils ont sorti le nez, on était en face, et on y sera encore », prévient Alain Guilbert, le secrétaire départemental du PCF. Ici, . Photo : François Guillot/AFP

La Division nationale révolutionnaire, groupuscule fasciste né des cendres de la dissoute JNR, compte ouvrir un local « culturel » dans la ville martyre. L’opposition appelle à manifester samedi à 11 heures, place Faucher.

Pire que du chiendent, l’extrême droite reprend toujours racine. Après Lyon, Lille ou Strasbourg, c’est à Tulle que la plus radicale de ses engeances entend refleurir. La Division nationale révolutionnaire (DNR), résurgence des Jeunesses nationales révolutionnaires dissoutes en 2013 après la mort à Paris de Clément Méric, voulait y ouvrir un local « culturel » le 11 mars.

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800 retraités ont battu le pavé à Montauban in DDM

Les manifestants ont descendu la rue de l'Hôtel de ville, perturbant la circulation sur la place Bourdelle./ Photos DDM, Chantal Longo
Les manifestants ont descendu la rue de l’Hôtel de ville, perturbant la circulation sur la place Bourdelle./ Photos DDM, Chantal Longo

Certains d’entre eux ont certainement manifesté lors de la grogne étudiante de Mai-68. Cinquante ans plus tard, ce sont les mêmes personnes qui se sont rassemblées devant la préfecture de Montauban vers 10 heures. Une place en travaux suite aux grands chantiers lancés par la municipalité. Jadis étudiants, ces retraités ont cette fois battu le pavé pour s’opposer à la hausse de la CSG, volonté assumée du président Emmanuel Macron et de son gouvernement. Les syndicats ont eux évoqué un millier de manifestants.

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Retraités. « On ne supporte plus les donneurs de leçons ! »

Propos recueillis par Jean-Jacques Régibier
Pierre : « On me pique 900 euros cette année, pour compenser peut-être ce qui a été donné aux très riches qui eux ont toujours besoin d’en avoir plus.» Photo: Jean-Jacques Régibier

Pierre : « On me pique 900 euros cette année, pour compenser peut-être ce qui a été donné aux très riches qui eux ont toujours besoin d’en avoir plus.» Photo: Jean-Jacques Régibier

Plusieurs milliers de retraités ont manifesté aujourd’hui dans les rues de Strasbourg, un record si on compare aux précédentes manifestations de retraités, selon les organisations syndicales. En dehors des retraités, beaucoup d’actifs et de jeunes se sont mobilisés. Paroles de manifestants.

Monique, ancienne aide maternelle :

« C’est la première fois que je manifeste pour les retraites mais je reviendrai. C’est toujours les retraités et la classe moyenne qui sont touchés. Les riches mettent leur argent ailleurs, les pauvres n’en ont pas, et la classe moyenne trinque, il y en a marre. Je ne touche pas une grosse retraite, je suis en dessous de ce qui est requis pour payer le 1,7% de CSG, mais comme le quotient familial est plus élevé, je trinque comme tout le monde. Quand ils nous disent que les petites pensions ne sont pas concernées, je suis désolée, ce n’est pas vrai. »

Jean-Paul, ancien salarié de l’informatique :

« On ne supporte plus les donneurs de leçons, et cette arrogance qui ne respecte plus personne. Moi j’ai bossé toute ma vie,  j’ai fait des semaines de 70 heures et aujourd’hui, je perds 720 euros par an. Ma femme a une petite retraite – 360 euros par mois – mais comme ils raisonnent en foyer fiscal, on lui a déduit la CSG. C’est scandaleux. »

Francine :

« J’ai 81 ans, j’ai été traductrice et secrétaire indépendante pour plusieurs éditeurs, je me suis arrêtée de travailler quand mon mari a pris sa retraite. Ce cynisme de la part du gouvernement est insupportable, ça suffit, on ne tape pas là où on doit taper. Ce ton paternaliste de Macron, je ne supporte pas. Il y a de moins en moins de démocratie, je pense qu’il faut que ça s’arrête. En dehors de la manif des retraites, j’ai vu la façon dont a été réprimée la manif des Kurdes à Paris, c’est un scandale. Collomb ne sait même plus arrêter ses flics, il y a un tas de raisons pour lesquelles je suis là. Avant, c’était pas brillant, mais alors là… »

Pierre :

« Je suis retraité des Affaires sanitaires et sociales depuis fin 2011, ma retraite est gelée depuis longtemps, et là on me pique 900 euros cette année, pour compenser peut-être ce qui a été donné aux très riches qui eux ont toujours besoin d’en avoir plus. Et peut-être que si on ne dit rien, l’année prochaine on nous enlèvera le double. »

Serge, retraité de la métallurgie :

«  Il y en a marre de se faire tondre la laine sur le dos par la CSG. C’est inadmissible qu’on essaie de diviser le privé et les retraités. Les retraités aident leurs enfants et leurs petits enfants quand ils le peuvent. Leur retraite, ils ont bossé toute leur vie pour la gagner, c’est pas un cadeau qu’on leur fait. Quand on fait du porte-à-porte pour discuter avec les gens, ce qu’on ressent, c’est ce grand frein dans leur tête : est-ce qu’on peut faire autre chose que manifester ? »

Pierre, ancien salarié d’une banque mutualiste :

« Je perds encore 60 euros avec la CSG, aujourd’hui on continue à pomper les retraites avec la CSG, et ce qui est lamentable, comme on l’entend en boucle à la télé, c’est d’opposer les jeunes aux anciens, d’opposer les générations. »

Sandrine, agent hospitalier :

« Je suis active mais je soutiens les retraités. On va déjà avoir des retraites qui seront moindres que les personnes qui sont là autour de nous, donc cette CSG qui est imposé concerne tout le monde, et aussi ceux qui seront en retraite dans l’avenir. Retraités, actifs ou jeunes, on est tous concernés. »

Jean-Marc :

« Je suis retraité des Finances publiques depuis 2011 je suis là parce que je suis enthousiaste de perdre tous les moins une cinquantaine d’euros de alors qu’à côté de ça, on supprime l’ISF. C’est insupportable, c’est vraiment une politique de classe. »

Arpad, étudiant :

« Nous en tant que jeunes, on est attaqués parce que le gouvernement va détruire le service public au niveau de la Fac et du lycée, du Bac pro. On s’est dit qu’il fallait rejoindre les retraités, et ceux des EPHAD que Macron veut aussi déstabiliser en attaquant le service public. On soutiendra aussi les manifs des cheminots et des hospitaliers parce que tous ensemble on peut faire bloc contre les lois Macron qui visent à détruire le service public. Au moment de la loi Devaquet, ils avaient été obligés de retirer la loi devant la mobilisation, rien n’empêche que ça se passe pareil. A Toulouse, 3 000 étaient en AG mardi, à Paris, ça bouge aussi avec beaucoup de lycées bloqués et de gens dans la rue, et le 22 mars, il y aura une manif contre la sélection. »

Serge Block, secrétaire général des retraités CGT : 

« Je sens la mobilisation plus forte aujourd’hui, on est plus nombreux que le 17 septembre. Dans tous les contacts que j’ai, il ressort que la conscience réelle de la pénibilité de la situation de retraité aujourd’hui est insupportable. La hausse de la CSG a été un catalyseur extraordinaire. Le blocage du taux des retraites depuis 4 ans, la CSG, régression au niveau des remboursements de sécurité social, il y a un moment où le vase déborde ! »

Le PCF « sur de multiples fronts de riposte »

Pour contrer l’offensive antisociale de Macron, Pierre Laurent espère
«   une expression commune des dirigeants de gauche ». Julien Jaulin/Hanslucas

Pour contrer l’offensive antisociale de Macron, Pierre Laurent espère « une expression commune des dirigeants de gauche ». Julien Jaulin/Hanslucas

Le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, a annoncé hier une série d’initiatives pour répliquer au « pouvoir Macron qui attaque tous azimuts ».

Après une offensive parlementaire, la semaine dernière, à l’occasion de ses niches à l’Assemblée nationale et au Sénat, le PCF a annoncé hier de multiples initiatives « face au pouvoir Macron qui attaque tous azimuts pour détruire le modèle social français et continuer de couvrir de cadeaux les plus riches au détriment du plus grand nombre ». « Nous sommes en train de réussir le déploiement du PCF sur de multiples fronts de riposte, d’opposition et de contre-propositions », a estimé son secrétaire national, Pierre Laurent, à l’occasion d’une conférence de presse.

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