Ce qu’il faut retenir du 1er tour de l’élection législative partielle dans le Loiret

Par Nicolas Maury

Quelques informations à mettre en parallèle avec les élections partielles où des candidat.e.s du PCF étaient en lice. Comment expliquer que notre candidat dépasse les 5% et mettre en lumière l’enjeu d’un bastion du PCF dans ce type d’élection défavorable : une mairie

Ce qu'il faut retenir du 1er tour de l'élection législative partielle dans le Loiret
1- La participation s’effondre passant de 43,37% en juin 2017 à 30,36% dimanche. Comme toutes les élections partielles, les gens se déplacent moins, malgré des renforts de « personnalités » pour certains candidats.

2- Les Républicains reviennent en avant (38,20%) et LREM recule fortement, même si il n’y a pas de sanction plus violente que cela (20,20%). Par rapport à 2017, LR gagne 10 points et LREM perd 8 points. On pourrait constater que l’électorat de Macron rentre à la maison, dans cette circonscription très à droite, et qui n’a jamais vu de député de gauche élu. L’ancien député de droite Jean-Pierre Door retrouve son niveau de 2012.

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Déclaration unitaire : Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !

Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l’égalité et le social : sous-investissement dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars, privatisés qui favorisent notamment l’explosion du trafic de marchandises par poids lourds.

Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » européennes. Aujourd’hui, Macron pousse au bout la logique de l’éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu’il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l’explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. C’est toute la population qui paie triplement l’addition : financièrement, par l’inégalité territoriale induite, par sa santé altérée et par la pollution générée.

Après 20 ans d’une libéralisation amplifiée, l’empilement des directives européennes poussant dans ce sens, Macron propose d’achever le service public ferroviaire par ordonnances avec des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires. Pour y arriver, Il accable les cheminot.tes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France. La réalité est tout autre : ils et elles se battent pour sauver l’emploi des générations qui viennent.

Le train n’est pas qu’un moyen de locomotion, c’est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu’il puisse s’arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d’abord une bataille pour l’égalité.

Face à ce gouvernement, qui veut parachever la transformation d’un service public censé être guidé par l’intérêt général en une entreprise du CAC 40, les cheminots et les cheminotes ne sont comptables de rien. Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l’ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne.

Macron et Philippe veulent en faire des bouc-émissaires ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, qui expliquent la montée de l’extrême-droite partout en Europe.

Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager-e-s.

Alternative Libertaire ; Europe Écologie – les Verts ; Ensemble ; Gauche Démocratique et sociale ; Génération.s ; Nouveau parti Anticapitaliste ; Nouvelle Donne ; Parti communiste Français ; Parti communiste ouvrier Français ; Parti de Gauche ; République et socialisme

Toujours mobilisés pour sauver la classe In DDM

« NDLR de MAC: il est tjrs plaisant de voir au premier rang des défenseurs de l’école publique, celles et ceux qui il y a un an soutenait un candidat aux élections Présidentielles et législatives qui prônait la suppression de 500 000 fonctionnaires. les mêmes qui mettent au même niveau de financement l’école privée. »
Les représentants de la municipalité et de l'association des parents d'élèves, en réunion avec parents et enseignants, le mardi. Le mercredi, une action était organisée devant l'école de Mathaly./  Photos DDM.
Les représentants de la municipalité et de l’association des parents d’élèves, en réunion avec parents et enseignants, le mardi. Le mercredi, une action était organisée devant l’école de Mathaly./ Photos DDM.

Depuis quelques semaines, les parents d’élèves de l’école de Mathaly s’opposent à la décision de fermeture d’une classe décidée par l’Inspection académique, pour la prochaine rentrée de septembre. Les actions de communication (affichages devant l’école, signatures de pétition) ainsi que les rencontres, notamment avec les décisionnaires au niveau académique, initiées par les représentants de l’association des parents d’élèves (APE) de l’école n’ont pas pour l’instant fait infléchir l’administration. Le problème serait comptable, avec une anticipation sur les effectifs pour les prochaines rentrées, un redéploiement des effectifs enseignants avec les nouvelles directives gouvernementales (argument dont se défend l’inspection d’académie), et l’aubaine du départ à la retraite d’un enseignant. A la réunion qui s’est tenue avec les représentants de la municipalité venus en nombre (Maïté Garrigues, adjointe à l’éducation, les conseillères municipales Fabienne Gasc et Pierrette Esquieu, et le maire, Jean-Michel Henryot) mardi dernier, on a senti un réel consensus face à la décision de l’inspection académique, même si les enseignants de l’école ne se sont pas exprimés, devoir de réserve oblige.

Le lendemain mercredi, en matinée, a été menée une action de grande ampleur devant l’école, qui a porté ses fruits au niveau de la mobilisation. «Nous avons obtenu 550 signatures supplémentaires, les élus de la municipalité sont venus», indique Sandrine, une maman très remontée. «Même si on peut comprendre les contraintes du Dasen (directeur académique des services de l’Éducation nationale), il n’est pas envisageable de mettre plus de 29 élèves par classe, chiffre qui peut exploser lorsqu’un enseignant est absent», ajoute Béatriz Malleville, venue pour la FCPE manifester son soutien, tout comme Christine Fanfelle, conseillère municipale de l’opposition. Ce nouvel épisode semble souder le «pôle moissagais» de l’affaire, avec l’APE de Mathaly et la municipalité. La balle est maintenant dans le camp du Dasen, à Montauban, mais une chose est acquise, la mobilisation ne faiblira pas.