Société – Entre 1 000 et 3 000 manifestants, hier, à Montauban in DDM
Entre 1 000 ( selon la police) et 3 000 personnes ( selon les syndicats) ont manifesté, hier matin, à Montauban, contre un gouvernement qui «maltraite» ses fonctionnaires et veut «moins de services publics.» C’est davantage qu’à l’automne dernier.
Après les retraités la semaine dernière, les fonctionnaires ont réussi, hier, leur mobilisation pour le «pouvoir d’achat, les conditions de travail, les services publics…» Les manifestants se sont rassemblés dès 10 h 30 sur le Cours Foucault. Les responsables des six organisations syndicales (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, FSU et Solidaires) ayant appelé à la grève ont pris ainsi la tête du cortège pour rejoindre l’Esplanade des Fontaines, via la rue du Dr Labat, l’intérieur du centre hospitalier, la rue Léon Cladel, la Grand-Rue de Villenouvelle, le rond-point des Tontons Flingueurs et l’esplanade. Très vite, la CGT a annoncé que 3 000 personnes participaient à la manifestation. 1 000, selon la police. Mais au-delà de l’éternelle querelle des chiffres, les deux parties seront d’accord, au moins, sur un point : le cortège est beaucoup plus fourni qu’à l’automne dernier ( 10 octobre), date à laquelle la manif avait réuni 2 000 personnes, selon les syndicats, 480, selon la police. Du coup, Philippe Clavelin (FO) s’est égosillé au micro : «Fonctionnaires, applaudissez-vous.»
Le leader de la FSU Guillaume Mangenot n’a pas été en reste : «Ils ont voulu déclarer la guerre aux fonctionnaires. Réfléchissons à un printemps de luttes.»
Des boîtes de cornichons
Des élus se sont aussi mobilisés. La députée PS Valérie Rabault, le conseiller départemental PRG José Gonzalez, le conseiller régional PS Patrice Garrigues, le conseiller municipal PC de Montauban, Rodolphe Portoles … ont participé au défilé. Sans oublier La France Insoumise, Lutte ouvrière…
Dans une petite sélection des pancartes, il faut retenir : «N’expérimentez jamais, un monde sans fonctionnaires !» ; «Attention Macron, 68 est de retour» ; «Echange casquette de cheminot, contre Roleix»… Dans le cortège, on a croisé aussi Vincent, brancardier au centre hospitalier de Montauban depuis 15 ans, payé 1 350 €. «On nous demande d’aller toujours plus vite, de ne pas réfléchir. On n’a plus le temps de parler au patient. Ce n’est quand même pas des boîtes de cornichons qu’on transporte. Ce sont des humains.»
Au cours de l’après-midi, les taux d’enseignants en grève dans le Tarn-et-Garonne seront connus : 20 % dans le premier degré, 21 % dans le second. Mieux qu’en octobre, là aussi.