Strasbourg : l’agression d’étudiants relance la fermeture d’un local d’extrême droite

Affiche du Bastion social, objet de l'agression des étudiants par les identitaires du Bastion social.

Affiche du Bastion social, objet de l’agression des étudiants par les identitaires du Bastion social.

La municipalité de Strasbourg et le président de l’université condamnent l’agression de six étudiants par des militants d’extrême droite, mercredi soir sur le campus universitaire. Partis de gauche, associations et habitants exigent la fermeture de leur local, « l’Arcadia », ouvert en décembre.

« Il faut casser ce mouvement avant qu’il ne gangrène la ville.» Eric Schultz, l’adjoint au maire de Strasbourg chargé des populations, a réagi vigoureusement dès jeudi matin à l’agression dont ont été victimes deux étudiantes, trois étudiants et un lycéen, au cours de la soirée de mercredi, sur le campus universitaire. Alors qu’ils tentaient de décoller des affiches des identitaires du « Bastion social, » appelant à la « préférence nationale », ils ont été agressés par un groupe d’une douzaine de militants d’extrême droite.

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La colère monte dans les facs

Dans un contexte de fortes tensions, à la suite des violences de la semaine dernière, la fronde contre le « plan étudiant » du gouvernement prend de l’ampleur. Elle pourrait franchir un cap avec la journée de mobilisation du 3 avril.

Ils allaient peut-être un peu vite en besogne, ceux qui, au gouvernement et ailleurs, pensaient pouvoir se frotter les mains en observant un mouvement contre le « plan étudiant » qui peinait à prendre son envol. Cette semaine, plusieurs facs ont bel et bien franchi un cap dans la mobilisation – et beaucoup d’éléments semblent réunis pour que les choses ne s’arrêtent pas là.

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Le logement pour tous : une urgence absolue in DDM

Le logement pour tous : une urgence absolue

Un débat avec des intervenants très différents qui a donné un résultat intéressant. Voilà le résumé de la réunion publique, organisée jeudi soir, à la Maison du Peuple, par la Fédération du Parti communiste de Tarn-et-Garonne.

Au menu, avant les questions de la soixantaine de personnes présentes dans la salle, les interventions de quatre personnalités, spécialistes du sujet du logement, venues évoquer la thématique «Un logement pour tous, c’est possible». Eddie Jacquemart, président de la puissante Confédération Nationale du Logement (CNl), Ian Brossat, adjoint (PC) au maire de Paris en charge du logement, Sylvia Pinel, députée radicale de Tarn-et-Garonne et ancienne ministre du Logement et Laurence Pagès, adjointe en charge du dossier à la ville de Montauban.

Le débat, de très bonne tenue, a permis à Eddie Jacquemart, qui représente 70 000 familles de locataires en France de lancer un cri d’alarme : «Nous sommes très inquiets des projets du gouvernement. C’est une attaque sans précédent du logement social. Voilà maintenant 40 ans que nous parlons de la crise du logement et la situation n’est plus tolérable». Selon Eddie Jacquemart «on fait des logements de plus en chers, plus loin et plus petits». Et le président de la CNL de proposer «une loi de progrès social. Il faut construire 250 000 logements par an, demande Eddie Jacquemart. 1, 8 de personnes ont formulé une demande de logement. C’ est énorme».

Sylvia Pinel, qui connaît parfaitement cette réalité, a rappelé son action inlassable en tant que ministre pour le logement social, mettant ce travail en perspective «avec les reculs de la loi de finances 2018», proposée par le gouvernement. Elle a également demandé, comme de nombreux intervenants, dans la salle, de «lutter contre les marchants de sommeil» que l’on trouve partout et aussi dans les cœurs de ville de nos départements… La député n’a pas manqué de souligner que «des outils existent» invitant les élus locaux «qui ont la responsabilité» de la compétence logement à les utiliser pour le bien de leur population.

Ian Brossat, élu de Paris, dont on ne présente plus la tension en matière de logement (prix, densité…), s’est dit fier que la municipalité de gauche «investisse 400 millions d’euros par an dans la production de logement social. Nous menons, à Paris, une politique volontariste, de mixité sociale. Nous ne voulons ni de ghettos de pauvres ni ghettos de riches».

Quant à Laurence Pagès, elle a évidemment défendu la politique menée par la majorité municipale, s’attirant quelques critiques tout en «se disant fière du travail accompli».

Au final, un débat de qualité sur un sujet brûlant…