Par
Ces formes « mouvementistes » d’engagement sont l’expression de la crise politique de la représentation qui touche les partis politiques. Pour autant sont-elles la forme d’organisation permettant de relever le défi de la lutte contre le capitalisme et son dépassement ?
unis.jpg

De toute évidence l’année électorale 2017 aura été marquée par une décomposition des forces et des partis politiques ancrés de longue date dans la vie politique française et une recomposition accélérée d’un paysage politique inédit à maints égards. Le point commun de tous ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu dans cette partie de chamboule-tout électoral (jusqu’à la victoire finale de LREM), aussi bien à l’élection présidentielle qu’aux législatives, est d’avoir porté un message politique fustigeant le vieux monde, faisant de « l’anti-parti » le moteur d’un renouveau politique possible et de la contestation du système en place la condition nécessaire d’un projet politique « disruptif », pour reprendre une expression désormais convenue.

C’est à ce prix qu’ils (LREM, FI, et même d’une certaine façon le Rassemblement bleu Marine) auront ainsi paru ou voulu incarner quelque chose de neuf, voire de plus démocratique, en se parant des vertus du mouvement plutôt que des vices ou des tares du système des partis, qui serait à la fois aveugle aux défis de la modernité et incapable de se ressourcer à partir de logiques internes caduques.

Continuer la lecture de Comment expliquer l’essor électoral des « mouvements » ?