« Interdiction » du portable : Le Vademecum définitif est publié

La version finale du Vademecum  « Interdiction de l’utilisation du téléphone portable à l’école et au collège » ressemble beaucoup à celle brièvement apparue sur Eduscol le 28 août. Il parle d’interdiction là où la loi parle « d’encadrement ». Plutôt qu’éclairer les équipes, ce texte reprend le discours conservateur du ministre pour une loi qui a surtout pour effet d’autoriser l’utilisation du smartphone en classe là où il était interdit par la loi précédente.

Là où la loi parle de « l’encadrement de l’utilisation du téléphone portable dans les établissements d’enseignement scolaire » le Vademecum ministériel affiche « l’interdiction du portable ». Les mobiles sont accusés de tous les maux : non seulement ils nuisent à la qualité d’attention en classe mais « leur usage est à l’origine d’une part importante des incivilités et perturbations », ils diminuent « la qualité de la vie collective », ils facilitent l’accès aux images pornographiques sur internet.

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Le droit de poursuivre ses études, ça se mérite ?

De la mise en place d’un lycée modulaire à l’instauration de la sélection à l’entrée de l’université, sans oublier la réforme de la voie professionnelle, le gouvernement mène avant tout une politique de gestion des flux. Dès la fin de la 3e, il s’agit d’orienter les uns vers la voie professionnelle et les autres vers la voie générale et technologique.

Tant pis pour les premiers qui n’auront plus la chance de rattraper plus tard une formation générale s’ils le souhaitent. Les années au lycée consisteront ensuite à faire des choix : options, spécialités, engagements, etc. Gare à ceux qui ne font pas les bons : à l’issue de la terminale, d’obscurs algorithmes pourront les sélectionner… ou pas!

Alors que le système est de plus en plus illisible et que l’accompagnement à l’orientation est remise en cause, autant dire qu’il faudra mieux connaître les bonnes personnes pour recevoir les bons conseils… à moins d’avoir les moyens de faire appel à un cabinet privé de conseil en orientation ? A l’inverse, nous sommes pour une école ouverte à tous et toutes, sans conditions de moyens ni d’autres attendus. Comme la santé, l’accès à l’éducation est un droit !

Rentrée : La FSU ne veut pas se laisser déborder

Devant la multiplication des réformes et des annonces du ministre de l’éducation nationale, à quelques mois des élections professionnelles, la FSU est décidée « à ne pas se laisser promener » comme l’a déclaré Bernadette Groison, sa secrétaire générale, le 5 septembre. La première fédération syndicale de l’éducation veut ramener le débat avec le ministre sur ses objectifs : les conditions de travail et la rémunération.

Un regard critique sur les actes de JM Blanquer

« Pour un ministre qui avait dit qu’il ne déferait pas ce que les autres avaient fait , il a réussi à ouvrir toutes les boites de la maternelle au supérieur. Pour un ministre qui se dit très attaché à ce que produisent les sciences et les évaluations, il ne se l’applique pas à lui-même ». Bernadette Groison rappelle que le ministre  a tranché sans aucune évaluation le sort des maitres surnuméraires du primaire, les programmes, la semaine de 4.5 jours. Il décide aussi de créer une agence d’évaluation de l’Ecole sans évaluer le travail du Cnesco. Il prononce la fusion des académies sans attendre les résultats des expérimentations. Autre critique du syndicat :l’absence de dialogue social. Le ministre confond le nombre de réunions avec le dialogue, confie B Groison.

La FSU critique les mesures prises par JM BLanquer. L’école maternelle obligatoire « ne changera rien » s’il n’y a pas moins d’élèves en classe. Les dédoublements de CP Ce1 sont positifs mais la réussite des élèves se joue aussi dans les autres classes. Le lycée professionnel perd des financements et des contenus d’enseignement par la baisse des horaires. Parcoursup ne répond pas à la question de la capacité d’accueil des universités. Continuer la lecture de Rentrée : La FSU ne veut pas se laisser déborder