Peste(s)

 

Le ciel chargé de mémoires entend

Comme un bruit, grondant, énorme, sourd

Montant des entrailles de la bête immonde,

Tapie, dans les replis infâmes de l’inhumanité.

 

Le nuage épaissit de certitudes aigries,

Croule sous le joug, le harnais des puissants

Quand dans une plainte, la famine s’étend

La mort se montre, rôde, insatiable, à se repaître.

 

Le vent, sur les lambeaux de la vie, ramène

L’infiniment petit, tueur silencieux, invisible

Qui se gausse du temps, pour surgir, sans un cri

D’un homme, las, en méandre de déraisons.

 

Il n’y a de peste(s) qu’autant de couleurs

Et si demain, le vert se pare de vertus,

Saurons-nous par ailleurs, signifier la fin

Des inégalités, de la faim, du brun virus

Des canons rougis de notre honte, crachant

Pleurant, enfants emportés par la boue

Résultat de notre indifférence assassine

Dans l’attente de cet autre arc-en-ciel.

 

Souverains, les mots s’ajoutent aux maux,

Comme pour ne pas se perdre dans l’ombre

Epaisse, masquant ce flux, ce reflux incessant

D’une vague roulant sur des montagnes d’espoir.

 

La parole se fait acerbe, au prix de la vie

Quand du fenestron maudit, la cynique haine

Dispense, face au monde interdit, un poison

En un prurit virulent que ne contrarie nul vaccin.

 

Le masque tombe, innocents en vrais coupables

Pour ne pas vouloir donner du sens à l’avenir

A prendre en option le temps des raisons

Vous nous refusez cette humanité qui vous fuit !

 

Il n’y a de peste(s) qu’autant de souhaits

Et hier nous apprend des lendemains oubliés

Saurons-nous alors puiser, sans faillir

Dans cette sève, ce savoir couché dans l’aube

Des hommes avec leurs passions, d’un monde

Qu’une émotion à naître éclairera un jour

De ses éclats d’intelligence, d’un renouveau

Car nous aurons conquis, de droit… l’âge de la vie !

 

Maximilien in « Temps d’après »

Décembre 2009

 

Congrès PCF: Rassembler les communistes autour d’un réarmement idéologique de leur parti. (J.M. Durand)

 Les communistes, en votant un autre texte de base commune que celui proposé par la direction sortante, ont fait preuve d’une grande maturité politique et d’un grand sens des responsabilités. Dans nombre d’organisations un tel événement aurait conduit à l’éclatement et à une dissolution certaine. Ce n’est pas d’actualité au Pcf. D’une part parce que c’est à l’opposé de l’ambition de rassemblement des porteurs du texte arrivé en tête. De l’autre parce ce qu’attend une très large majorité de communistes, au delà du résultat du vote, est une nouvelle orientation, un nouvel essor de leur parti après les échecs enregistrés et son effacement progressif. Et cette volonté est un ancrage solide sur le futur. Elle traduit une vitalité politique que beaucoup peuvent nous envier et une détermination à combattre le capitalisme dans ses formes actuelles.

Voilà pourquoi il est possible de parler de révolution politique au Pcf.

L’objectif est de mettre le Pcf en phase avec les enjeux de transformations profondes, sociales, politiques, écologiques, économiques, qu’appelle la crise du système capitaliste et ses futurs développements, par exemple une nouvelle crise financière. Pour atteindre ce but, les communistes ont conscience que leur rassemblement est un atout, mais cela dépend de son mode de construction. Soit il s’édifie sur une cohabitation de points de vue nous réduisant à l’immobilisme. Soit il se bâtit dans un débat collectif et contradictoire sur des contenus précis travaillant la redéfinition d’une orientation, d’une stratégie, d’une organisation, d’un rôle et d’une composition de ses directions. C’est la voie d’une efficacité politique retrouvée, utile à notre peuple pour préparer avec lui une issue révolutionnaire à l’exploitation et aux dominations que le capitalisme lui fait subir.

Voilà pourquoi l’essentiel réside dans un travail sur les idées et non dans une bataille d’égo ou de postures. Cinq sujets pourraient être ainsi plus spécifiquement traités.

  • L’argent, son utilisation c’est-à-dire le rôle des banques ; des banques de dépôt à l’action décisive de la BCE. Il s’agit de mettre la puissance de ces institutions, c’est-à-dire leur capacité de création monétaire, au service du développement humain et non des marchés financiers. Mais il s’agit aussi de l’utilisation de l’argent des entreprises et de l’Etat qui implique une grande réforme fiscale pour lutter efficacement contre l’évasion fiscale et son corollaire, les paradis fiscaux, outils stratégiques du système
  • La démocratie avec au centre de son évolution, la création de nouvelles institutions placées sous le contrôle des salariés et des citoyens disposant dans l’entreprise et la cité de pouvoirs d’interventions et de décisions dans les choix de
  • Le développement des services publics comme moyen de répondre aux besoins sociaux des populations mais aussi comme débouchés à l’argent pour une nouvelle efficacité sociale et environnementale.
  • L’écologie, non comme un supplément d’âme, mais une dimension à part entière de la lutte des classes contre la toute puissance des marchés financiers et leur recherche jamais assouvie de la plus forte rentabilité.
  • Le féminisme et toutes les dominations et discriminations qui bien que classées dans le catégorie sociétale, sont étroitement liées à la façon de considérer l’être humain. Soit objectif central du développement de la société, soit simple valeur qu’il s’agirait de classer en fonction de critères de « performances » ou de la morale bourgeoise, machine à culpabiliser du système capitaliste.

Prendre à bras le corps ces enjeux suppose que le PCF réinvestisse les lieux où se vivent tous les jours l’exploitation et les dominations, c’est-à-dire les lieux de travail.

Emplois, salaires, droits et garanties, discriminations (sexe, origine, âge) toutes ces questions ne sont-elles pas liées aux modes de production, à leur conception, à leur organisation et ainsi à la répartition de la richesse créée. Il est urgent pour le parti communiste de retrouver non seulement une expression claire en direction des lieux de travail mais d’y proposer la présence de l’activité et de l’organisation politique. Le rayonnement de notre projet politique en dépend et aussi notre capacité à transformer le réel.

De ce travail dépend l’expression d’une ligne politique claire de combat contre le capitalisme, rassemblant les communistes autour d’une direction en adéquation avec ces choix et créant les conditions d’un rassemblement à gauche sur des contenus de transformation sociale en laquelle le peuple puisse reprendre confiance.

Jean-Marc Durand, fédération de la Drôme.

Linky : Enedis est passé en force chez un couple du Tarn-et-Garonne

in DDM

Le compteur trouvé au retour au domicile.
Le compteur trouvé au retour au domicile.

Les règles édictées, entre autres, par Enedis, donneur d’ordre, ne sont pas respectées partout (1). Les époux Françoise et Didier Genetti, de Beaumont-de-Lomagne, viennent de le constater. Après une courte absence, ils ont, en effet, trouvé la lettre annonçant la prochaine pose du compteur communicant Linky, la lettre déposée par le poseur et le compteur installé malgré leur refus déclaré (ils sont associés au cabinet d’avocats Lexprecia pour une action de groupe en justice). Le tout en moins de quarante-huit heures !

Pose effectuée avant la lettre devant annoncer ses modalités

En effet, la lettre d’EDF reçue par la Poste, le 24 octobre, indiquait bien qu’«Enedis va vous envoyer un courrier qui détaillera les modalités d’installation de votre compteur». Sauf que le compteur était déjà posé le 25 ! Cette façon de procéder est «scandaleuse» pour eux puisqu’on profite d’une absence pour installer ce qui aurait été refusé.

Quid de la délibération du conseil municipal de décembre 2017 ?

Non seulement, il n’y a pas le respect des délais d’information préalable mais la délibération beaumontoise du 14 décembre 2017, toujours en cours de jugement sur le fond, n’a pas été non plus respectée. Elle mentionne pourtant deux choses claires : le refus de déclassement des anciens compteurs qui fonctionnent et l’interdiction de l’élimination de ces anciens compteurs sans le consentement de la commune propriétaire.

Il est clair que la pose à marche forcée de ces nouveaux compteurs communicants sans tenir compte ni des procédures ni du consentement des mairies ni du consentement des usagers ne donne pas une image très glorieuse de cette campagne industrielle où même l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait émis en 2017 un point de vue plus réservé que celui émis un an auparavant sur les conséquences sanitaires dues à l’installation de ces compteurs comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a classé ces ondes comme cancérogènes possibles.

(1) Les services d’Enedis n’ayant pu être joints ce jour, nous n’avons pu recueillir leur position.

Hausse des prix des carburants : Non au racket qui frappe le pouvoir d’achat

La hausse massive des prix des carburants crée une émotion légitime. En effet tous les habitants sont touchés quels que soient leurs revenus. Nombreux sont les salariés disposant de petits revenus qui sont obligés d’utiliser leurs véhicules ne serait-ce que pour aller travailler, et pour qui ces hausses représentent une perte lourde de pouvoir d’achat.

Le PCF demande l’annulation de la hausse de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) pour 2019 pour l’ensemble des carburants.

Les communistes militent pour une fiscalité écologique socialement juste. Il faut réduire massivement la production de gaz à effet de serre, et évidemment celles émises par les véhicules particuliers. Mais la hausse indifférenciée des prix des carburants n’est pas la bonne méthode : elle frappe le pouvoir d’achat des plus pauvres, pendant que les plus riches gardent leurs « droits de polluer ». Sous couvert de fiscalité écologique, le gouvernement ne fait qu’essayer de combler en partie le trou qu’il a creusé dans les caisses de l’État avec ses cadeaux aux plus riches et aux entreprises. Le racket sur les automobilistes frappe le pouvoir d’achat des plus modestes et n’a aucun impact sur l’environnement.

Il faut dissuader massivement l’acquisition de véhicules polluants.

Il faut en tout premier lieu pénaliser fiscalement l’achat de grosses voitures polluantes ainsi que la part des véhicules diesel, dont la contribution à la dramatique pollution atmosphérique n’est plus à démontrer.

Le PCF propose donc une forte hausse du malus automobile, à partir de 100 grammes de CO2 par kilomètre parcouru pour tous les véhicules à essence (et non 117 comme actuellement), et plus élevé pour tous les véhicules produisant plus de 120 grammes de CO2 par kilomètre.

Pour les motorisations diesel, le malus doit démarrer dès 80 grammes de CO2 émis par kilomètre parcouru, et devenir plus élevé dès 100 grammes de CO2 par kilomètre.

Une politique pour une automobile plus vertueuse, conjuguée avec des investissements massifs pour les déplacements en transports publics et à vélo : c’est l’avenir des déplacements dans notre pays.