Lyon, reportage
Réunis en congrès à Lyon jeudi 15 novembre, les sept présidents des comités de bassin ont renouvelé leur inquiétude face à « un contexte budgétaire très compliqué ». « Pour les six prochaines années, l’Etat ponctionnera 700 millions d’euros sur notre budget, soit l’équivalent d’une année d’investissement en moins, a expliqué François Sauvadet, président du comité de bassin Seine-Normandie. Si nous n’avons pas les moyens des ambitions et des objectifs qui nous sont fixés, cela va créer un sentiment de désespérance ».
De fait, depuis l’année dernière, les sept Agences de l’eau, « bras armés » des comités de bassin, financent une part de plus en plus importante des politiques environnementales, bien au-delà de leurs compétences propres. Agence française de la biodiversité, parcs nationaux… Plutôt que d’accorder à ces opérateurs des crédits propres, le gouvernement puise dans le budget des Agences de l’eau, lui-même constitué par des redevances payées par tous les usagers. Ainsi, elles financent actuellement près de la moitié des politiques de la biodiversité. Cerise sur le gâteau, le gouvernement a institué un « plafond mordant », autrement dit un seuil – fixé pour 2019 à 2,1 milliard d’euros — au-delà duquel les recettes perçues par les Agences vont directement dans le budget général de l’Etat.