Mois : décembre 2018
Décharge sauvage : pollution, déchets et matelas enfouis in DDM
Depuis nos révélations sur les pratiques peu scrupuleuses de plusieurs sociétés locales du BTP usant d’un terrain privé pour y décharger leurs déchets de chantier (notre édition 20 décembre dernier), la valse des camions-bennes semble avoir cessé à l’angle de la route de Gandalou et du chemin de Merlanes, à Castelsarrasin.
Un arrêt temporaire sur lequel ne s’illusionne guère un riverain affligé par ces va-et-vient ayant endommagé la chaussée du quartier. «C’est la trêve des confiseurs, les entreprises de BTP sont en congés : c’est surtout pour cette raison qu’il n’y a plus de dépôts», assure ce voisin de ce terrain devenu au fil des mois une décharge sauvage.
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Gilets jaunes. Maria, condamnée à trois mois de prison pour l’exemple
Interdite de manifestation pour trois ans, la militante PCF semble faire les frais d’un « contexte national » et politique.
«Il s’agit d’une peine qui tient compte des circonstances particulières de commission des faits après une audience longue et une instruction circonstanciée. » Ces mots voilés de l’avocat de Maria B., Me Beaux, révèlent en substance le caractère exceptionnel de la condamnation de la militante PCF mercredi soir. Accusée d’avoir participé à l’agression du directeur départemental de la sécurité publique lors d’un rassemblement de gilets jaunes à Valence (Drôme), le 8 décembre (voir notre édition du 26 décembre), elle a été condamnée à neuf mois d’emprisonnement, dont six assortis du sursis simple, avec interdiction de manifester pendant trois ans. « Comment ne pas interpréter (cette) décision comme la volonté de porter atteinte au droit de manifester ? » interroge la fédération du PCF de la Drôme. Car, « à l’évidence, la logique qui avait prévalu pour mettre en détention préventive (les) quatre manifestants (qui comparaissaient ce jour-là — NDLR), à savoir faire un exemple, a continué à être la ligne suivie par le procureur de la République ».
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De la colère et de l’espoir
Des centaines de contributions aux « Cahiers de la colère et de l’espoir« sont déjà parvenues à l’Humanité, en ligne ou sur papier. Autant de témoignages qui racontent l’espoir d’une société où l’humain soit la valeur de toute chose.
Messe de minuit. Sous les voûtes de la cathédrale, pleine à craquer ce soir-là et éclairée pour l’occasion de mille feux, résonnent les paroles du Divin enfant, ce chant de la nativité, qui me touche en raison de ces paroles : « Une étable est son logement/ Un peu de paille est sa couchette/ Une étable est son logement/ Pour un Dieu quel abaissement »… Une majorité de gens simples, modestes, très modestes voire pauvres, peaux blanches, peaux brunes, chante de concert pour célébrer un Dieu « abaissé». L’origine égalitaire de l’idéologie chrétienne… Du reste, je sais qu’en temps normal, toutes conditions sociales, ethniques, culturelles mêlées, trente bénévoles qui ne sacrifient pas au Dieu argent, s’affairent à tour de rôle dans cette cathédrale ! En vérité, je vous le dis : le besoin de sens a horreur du vide… Et puis à un moment – je n’invente rien – le prêtre qui officie à la place de l’évêque empêché lance le plus naturellement du monde : « Mieux vaut être un bon athée qu’un mauvais croyant ! » Voilà qu’il ne m’a pas oublié, moi et mes pareils, me dis-je silencieusement, après cette parole ouverte, tout ragaillardi de ne pas être rejeté dans le troupeau des mécréants.
Écrivez vos cahiers de la colère et de l’espoir
Par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité.
La colère qui parcourt le pays, de villages en entreprises, de quartiers en lycées, se déploie contre l’injustice sociale et fiscale, mais aussi contre le mépris des puissants et de prétendus « sachants » vis-à-vis du peuple travailleur et des privés d’emploi.
Le mouvement des gilets jaunes, qui revêt déjà un caractère historique, en est l’expression. Il survient après les mouvements sociaux contre la casse de notre droit du travail, celui pour la défense d’une SNCF utile à la vie des territoires et à l’environnement, ou encore les Nuits debout.
Nos concitoyens ne supportent plus les corsets du présidentialisme, d’une Assemblée nationale représentation inversée des catégories sociales qui constituent la nation, composée de godillots dont les choix dépendent de plus en plus de normes édictées par les traités européens, pourtant rejetés comme ce fut le cas en 2005.
Mieux, on impose aujourd’hui l’élaboration des budgets nationaux et des budgets des collectivités qui en découlent à partir d’un « traité budgétaire » voulu par M. Sarkozy et Mme Merkel, et qui n’a pourtant plus d’existence légale, car il était signé pour cinq ans. Le Parlement européen a refusé de l’inscrire ces dernières semaines dans le droit européen.
Les gilets jaunes ont porté des cahiers de revendications qui justement portent sur la nécessité de sortir de l’austérité, de relever le pouvoir d’achat, de défendre les services publics, de passer à un nouvel âge de la démocratie. Les institutions de la Ve République sont en effet à bout de souffle. De nombreux maires mettent à disposition de leurs administrés des cahiers de doléances où chacune et chacun peut faire part de ses besoins, de ses aspirations, de ses propositions.
L’Humanité, journal des sans-voix, le journal que Jean Jaurès définissait dans son premier éditorial comme celui dans lequel « sans nous arrêter aux diversités et aux contrariétés de tactiques et de formules, nous serons heureux d’accueillir toutes les communications où se manifestera la vie ouvrière », se met à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent faire connaître leurs problèmes et leurs souhaits. Ce seront les cahiers de vos colères et de vos espoirs. Servez-vous de l’Humanité pour vous faire encore plus et mieux entendre !
Chaque lettre, chaque texte ou contribution que vous déposerez sur la plateforme en ligne spécialement ouverte à cet effet sera remis au ministre concerné, aux groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi qu’au président de la République.
Pour chaque grande question, nous organiserons des discussions publiques associant contributeurs, syndicalistes, chercheurs et élus.
Cet espace est à vous. Sans attendre, déposez votre contribution sur cette plateforme numérique à l’adresse humanite.fr/cahiers ou remplissez l’espace ci-dessous et envoyez cette page à l’adresse indiquée.
Envoyez cette page complétée de votre contribution à l’adresse suivante : Les cahiers de la colère et de l’espoir, l’Humanité, secrétariat du directeur, immeuble Calliope, 5, rue Pleyel, 93528 Saint Denis Cedex.
Ou déposez votre contribution en ligne à l’adresse suivante : humanite.fr/cahiers
Gilets jaunes. L’ acte VI n’est pas un point final
Si le mouvement a clairement marqué le pas pour sa sixième mobilisation nationale, la colère pourrait trouver de nouvelles expressions à la rentrée.
«Je fais le constat d’un réel tassement de la mobili-sation. Moins de 39 000 manifestants ont été recensés contre 66 000 samedi dernier, qui était déjà une journée en forte baisse », a estimé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, sur Twitter, dénombrant ce week-end 104 «points de tension », soit « trois fois moins » que le précédent.
« Personne n’est convaincu par les mesures de Macron »
En ce sixième samedi consécutif de mobilisation, de multiples rassemblements ont persisté. Plusieurs blocages aux frontières avec l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne ont été observés.
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Secours populaire : «On veut croire encore au Père Noël» in DDM
Alors que pour certains, il est financièrement difficile de fêter Noël, Francette-Noël et Bernard Frauciel sont engagés auprès du Secours populaire pour leur permettre d’avoir chaque année des cadeaux à offrir.
Depuis près de 40 ans, Bernard et Francette-Noël Frauciel se sont engagés aux côtés du secours populaire pour venir en aide aux personnes défavorisées. Avec les fêtes de fin d’année, ils ont du travail, notamment pour offrir aux enfants la chance d’avoir des cadeaux au pied du sapin.
Quelles sont les actions du Secours populaire pour la campagne de Noël ? Continuer la lecture de Secours populaire : «On veut croire encore au Père Noël» in DDM
Pacte de Marrakech : sachons raison garder
Par Marie-Christine Vergiat, députée GUE-NGL au Parlement européen.
Ce 10 décembre marque le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, date choisie par l’ONU pour signer à Marrakech un « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Le texte final est sur la table depuis juillet 2018 et ne contient rien de bien révolutionnaire après dix-huit mois de négociations à 190 pays.
Pourtant, depuis quelques jours, la fièvre semble s’être emparée des réseaux sociaux et les rumeurs les plus hallucinantes circulent. Qu’on en juge : « Emmanuel Macron va vendre la France aux étrangers. » « Il va remettre les clés de la France à l’ONU », laquelle « voudrait nous imposer sa vision d’un monde sans frontières ». « Huit pays seraient obligés d’accueillir 480 millions de migrants » et on créerait « un droit à la migration ».
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#pasdevagues : Les professeurs témoignent au Sénat
Que disent les professeurs du mouvement #pasdevagues ? Après avoir entendu les syndicats de personnels de direction puis Benjamin Moignard, la commission de l’éducation du Sénat a écouté le 12 décembre 5 professeurs particulièrement actifs sur ce mouvement qui a agité Twitter. Ces échanges étaient tenus secrets. Ils sont maintenant révélés dans le rapport d’information officiel du Sénat. Ecoutez les enseignants…
Une étude inédite de #pasdevagues
L’audition des 5 enseignants a été précédée de la publication d’une étude sur les 150 000 tweets de #pasdevagues, mobilisant 35 385 utilisateurs dont 8300 ont publié de nouveaux tweets. Parmi ces utilisateurs du hashtag, on compterait 84% d’enseignants du second degré et 5% du premier. » Les témoignages portent principalement sur le comportement d’élèves et notamment pour des faits de violence (physique, verbale) envers des professeurs », explique l’étude. « On note que s’agrègent toutefois autour du #hashtag plusieurs problématiques distinctes : comportement des élèves envers les professeurs et entre eux, relations avec les parents, critique du système hiérarchique. Le message principal ne vise pas tant à dénoncer ces violences, mais plutôt à dénoncer l’(in)action de la hiérarchie (rectorat, conseil de discipline) face à celles-ci. Quelques comptes particulièrement véhéments utilisent des termes tels que “omerta” et “culture du silence” ».
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Une enseignante convoquée pour ses propos sur Macron
L’article 1 de la loi Blanquer n’est pas encore adopté que déjà le « dénigrement » de l’institution vaut des ennuis. Pour avoir écrit un article moqueur sur la prestation télévisée du chef de l’Etat le 10 décembre dans un site local, Sophie Carrouge, professeure de français et théâtre au lycée Le castel de Dijon a été convoquée au rectorat le 20 décembre. L’affaire a fait du bruit et on lui aurait juste recommandé « plus de prudence » selon ses amis.
Sur l’article 1 de la loi Blanquer