La fin des pensions de réversion ?

Samedi, 1 Décembre, 2018

Le budget de la réversion est de 36 milliards d’euros. On comprend que le gouvernement veuille faire main basse dessus.

Pour M. Delevoye, chargé de la question par Macron, circulez, il n’y a rien à voir : « Nous ne supprimerons pas les pensions de réversion. » S’il était honnête il dirait : « Nous ne supprimerons pas toutes les pensions de réversion et nous baisserons brutalement celles qui ne sont pas supprimées. »

Car ils mentent encore, bien sûr : ils veulent remplacer le droit à une pension par une vague notion de maintien de revenu. À quel taux ?

Exemple : Soit M. avec 1 800 euros de retraite brute et Mme, 1 200. Total du ménage 3 000 euros. Si M. meurt le premier (90 % des cas), dans le système actuel Mme aura 1 200 euros + 50 % de 1 800. Soit une pension de 2 100 euros brut. Dans le nouveau système, ce sera la totalité des deux pensions divisée par deux. Soit 1 500. Soit une baisse de 600 euros par mois par rapport au système actuel ! Si Mme meurt la première, M. touchera… zéro euro en réversion car il a déjà plus que la moyenne des deux qui est de 1 500 euros.

Dans les deux cas, il y a, évidemment, non pas « maintien du niveau de vie », mais baisse brutale. Pour le privé, soit 80 % des retraités, l’écart est encore plus important car le taux actuel de réversion des retraites complémentaires de l’Agirc et de l’Arrco, c’est 60 % et non 50 %.

Rappelons que le budget total de la réversion est de 36 milliards d’euros. On comprend que ce gouvernement Macron-Thatcher veuille faire main basse dessus. Ils démentent parfois et disent « la baisse sera de 25 % » et pas de 50 %. Mais, justement, on voit clairement où ils vont !

Avoir travaillé toute sa vie, perdre son conjoint et se voir brutalement plongé dans la misère, il y a de quoi sortir les gilets gris, après les gilets jaunes. C’est une question de vie ou de mort sociale pour des millions de gens que d’empêcher ça.

Gérard Filoche

Assemblée nationale. André Chassaigne : « Nous vivons un moment historique »

« Notre responsabilité est aujourd’hui d’apporter des réponses en prenant en compte la contestation de nos institutions, auxquelles nous sommes associés  », avance André Chassaigne. Romain Gaillard/Rea

« Notre responsabilité est aujourd’hui d’apporter des réponses en prenant en compte la contestation de nos institutions, auxquelles nous sommes associés », avance André Chassaigne. Romain Gaillard/Rea

Devant l’incurie de la majorité face aux mobilisations des gilets jaunes, les députés communistes comptent déposer une motion de censure. Leur chef de file explique pourquoi le gouvernement doit changer.

Pourquoi avez-vous pris l’initiative de solliciter d’autres groupes parlementaires pour déposer une motion de censure ?

André Chassaigne Alors que nos concitoyens poursuivent, sous des formes diverses, la mobilisation pour rejeter la politique du président des ultrariches, il est urgent de poser un acte fort. Les députés communistes ont donc décidé d’utiliser l’arme institutionnelle à leur disposition pour contrer la gestion catastrophique de cette crise par le gouvernement. Nous avons donc sollicité les députés de la France insoumise et les députés socialistes pour déposer cette motion de censure, qui a pour objectif d’obtenir la démission du gouvernement.

Vous devez réunir au moins un dixième de l’Assemblée nationale, soit 58 députés, pour déposer la motion. Êtes-vous confiant ? Continuer la lecture de Assemblée nationale. André Chassaigne : « Nous vivons un moment historique »

Moissac Solidarité devient Escale Confluences in DDM

Les salariés tenaient des stands pour présenter les différentes actions de l'association./ Photo DDM, M.B.
Les salariés tenaient des stands pour présenter les différentes actions de l’association./ Photo DDM, M.B.

Nouveau nom pour de nouveaux projets. Jeudi soir, Moissac Solidarité organisait une soirée pour officialiser le changement de nom de l’association. Désormais, il faudra les appeler «Escale Confluences» : «On organise cette soirée pour dire qu’une nouvelle page commence à s’écrire. On a décidé de changer de nom pour officialiser le changement de notre terrain d’action : aujourd’hui, on agit sur l’ensemble de la communauté de communes Terres des confluences», a expliqué Régis Hochart, président de l’association. Cette soirée a permis aux différents acteurs du territoire, aux 27 salariés mais aussi aux autres associations mais aussi aux usagers de découvrir l’association, ses différents dispositifs et ses locaux, autour d’un bon repas. Pour célèbrer ce changement de nom, étaient présentes la sous-préfète Céline Platel, la directrice de la DDCSPP Véronique Ortet, la directrice de la DIRECCTE Nathalie Vitrat ainsi que Maryse Baulu représentant le conseil départemental et la mairie de Moissac. Différents discours ont été prononcés pour rappeler l’importance de l’association.

1 800 personnes hébergées par an

Depuis 1995, Escales Confluences propose plusieurs actions pour permettre une «cohabitation apaisée». Chaque année, elle héberge 1800 personnes par an, entre 60 et 150 personnes passent chaque jour par l’association. En plus de l’hébergement, d’urgence, de stabilisation ou pour les demandeurs d’asile, l’association a mis en place des dispositifs d’accueil, des chantiers d’insertion, un atelier vélo et un dispositif de médiation de rue.

En plus de ce changement de nom, Régis Hochart et Laurence Carles El Meziane, la directrice, ont plein de projets en tête : «On voudrait mettre en place une maison relais qui assurerait 16 appartements pour les personnes qui sont presque autonomes», détaille Régis Hochart. L’association aimerait également mettre l’accent sur la médiation de rue et déménager pour se rapprocher du centre, dans des locaux plus grand, «tout cela pour assurer une qualité d’accueil aux usagers et un confort de travail pour les salariés».

Non à la révision de la loi de 1905 !

Communiqué commun

Des projets de révision de la loi de 1905 seraient à l’étude. S’il s’agit de mieux encadrer des dérives intégristes mettant en cause les principes et valeurs de la République, le titre V de la loi, intitulé Police des cultes fournit l’arsenal juridique suffisant. S’il s’agit de financer les cultes de quelque manière que ce soit, on entrerait alors dans une procédure concordataire que la loi de 1905 avait précisément pour but d’abolir.
Les organisations laïques soussignées, réunies le jeudi 22 novembre 2018 à Paris, mettent en garde contre toute modification de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, quelles qu’en soient les voies. Cette loi est un pilier fondamental de la République. Pour assurer à chaque citoyen la liberté de conscience, elle a instauré un juste équilibre entre la garantie du libre exercice des cultes et la neutralité confessionnelle de l’État.

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