Associations – Accueil des réfugiés
L’Association montalbanaise d’aide aux réfugiés (Amar) a présenté son nouveau projet associatif qui fixe toutes les orientations des actions pour les années à venir. «Notre dernier projet rédigé en 2010 avait besoin d’être réactualisé au vu de l’évolution du contexte sur les questions liées à l’asile en France, précise Jean-Luc Prince, président d’Amar. On peut se féliciter du travail coopératif entre les 12 élus du conseil d’administration et les 17 salariés pour aboutir à ce document fondateur qui sera notre guide interne pour les 5 années à venir.»
Ce qui a surtout changé depuis 2010 est le rythme de traitement des dossiers de demandes d’asile. S’il fallait parfois attendre 18 mois entre le dépôt d’une demande et la réponse de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), tout s’est accéléré depuis ces dernières années.
«Nous sommes passés d’un extrême à l’autre. Si avant on se plaignait de laisser des demandeurs d’asile sans réponse près de deux ans, aujourd’hui les délais sont tombés à 4 ou 5 mois. C’est trop court pour réunir des documents administratifs surtout quand on traite avec des pays comme l’Éthiopie ou la Somalie. Nos délais de traduction demandent du temps pour permettre à ces demandeurs de bien rédiger leur récit et faire la preuve que leur fuite les a sauvés d’un extrême danger, explique Joëlle Greder, administratrice de l’association. L’idéal serait de nous laisser entre 9 et 12 mois pour parfaitement accompagner chaque demandeur.»