Tarn-et-Garonne : un policier retraité lance un appel aux forces de l’ordre In France3

Avec plus de 10 000 manifestants dans les rues de Toulouse samedi dernier, les CRS ont du gérer une situation plus que tendue. / © MAXPPP
Avec plus de 10 000 manifestants dans les rues de Toulouse samedi dernier, les CRS ont du gérer une situation plus que tendue. / © MAXPPP

Alors que la mobilisation des gilets jaunes ne faiblit et s’est même intensifiée ce week-end à Toulouse, un ancien policier du Tarn-et-Garonne lance un appel à ses collègues forces de l’ordre. « Vous allez craquer », « Il faut arrêter le massacre », supplie Christian Garcia. Sa vidéo fait le buzz.

« Je suis horrifié », très vite Christian Garcia pose le ton. Ce policier à la retraite, militant du PCF du Tarn-et-Garonne, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux où il appelle ses anciens collègues à « arrêter le massacre ».

Après un dixième samedi de violences suite à la manifestation des gilets jaunes, Christian Garcia s’inquiète pour le sort de ses confrères forces de l’ordre. « Nous avons déjà eu à une époque de grosses situations de maintien de l’ordre mais jamais nous avons eu de blessés comme ceux-ci », estime l’ancien policier qui a travaillé 22 ans en tant que CRS.

« Parce que le gouvernement a peur, il vous augmente. Vous allez craquer, je vous demande d’être républicain », exhorte Christian Garcia. Sa vidéo publiée sur facebook a déjà été vue plus de 270 000 fois.

Christian Garcia, policier retraité, a travaillé 22 comme CRS.

Philippe Meirieu : « Une école préfigure toujours un projet de société »

Photo : Philippe Matsas/Opale/Leemage

Photo : Philippe Matsas/Opale/Leemage

L’universitaire en sciences de l’éducation, souvent présenté comme la figure de proue des pédagogues, poursuit sa réflexion concernant l’enseignement public. Dans la Riposte, il appelle à œuvrer « sans fatalisme et sans simplisme » devant les politiques éducatives actuelles et les évolutions sociales et sociologiques.

Dix ans après le Devoir de résister (ESF éditeur), qui s’en prenait déjà au retour aux bonnes vieilles méthodes, vous publiez la Riposte (Autrement). À qui, à quoi entendez-vous riposter ?

Philippe Meirieu Au fatalisme et au simplisme en matière éducative. À ce fatalisme qui a pu prendre le visage de la « psychologie des dons » en expliquant qu’il y avait les enfants prédestinés à la réussite et les autres, et parfois le visage d’un « sociologisme » déterministe, pour qui les difficultés sociales étaient insurmontables et que de ce fait les enseignants ne pouvaient que se désespérer en contemplant la reproduction des inégalités.

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Eliane AssassI « Nous avons besoin d’un nouveau projet constitutionnel et d’une VIe République »

A general view shows the hemicycle of the French National Assembly during its opening session in Paris, France, June 27, 2017. REUTERS/Charles Platiau

Parlement. Quelles réponses institutionnelles et démocratiques pour les gilets jaunes ? Sur fond de crise de la démocratie représentative, beaucoup de gilets jaunes réclament la proportionnelle aux législatives et un référendum d’initiative citoyenne accessible. Marc Fesneau et Eliane Assassi répondent à nos questions.

Qu’est-ce que les gilets jaunes disent de l’état du pays ?

Eliane Assassi Parti de la hausse des taxes sur les carburants, ce mouvement a très vite mis en exergue la question du pouvoir d’achat, de la justice fiscale et sociale, et celle du manque de démocratie. Atypique dans sa forme de mobilisation, il permet de nourrir un débat nécessaire, car les citoyens n’en peuvent plus de subir des politiques injustes et ne supportent plus d’être mal représentés. Cela dit du pays, comme nous l’avons porté depuis de longs mois, qu’il y a un fossé entre les gouvernants et le peuple. Nos institutions sont gravement malades : il convient d’y apporter des remèdes au plus vite. Continuer la lecture de Eliane AssassI « Nous avons besoin d’un nouveau projet constitutionnel et d’une VIe République »

À Versailles, Macron fait la cour aux grands patrons

Les trois milliards et demi d’euros d’investissement promis l’an passé représentent cinq cents millions d’euros de moins que ce que rapportait, seul, feu l’impôt sur la grande fortune. Liewig/Pool/Sipa

Les trois milliards et demi d’euros d’investissement promis l’an passé représentent cinq cents millions d’euros de moins que ce que rapportait, seul, feu l’impôt sur la grande fortune. Liewig/Pool/Sipa

Alors que le chef de l’État convie, ce lundi, 150 grands patrons à son événement Choose France, Attac dénonce l’impact négatif des sociétés du CAC 40 sur l’économie française. La CGT appelle à manifester.

Emmanuel Macron choisit ses rendez-vous avec goût. C’est ce lundi 21 janvier, date anniversaire de la décapitation de Louis XVI par les révolutionnaires, que le président jupitérien reçoit sous les ors du château de Versailles le gratin de la finance et de l’industrie. À la veille du Forum économique mondial de Davos, 150 dirigeants de multinationales étrangères et françaises sont attendus pour la deuxième édition de son événement, Choose France, en anglais dans le titre.

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