Une soixantaine de parents d’élèves et de professeurs du collège Jean-de-Prades de Castelsarrasin, soutenus par les élus du secteur et quelques élèves, ont filtré ce mardi matin l’accès à l’établissement. Ils protestent contre le redécoupage de la carte scolaire de Castelsarrasin et la suppression annoncée de moyens.

«On nous annonce que l’établissement devra accueillir entre trente et cinquante élèves supplémentaires avec deux classes en moins. L’établissement peut recevoir les élèves, mais il faut des moyens adaptés», explique Myriam Martin, présidente de l’association des parents d’élèves.

Le directeur académique du département n’a pas répondu

«Nous avons fait passer par les professeurs un courrier au directeur académique du département qui n’y a pas répondu, arguant qu’il n’avait rien reçu. Alors nous avons mobilisé les parents et nous avons été agréablement surpris d’être une centaine à la réunion d’information vendredi soir», se réjouit la même Myriam Martin. Ce mouvement devait coïncider avec une réunion du comité départemental de l’Education Nationale qui devait revoir la carte scolaire. «Mais elle a été décalée au 1er avril», se sont désolés les grévistes.

«Cette journée est aussi celle d’un mouvement de grève national, qui nous permet d’être aux côtés des parents», précisent les professeurs. «Nous portons les mêmes revendications. Nous avons besoin de ces moyens, Castelsarrasin se situe dans une des zones les plus défavorisées de l’académie», expliquent-ils.

Les maires de Castelsarrasin, Lavilledieu-du-Temple et Saint-Porquier sont venus apporter leur soutien aux parents d’élèves. «La population de Castelsarrasin croît en permanence, on me demande de diriger les élèves en priorité vers le collège Jean-de-Prades et les moyens sont réduits?», s’interroge le premier édile castelsarrasinois. «Nous venons de réorganiser les transports scolaires, avec une ligne de bus régulière vers Castelsarrasin, mais si les élèves de Lavilledieu-du-Temple doivent aller à Montech, il faudra tout revoir, rien n’étant prévu actuellement», regrette Dominique Briois. «Nous poursuivrons le mouvement autant que nécessaire», a prévenu Myriam Martin.