Sylvain Wagnon : Le bien-être est-il une arme idéologique néolibérale ? 

Après avoir été négligée particulièrement en France la question du bonheur, plutôt pensée autour du bien-être ou du climat scolaire, est mise en agenda pour devenir un enjeu des politique publiques en matière d’éducation. Pourtant les « pédagogies alternatives » dans leur critique de la forme scolaire misaient sur l‘épanouissement personnel. Sylvain Wagnon, professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Montpellier questionne les risques d’instrumentalisation de l’idée de bien-etre. Déjà Max Weber suggérait qu’une théodicée du bonheur est indispensable aux dominants « L’homme heureux se contente rarement du fait d’être heureux ; il éprouve de surcroît le besoin d’y avoir droit. Il veut aussi être convaincu qu’il « mérite » son bonheur, et surtout qu’il le mérite par comparaison avec d’autres, et il veut donc également pouvoir croire qu’en ne possédant pas le même bonheur, le moins fortuné n’a que ce qu’il mérite. Le bonheur veut être « légitime ».  Cette théodicée ne s’est-elle pas muée en sociodicée libérale ?  Le bien-être est-il devenu une arme idéologique néolibérale ?

Les pédagogies alternatives, une galaxie aux contours flous

Dans un récent numéro de la revue Tréma, nous avons analysé et cartographié la galaxie de ce que l’on nomme les pédagogies alternatives . Cette terminologie regroupe un ensemble d’expériences pédagogiques, d’associations et d’acteurs qui sont parfois issus directement de la mouvance de l’éducation nouvelle du début du XXe siècle, comme les mouvements Freinet, Decroly, Steiner ou Montessori, mais aussi toute une variété de courants qui font du triptyque familles, neurosciences et développement personnel des notions fédératrices. Ces alternatives éducatives qui se développent depuis le début du XXIe siècle semblent à la recherche de nouvelles figures. Ainsi, si Montessori et Steiner restent des références, apparaissent de nouveaux noms, comme Daniel et Hanna Greenberg de la Sudbury School valley pour les écoles démocratiques. Continuer la lecture de Sylvain Wagnon : Le bien-être est-il une arme idéologique néolibérale ? 

Le PCF soumet dix propositions aux Français et à Matignon

16 mars 2019 Paris. Rassemblement à l'initiative du parti communiste. 10 personnalité ont pris la parole pour présenter 10 propositions issus des cahiers de doléances mis à disposition de la population. Le PCF à travaillé à partir de ces revendicatuions pour élaborer ces 10 propositions. A l'issue de ce rassemblement, la délégation à été recu par le premier ministre Edouard Philippe à Matignon. / FABIEN ROUSSEL @Julien Jaulin/hanslucas

16 mars 2019 Paris. Rassemblement à l’initiative du parti communiste. 10 personnalité ont pris la parole pour présenter 10 propositions issus des cahiers de doléances mis à disposition de la population. Le PCF à travaillé à partir de ces revendicatuions pour élaborer ces 10 propositions. A l’issue de ce rassemblement, la délégation à été recu par le premier ministre Edouard Philippe à Matignon. / FABIEN ROUSSEL @Julien Jaulin/hanslucas

 

En plein mouvement des gilets jaunes, les communistes ont présenté 10 mesures pour « une vie digne ».

Le PCF a présenté samedi « 10 propositions pour la France », à l’occasion de l’acte XVIII des gilets jaunes. D’abord lors d’un meeting place Chassaigne-Goyon, à Paris (8e), puis directement auprès du premier ministre Édouard Philippe, à Matignon. « Nous avons entendu les revendications des gilets jaunes, que nous portons depuis des années dans la plupart des cas. Nous ferons tout pour les rendre incontournables dans le pays », explique le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. C’est d’ailleurs un gilet jaune, Eva Ageorges, qui s’est exprimé en premier à la tribune. « Savez-vous ce que veut dire avoir peur du lendemain ? » lance-t-elle au gouvernement, avant de pousser un cri du cœur pour que ses enfants puissent « faire des études, manger à leur faim, être soignés », et un jour avoir un « salaire digne ». Le PCF veut justement augmenter le Smic et les salaires en accompagnant les TPE et les PME. C’est la mesure numéro un, de pair avec l’égalité professionnelle femmes-hommes et des retraites à 1 400 euros au minimum. « Les retraités n’en peuvent plus d’être méprisés par Macron et sa majorité Medef. Ils sont de plus en plus nombreux à aller aux Restos du cœur, à ne plus se chauffer et à renoncer aux soins », dénonce Colette Chastagnol au micro.

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