Bilan des élus européens Front de gauche / PCF

De l’utilité des élus Front de gauche / PCF au Parlement européen

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« L’expérience montre à cet égard que, même minoritaires, des parlementaires déterminés à prendre appui sur des mobilisations populaires suffisantes, peuvent remporter des victoires spectaculaires », Francis Wurtz, député européen honoraire.

Citons quelques succès emblématiques comme la mise en échec du projet de la Commission de casser le statut des dockers (2003 et 2006) ou le rejet du projet de directive visant à légaliser en Europe la pratique américaine des «brevets logiciels» réclamés par les lobbys des multinationales (2005).

Quant à directive sur laquelle se fonde le gouvernement Macron-Philippe pour justifier la « réforme» de la SNCF, elle avait failli – à 24 voix près sur 704 votants ! – être bloquée en décembre 2016 …

Comme quoi les premiers perdants d’une sous-estimation de l’utilité de députés franchement de gauche au Parlement européen, ce sont les travailleurs et les citoyens en général.

Bilan des élus de combat au Parlement européen: Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat et Marie-Pierre Vieu.

Indignations après les graves blessures d’une militante d’Attac à Nice

People lay on the ground as riot police try to disperse the crowd as French "yellow vests" stage their 19th round of protests in Nice, France, March 23, 2019. REUTERS/Eric Gaillard

People lay on the ground as riot police try to disperse the crowd as French « yellow vests » stage their 19th round of protests in Nice, France, March 23, 2019. REUTERS/Eric Gaillard

Une enquête a fini par être ouverte à Nice sur les circonstances dans lesquelles une militante d’Attac, septuagénaire, a été grièvement blessée samedi lors d’une charge de la police en marge du cortège.

Au soir de l’acte XIX, le ministre de l’Intérieur a eu « une pensée particulière » pour un policier victime d’un malaise cardiaque à Paris et pour une « manifestante blessée à Nice ». Une pudeur coutumière chez Christophe Castaner, qui réfute toute idée de violence policière. La justice en revanche s’est saisie du cas de la militante associative, qui a fini à l’hôpital Pasteur après une charge de la police. Le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, a déclaré à l’AFP qu’il avait ouvert dès samedi après-midi « une enquête classique en recherche des causes des blessures ». « J’ai ordonné la saisie des images vidéo, par ailleurs d’excellente qualité, et fait des réquisitions auprès de l’hôpital Pasteur », et a aussi fait ausculter Geneviève Legay, 73 ans, samedi soir par un médecin légiste. La porte-parole d’Attac dans les Alpes-Maritimes, drapeau « Pace » à la main, dont la tête aurait heurté un potelet, « a été prise en charge par les pompiers avec une qualification d’urgence relative, et, à son arrivée à l’hôpital, s’est retrouvée avec une appréciation médicale montée d’un cran, qualifiée de pronostic réservé », a précisé le procureur. Des images vidéo tournées sur place et diffusées sur les réseaux sociaux montrent que les policiers ont empêché une intervention précoce de « street medics » présents à proximité.

La famille a décidé de porter plainte

Si une enquête a été ouverte, c’est aussi parce que l’incident s’est tenu « en dehors de la place, dans un mouvement confus des forces de l’ordre et des manifestants », et non à l’endroit où « l’ordre de dispersion avait été donné après les sommations réglementaires », avance le procureur. La famille va porter plainte pour « violences volontaires en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable », a par ailleurs indiqué l’avocat de la famille, Me Arié Alimi, qui défend déjà plusieurs manifestants blessés depuis ces dernières semaines. La plainte va également « viser le préfet en qualité de complice par ordres ».

Samedi, la manifestation pour l’acte XIX du mouvement social avait été interdite dans une grande partie de Nice, au prétexte de l’atterrissage le lendemain du président chinois, Xi Jinping. Une interdiction « illégitime » pour Attac, pour qui rien « ne peut justifier d’utiliser la force contre des citoyen·ne·s qui se rassemblent pacifiquement pour exprimer leurs opinions ». Pour la LDH, « la violence avec laquelle cette femme âgée a subi, à Nice, la charge des forces de l’ordre est une des conséquences des consignes délivrées par le ministre de l’Intérieur ».

Lionel Venturini