1er avril 2019. Réunion publique sur les élections Européennes

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La fédération Tarn et Garonne du Parti Communiste Français vous invite lundi 1er avril à 18h30 à la Maison du Peuple pour une réunion publique sur les élections européennes qui se tiendront le 26 mai prochain.

Marie-Pierre Vieu, députée Européenne sortante, et Stanislas Baugé, chauffeur routier, tous deux candidats sur la liste communiste menée par Ian Brossat, seront présents pour présenter et débattre des grands enjeux de ces élections.

Rendez Vous le 1er avril 2019

18h30

Maison du Peuple à Montauban

*Vous pouvez vous inscrire à l’événement sur Facebook ici.

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Marie-Pierre Vieu

Éditrice, mobilisée sur les sujets de culture et engagée dans sa ville de Tarbes, Marie-Pierre Vieu est également députée européenne.

Retrouvez son site internet

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Stanislas Baugé

Chauffeur routier à La Rochelle (17), Stanislas Baugé s’est mobilisé avec ses collègues devant le Parlement européen pour défendre les conditions de travail des routiers et éviter le dumping social et le travail détaché.

Ruralité « La commune est à vous ! »

Mercredi, 27 Mars, 2019

Plusieurs dizaines de maires ruraux ont signé une tribune pour appeler les Français à s’impliquer dans la vie politique de leur commune, à un an des élections municipales.

« Plus que jamais, il faut oxygéner la démocratie locale. » Ces mots, ce sont ceux de Vanik Berberian. Le président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) a signé, avec plusieurs dizaines d’autres maires, une tribune publiée lundi sur Europe 1.

À un an des élections municipales, l’enjeu est double pour ces édiles. Il s’agit d’abord de mobiliser les citoyens pour qu’ils s’impliquent dans la vie politique de leur commune, mais aussi de lutter contre l’hypercentralisation au profit des grandes villes et au détriment des plus petites communes. « Sur ces trente dernières années, on a assisté à une véritable dégradation de la fonction d’élu, déplore Vanik Berberian. On se retrouve petit à petit dépossédés de notre capacité à agir localement, parce que tout est fait au profit des grands pôles urbains. Il faut rappeler l’évidence : l’échelon local est indispensable pour que la démocratie respire. »

Cédric Szabo, directeur de l’AMRF, explique de son côté que cette tribune, détachée de tout parti politique, a pour vocation de « renverser la table ». Alors que les gilets jaunes réclament depuis bientôt vingt semaines le droit de prendre largement part au débat politique français, les maires abondent en ce sens. « Mobilisons-nous, tous, pour reprendre le pays à la base, clame Cédric Szabo. On voit se dessiner une alliance au niveau local en France, faite d’associations, de citoyens et d’élus. L’important, c’est de la fédérer, pour rappeler que les acteurs locaux existent et doivent être mis en avant, avec l’ensemble des citoyens. »

Dans le cadre de cette initiative, un site, accessible gratuitement à tous, a d’ailleurs vu le jour. Sur cette plateforme, les citoyens peuvent proposer un projet collaboratif pour leur commune, auquel pourront ensuite participer d’autres habitants. « Plutôt que de laisser prospérer un discours qui dirait que le local est mort, reprenons le débat en main, proposons des idées, et imaginons ensemble un meilleur avenir pour nos communes », insiste Cédric Szabo.

​​​​​​​Martin Gausseran

(1) www.descommunesetdescitoyens.fr

Education. Un suicide révélateur du mal-être des enseignants

Détail de la bande dessinée réalisée par Remedium contant l’histoire, et qui circule depuis quelques jours sur Facebook. Remedium

Détail de la bande dessinée réalisée par Remedium contant l’histoire, et qui circule depuis quelques jours sur Facebook. Remedium

Accusé à tort d’avoir brutalisé un élève, un enseignant d’Eaubonne (Val-d’Oise) s’est donné la mort le 15 mars. Un drame qui accuse et révèle le malaise de toute une profession.

Un homme est mort. Un professeur des écoles de 57 ans, proche de la retraite après une carrière que ses collègues saluent comme « exemplaire ». Il s’appelait Jean Willot et exerçait à l’école primaire Flammarion, à Eaubonne, dans le Val-d’Oise. Il s’est suicidé le 15 mars, après avoir appris qu’il faisait l’objet d’une plainte pour « violence aggravée sur mineur » de la part d’une mère d’élève. « Cela n’aurait jamais dû arriver, et il ne faut pas que cela se reproduise », commente Rosario Elia, du Snuipp-FSU (premier syndicat du primaire) du Val-d’Oise.

Le syndicaliste est au diapason de l’émotion et de la colère que suscite ce drame au sein de la communauté éducative. Comme de coutume aujourd’hui, c’est sur les réseaux sociaux qu’elles s’expriment le plus librement. C’est de là aussi que sont partis des appels à une minute de silence en hommage à l’enseignant décédé. Elle a été observée dans de nombreux établissements – y compris du secondaire – hier matin. Une bande dessinée réalisée par Remedium et contant l’histoir circule depuis quelques jours sur Facebook (voir illustration). Et une marche blanche doit se dérouler à Eaubonne, dimanche prochain à 14 heures.

À la base, un incident banal : mardi 12 mars pendant une récréation, Jean Willot aurait réprimandé un élève de CP particulièrement agité puis, celui-ci persistant, l’enseignant l’aurait saisi par le bras. Le lendemain, la mère de l’élève porte plainte, sans même avoir cherché à rencontrer l’enseignant. La directrice de l’école en est informée l’après-midi, et elle l’apprend à son collègue le jeudi matin. Un rendez-vous – et non une « convocation », précise Hervé Cosnard, Dasen (directeur académique des services de l’éducation nationale) du Val-d’Oise – est pris pour le lendemain, vendredi, avec l’inspecteur de circonscription d’Eaubonne. Jean Willot ne s’y rendra jamais : le jour même, il est retrouvé pendu en forêt de Montmorency.

« Toutes mes pensées vont à M. Jean Willot, à sa famille, à ses collègues et à toute l’équipe de l’école Flammarion » : il aura fallu attendre dix jours après les faits pour que, lundi 25 mars, le ministre Blanquer se fende enfin d’une réaction, sur Twitter. De quoi expliquer la tonalité défensive d’Hervé Cosnard. Alors que des témoignages rapportent que, dès 7h30 le lundi 18, une trentaine de personnes (inspection, élus…) étaient présentes à l’école Flammarion avec pour principal objectif de persuader les enseignants de faire cours, le Dasen conteste… le chiffre, mais ne peut pas nier que ce débarquement en force a été mal vécu par l’équipe. Pour lui cependant, « il n’y a pas eu de choses imposées. On a dit aux enseignants qu’ils étaient libres de reprendre leurs élèves ou pas, ceux qui ne le souhaitaient ou ne le pouvaient pas ont été remplacés. Et il n’y a eu aucune volonté de brider leur expression ».

Hier après-midi, Jean-Michel Blanquer a fini par annoncer qu’il diligentait une enquête de l’inspection générale de l’éducation nationale. Par ailleurs, à la demande des syndicats, le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) du Val-d’Oise mènera sa propre enquête afin, explique Rosario Elia, « de connaître les causes » qui ont mené au drame. « Nous demandons aussi que soit mis en place un protocole d’accompagnement des collègues », précise-t-il. Pour lui, « certains parents sont devenus plus… pointilleux. On perçoit peut-être plus qu’ailleurs, à l’école, une colère sociale qui ne vise pas que l’école ».

Secrétaire national du syndicat des inspecteurs (SNPI-FSU), Paul Devin confirme : « L’école a de plus en plus de difficultés à remplir sa mission auprès des enfants, alors que les familles surinvestissent la réussite scolaire comme clé de l’accès à l’emploi. L a tension est devenue structurelle. Directeurs et inspecteurs sont surchargés de tâches qui les éloignent du terrain » et ne leur permettent plus de jouer leur rôle de médiateurs. La dégradation générale des conditions d’exercice du métier d’enseignant a entamé « cette  confiance des familles envers l’école  qui permettait de résoudre bien des conflits ». AÀ l’heure où « l’école de la confiance » tient lieu de slogan et de principe directeur, le constat fait mal.

Olivier Chartrain

La BD complète sur https://www.facebook.com/remedium.timoris/media_set?set=a.1927315354043898&type=3