Six sociétés du BTP mises en demeure de récupérer 4378 tonnes de déchets jetés dans la nature In DDM

(NDLR de MAC: cette situation a été dénoncée dés décembre dernier par Maximilien Reynès-Dupleix, responsable du PCF de Castelsarrasin habitant Gandalou avec l’aide de la DDM)

Un camion de la société moissagaise ETC venu avec une mini-pelle mécanique pris ici en flagrant délit de dépôt.
Un camion de la société moissagaise ETC venu avec une mini-pelle mécanique pris ici en flagrant délit de dépôt. Photo MRD pour DDM, Max Lagarrigue
l’essentiel Prises la main dans le sac, six entreprises du BTP de Castelsarrasin – Moissac et de la région, sont sommées par le préfet de Tarn-et-Garonne de récupérer 4378 tonnes de déchets de chantiers. Du plastique, fer, verre, fibrociment, éverite, béton, solvants et peintures industrielles dont elles se sont délestées sauvagement durant des mois sur un terrain privé du quartier de Gandalou, à Castelsarrasin.

L’ardoise s’annonce salée pour six entreprises du BTP de Castelsarrasin et deux autres situées à Balma (Haute-Garonne) et Bassens (Gironde). Elles sont mises en demeure par l’Etat de récupérer pas moins de 4378 tonnes de déchets industriels. Ces sociétés dont certaines sont des acteurs de premiers plans du bassin économique de l’arrondissement n’ont pas trouvé mieux que de se débarrasser de centaines de tonnes de déchets provenant de leur chantier respectif sur un terrain privé du quartier de Gandalou, à Castelsarrasin.

L’affaire avait fait grand bruit lorsque La Dépêche du Midi l’avait révélée en décembre dernier. Intrigué depuis des mois par les va-et-vient de dizaines de camions-bennes d’entreprises locales venant décharger en toute impunité des tonnes de déchets, un riverain nous alerte de ce curieux manège. Sur place, nous y avions découvert l’ampleur des dégâts. Plastique, fer, verre, fibrociment, éverite, béton, solvants et peintures industrielles, etc. s’amoncellent. Pour continuer leurs dépôts sauvages, les entreprises n’hésitent pas à user d’une pelle mécanique pour enfouir et aplanir ce terrain ne faisant au départ que 2000 m².

En décembre 2018, des camions viennent toutes les semaines déverser sauvagement des déchets de chantier sur cette parcelle de Gandalou, à Castelsarrasin
En décembre 2018, des camions viennent toutes les semaines déverser sauvagement des déchets de chantier sur cette parcelle de Gandalou, à Castelsarrasin – Photo DDM, Max Lagarrigue

Au fil des mois, les gravats tombent en contrebas du terrain créant un remblai allant jusqu’à 10 mètres de hauteur. Une opération pas sans conséquences sur l’environnement immédiat, les déchets dégringolant dans une zone humide protégée et recensée par le conseil départemental de Tarn-et-Garonne.

A lire aussi : Tarn-et-Garonne : une décharge sauvage fait le bonheur d’entreprises du BTP peu scrupuleuses

France nature environnement (FNE) a déposé plainte

Les bénévoles de France nature environnement (FNE) Midi-Pyrénées et du Tarn-et-Garonne se rendent alors sur place pour constater l’étendue du sinistre. Ils y relèvent de nombreuses infractions au code de l’urbanisme, à la police des déchets et de l’eau sur cette zone humide de Gandalou d’une superficie de plus de 94 000 m2. « Ce stockage massif de déchets sur plusieurs milliers de mètres carrés entraîne une imperméabilisation d’une partie de la zone humide, conduisant à une altération, voire une destruction des fonctionnalités écologiques de cette dernière », attestent dans leur plainte les militants de la cause environnementale. Ils pointent aussi du doigt que : « Le PLU (plan local d’urbanisme) de Castelsarrasin, exécutoire depuis février 2018, a notifié la parcelle concernée en espace boisé classé ».

A lire aussi : Décharge sauvage : le propriétaire mis en demeure

Six entreprises épinglées

Alertée, la sous-préfète de Castelsarrasin, Céline Platel qui a gagné depuis peu la préfecture de la Loire, mobilise alors les fonctionnaires de l’Onema (la police de l’eau) et de la Dréal sur ce dossier. Après des prélèvements et des mesures sur ladite parcelle, les agents de l’État concluent aux infractions avec le risque de pollution des cours d’eau s’écoulant en dessous de la parcelle souillée. Ils y relèvent un tonnage, pour le moins incroyable, de 4378 tonnes de déchets illégalement enfouis sur cette parcelle.

Par un arrêté préfectoral, les sociétés castelsarrasinoises Cousin-Pradère, Montoux, ETC (à Moissac), D2M à Bassens, Giesper à Balma sont mises en demeure d’évacuer 850 tonnes de déchets inertes chacune ainsi qu’un particulier du quartier. Ce dernier a profité de l’aubaine pour se débarrasser d’encombrants matériaux d’une toiture en éverite. Il est mis en demeure d’évacuer 100 tonnes à ses frais.

Des poursuites pénales possibles

Le propriétaire de la parcelle visée qui vit à Mauvezin (Gers), est également mis en demeure par le préfet d’ici le 1er janvier prochain d’évacuer le reliquat « de déchet et de remettre en état le site avec reprofilage du talus ». Les travaux ont débuté depuis quelques semaines.

Ces mises en demeure n’exonèrent pas les six contrevenants à de futures poursuites judiciaires, le procureur de la République de Montauban ayant été saisi d’une plainte de la FNE. Des poursuites qui pourraient conduire les gérants de ces sociétés à s’expliquer devant le tribunal correctionnel et d’y encourir d’amendes pouvant s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros…

58 suicides dénombrés au sein de l’Education nationale au cours de l’année 2018-2019

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale

Onze suicides ont été enregistrés dans l’Education nationale depuis la rentrée scolaire de septembre 2019.

En CTM le ministère dynamite la gestion des enseignants 

Le bulldozer redémarre… Alors qu’au premier étage le 5 novembre on présentait une nouvelle politique remplaçant l’éducation prioritaire, au rez de chaussée les syndicats examinaient « les lignes directrices de gestion ministérielle » des enseignants et autres personnels de l’éducation. Autrement dit les principes de gestion en matière de mobilité telles qu’elles ressortent de l’application de la loi de transformation de la fonction publique adoptée en août 2019. La loi supprime les compétences des commissions paritaires en la matière. La gestion des carrières devient du seul domaine de l’administration et des chefs directs des enseignants et personnels. Cet effacement des syndicats signe la revanche de l’administration. Une véritable révolution pour les enseignants se joue dans ce CTM.

La loi qui met fin à la cogestion

Adoptée cet été, la loi de transformation de la fonction publique a profondément transformé le statut des fonctionnaires et, en première ligne, des enseignants. Le texte met à plat le statut de fonctionnaire et prépare la généralisation de la contractualisation alors que le président de la République souhaite 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires. Parmi les mesures adoptées en 1ère lecture, signalons la fin du contrôle par les commissions paritaires de l’avancement et de la mobilité des agents, la généralisation de la contractualisation pour quasiment tous les emplois, l’évaluation du mérite par le supérieur hiérarchique direct avec effet salarial, la possibilité de rompre le contrat de fonctionnaire simplement, le détachement d’office dans une entreprise privée, etc. Avec cette loi, le gouvernement « modernise » la Fonction publique en faisant sauter les verrous du contrôle syndical. L’avenir du fonctionnaire semble être le management privé. Continuer la lecture de En CTM le ministère dynamite la gestion des enseignants 

Municipales à Castelsarrasin : une confrontation de projets politiques et non de personnes.

Les communistes et citoyens-nes engagés-es de Castelsarrasin ont cherché depuis Février 2019 à construire un rassemblement à gauche pour Castelsarrasin en réunissant des forces de gauche constituées et des citoyens-es.

Cela a permis dans un premier temps l’élaboration de 4 axes de réflexions et de propositions. Depuis février, le projet s’est étoffé avec les contributions des uns et des autres dans une construction collective. Conformément aux conclusions de la réunion que nous avons eue le 27 juillet 2019 avec M. Benech, candidat au poste de maire, nous lui avons fait part, le 2 septembre 2019, de nos propositions (idées et personnes) débattues et votées démocratiquement dans nos instances.

Ce jour, nous apprenons qu’il opposait une fin de non-recevoir à notre démarche, rejetant in fine toute tentative de rassemblement, préférant des personnes plutôt que des idées, des opinions et des savoir-faire éprouvés que nous portons depuis des décennies.

Nous en prenons acte et toutes les options pour l’avenir de notre ville, pour combattre la droite et ses supplétifs de l’extrême-droite sont mises en débat.

Les communistes et citoyens-es engagés-es sont impliqués-es depuis bien longtemps dans la gestion municipale, soit dans l’opposition, soit dans des majorités de gauche. De nombreuses réalisations, des équipements ont vu le jour grâce à leurs actions. Première force militante de la ville malgré les revers électoraux, ils sont incontournables, car présents dans tous les combats pour l’émancipation humaine, le droit social, l’écologie et la solidarité.

Nous regrettons cette situation dont nous ne pouvons être tenus pour responsables.

Les communistes et citoyens-nes engagés-es de Castelsarrasin continueront donc à construire « le Manifeste pour Castelsarrasin pour une ville sûre, active, agréable et durable » dont ont besoin nos concitoyens-nes et mettent publiquement en débat ces propositions avec le site participatif

https://manifeste-pour-castelsarrasin.org

Pour joindre le collectif

contact@manifeste-pour-castelsarrasin.org

 

https://www.facebook.com/images/fb_icon_325x325.png