À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, retrouvez les 20 pages d’enquêtes de reportages et de débats sur les combats féministes de notre temps dans l’édition de l’Humanité des 6, 7 et 8 mars en PDF et tous nos contenus sur www.humanite.fr.
Elles sont jeunes, écologistes, anticapitalistes. Elles dénoncent, osent prendre la parole et se soulever contre les féminicides. Plongée dans cette génération qui bouscule les lois du patriarcat et les rapports de domination.
Le mot résonne comme une évidence pour la jeune femme de 20 ans. « Féministe ? Ah oui, absolument ! » Marie Lavergne, étudiante en licence d’histoire à Paris, l’assume et le revendique. Le déclic ? « Plus jeune, j’ai été victime de harcèlement sexuel, ce qui m’a révoltée. » Et puis il y a eu les années lycée au cœur du Marais, un quartier parisien peuplé par une large population homosexuelle. « Pour moi, dit-elle, on ne peut pas être féministe sans lutter contre toutes autres formes de domination : celle des hétéros sur les homos, des Blancs sur les Noirs, des riches sur les pauvres. Je suis végane, car l’emprise de l’homme sur l’animal me paraît aberrante. Anticapitaliste, car il rime avec patriarcat. » Une conviction partagée par toutes ses amies. Pas toujours par leurs mères. « La mienne a encore cette image de la féministe aigrie, qui hait les hommes, sourit Marie. Pourtant, sans le savoir, elle m’a inculqué des valeurs d’égalité. »