Talis : Les profs français, les plus méprisés du monde ? 

Si les professeurs français sont parmi ceux qui se sentent les moins estimés parmi les pays de l’OCDE cela a peut-être  à voir aussi avec la façon dont leur propre institution les traite. C’est la leçon qu’on peut retenir de la publication par l’OCDE d’un nouveau volume de Talis, une enquête touchant 260 000 professeurs de 48 pays. En 2013 l’OCDE estimait qu’il y avait urgence à valoriser les enseignants français. En 2018, Talis démontre que les enseignants français ne sont pas seulement isolés, sous payés mais aussi méprisés par leur institution.

Les profs les moins bien considérés au monde ?


Que les professeurs français aiment leur métier, ne surprendra personne. Les enquêtes nationales, par exemple le Baromètre Unsa, le montrent tous les ans. Talis le confirme en montrant que les enseignants français sont parmi ceux qui ont les plus grandes attentes pour leurs élèves. 85% des enseignants français  s’estiment satisfaits de leur travail (OCDE 90%). 97% des professeurs français croient dans le succès de leurs élèves, contre 80% en moyenne dans l’OCDE. Sur ce terrain là nous sommes au 4ème rang sur les 48 pays ou territoires participant à  Talis, une enquête de l’OCDE qui a lieu tous les 5 ans. L’OCDE vient juste de publier le second volume de résultats pour Talis 2018. Continuer la lecture de Talis : Les profs français, les plus méprisés du monde ? 

Fabien Roussel – La bataille des « jours d’après » commence maintenant

Notre pays, comme le reste du monde, fait face à une épreuve majeure.  Le nombre de personnes mortes des suites du coronavirus augmente de jour en jour de manière exponentielle. Nous avons affaire à un défi historique, qui appelle la mobilisation de la nation tout entière.

C’est d’ailleurs dans cet esprit que le PCF a d’emblée proposé la création d’un comité d’urgence nationale, où se réuniraient des représentants du gouvernement, du comité scientifique, des partis politiques, des associations d’élus locaux, des organisations syndicales, du monde économique.

Quoi qu’ils subissent, les Français font face. Ceux qui travaillent dans nos services publics, souvent maltraités, sont aux avant-postes, dans les hôpitaux, dans les communes, dans les collectivités ou encore pour assurer la sécurité. Dans le privé aussi, ils sont nombreux à monter au front, dans les supermarchés, dans les Ephad, dans l’agriculture, dans les transports… Oui, de belles solidarités s’organisent dans tout le pays car le monde du travail est solidaire.

Les communistes et leurs élu·e·s, dans le même état d’esprit, se sont mis à la disposition du pays. Partout, ils s’emploient à construire les actions d’entraide et de solidarité que requiert la situation, à apporter l’aide indispensable aux personnes les plus fragiles comme aux professions en première ligne.

Nos parlementaires ont demandé que tous les salariés au contact avec du public puissent bénéficier de tous les moyens de protection dont ils ont besoin : masques, gel, gants… Ce qui suppose que tout soit mis en oeuvre pour permettre à l’industrie de les produire en quantité suffisante.

Ils ont aussi appelé à un confinement général bien plus strict que celui mis en place par le gouvernement, puisque c’est le seul moyen, en l’état actuel, de lutter contre la propagation du virus, préconisé l’Organisation mondiale de la santé. Les entreprises qui ne sont pas indispensables à l’activité du pays doivent s’arrêter. Il n’est pas admissible que 45% des salariés continuent de travailler dans des secteurs non essentiels à la gestion de l’urgence sanitaire.

L’état d’urgence sanitaire que le gouvernement vient de faire adopter par les assemblées ne répond pas à ces exigences d’intérêt général. C’est pourquoi nos parlementaires n’ont pas voté les projets de loi qui l’instauraient.

Non seulement notre appel à une mobilisation des forces vives du pays n’a pas été pris en compte, mais le gouvernement s’est arrogé tous les pouvoirs. Il s’est affranchi du contrôle du Parlement afin d’agir par ordonnances pour déréglementer le droit du travail. Les premières décisions viennent de tomber et elles sont édifiantes : les entreprises pourront faire travailler leur salariés jusqu’à 60 heures par semaine au lieu du seuil maximum légal de 48 heures !

Enfin, notre pays doit aussi faire appel à la mobilisation de toute la société, y compris les multinationales, les compagnies d’assurances, les géants du numérique ou les grandes fortunes. A ce jour, rien n’est prévu de ce côté-là. C’est pourtant là que nous trouverons les ressources nécessaires pour surmonter cette crise inédite. Si les forces du travail sont aujourd’hui mobilisées, celles du capital doivent l’être aussi !

La bataille des « jours d’après » commence maintenant. Faisons monter de toutes parts l’exigence que l’intérêt de l’humain et celui de la planète passent avant ceux de l’argent et des logiques de profit.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

Le PCF demande le confinement général et la mise à l’arrêt les secteurs non indispensables (Fabien Roussel)

16 018 cas recensés, 1 746 cas graves et 674 décès, soit 112 morts supplémentaires en seulement 24 heures… Le bilan en France de l’épidémie de Covid-19 est terrible. Son évolution rapide exige d’intensifier le confinement des populations, premier rempart à la propagation de l’épidémie.

Les ministres Le Maire, Véran et Pénicaud demandent aux entreprises et à leurs salarié-es de travailler. C’est inadmissible ! Airbus envisage de réouvrir ses lignes de productions tandis que des entreprises du BTP ne savent plus quoi faire ! Le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur la mobilisation des cliniques privées pour la prise en charge des malades.

La seule solution pour stopper l’épidémie, freiner sa propagation, c’est le confinement général. Pourtant 45 % des salarié-es sont aujourd’hui contraint-es de travailler dans des secteurs non indispensables à la gestion de l’urgence sanitaire.

Il est donc urgent que le gouvernement, en lien avec les organisations syndicales et patronales, décide de mettre à l’arrêt des secteurs non indispensables au fonctionnement du pays dans les conditions actuelles. Cette décision ne peut pas relever du bon vouloir des employeurs.

Nous demandons le confinement général et le maintien des rémunérations des salarié-es concerné-es par cette suspension et la prise en charge des indépendants tel que les livreurs.

Pour les salarié-es actuellement en 1ere ligne, personnels soignants, force de l’ordre et de sécurité, auxiliaires de santé, et autres professions nécessaires au fonctionnement du pays dans cette période, nous demandons toutes les mesures de protection et l’arrivée rapide de matériel de protection (masques, gants, gel, ou encore désinfection des locaux collectifs…).

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord

Coronavirus: Directeurs, comptez vos morts!

 Comptez vos morts. Chaque jour. C‘est la consigne envoyée par le Dasen des  Bouches du Rhône aux directeurs d’école du département. Le Snuipp 13 demande le retrait de cette consigne. D’autant que la préparation de la rentrée dans le département n’améliore pas l’optimisme.

 « Madame la directrice, monsieur le directeur, comme chaque jour depuis le début de la crise, une remontée d’informations concernant votre école est demandée… Je vous demande de faire remonter le document word prévu pour 10h au plus tard. Vous voudrez bien rajouter les renseignements suivants : nombre de personnel Education nationale… présent à l’école, en télétravail. Nombre de personnel hospitalisé atteint du Covid-19, décès personnel Education nationale enseignant et hors enseignant ».

Rendue publique par le Snuipp13, cette circulaire du dasen des Bouches du Rhône a choqué les enseignants encore à leur poste, notamment ceux qui accueillent les enfants de soignants sans gel, parfois sans savon et bien sur sans masque. Le Snuipp dénonce « un très grave manque de décence et de respect envers les personnels ».

Elle arrive au moment où le Dasen maintient les opérations de carte scolaire (à distance) et où la dotation de 70 postes du département est insuffisante pour assurer les dédoublements en GS en Rep+.  Il n’aura lieu que dans une partie des écoles bien que de nombreuses fermetures de classe soient décidées. Les TPS font particulièrement les frais du manque de postes.

Sur le site du Snuipp13

Par fjarraud , le mercredi 25 mars 2020.