Après avoir remarquablement échoué à gérer la crise sanitaire, le gouvernement s’acharne à louper la reprise. Là où il faudrait de la concertation, il méprise l’avis du conseil scientifique qu’il a lui-même institué et des professionnels et multiplie la communication brouillonne. Le sentiment d’insécurité et de défiance est à son comble. Jetés dans cette aventure, les syndicats veulent gagner du temps. Certains sont dans le refus de la reprise. Tous sont face à leur responsabilité. Tous sont pris au piège du possible. Dans l’enseignement, comme dans la société, on s’approche du point de rupture.
Quand la météo est mauvaise, brutaliser l’équipage
Quand dans la tempête, le navire donne de la bande et que le capitaine ne suit pas la météo, que se passe t-il ? Le capitaine, le second et le chef mécano se succèdent dans les hauts parleurs du navire pour donner des ordres contradictoires. L’équipage apprend à s’organiser sans eux.
Après avoir ignoré l’avis négatif du conseil scientifique sur la reprise, le gouvernement décide de s’affranchir aussi de toute concertation avec les syndicats de l’éducation et d’imposer ses décisions comme s’il avait les choses bien en mains. Mais il n’est pas capable d’organiser une reprise en sécurité.
Cette politique ne fait qu’augmenter le sentiment d’insécurité et la défiance. Elle met ainsi chaque acteur, y compris les parents, seul, face à ses responsabilités. Continuer la lecture de COVID 19: Reprise, syndicats et personnels face au risque sanitaire in Caf. Péda.