Auch. La verbalisation de deux délégués CGT fait le tour de la région. In DDM

La lette du préfet de Région n’a pas été un argument suffisant.
La lettre du préfet de Région n’a pas été un argument suffisant. N.D.

l’essentiel Afin d’organiser un « 1er Mai confiné », mardi matin deux délégués syndicaux de la CGT du Gers procédaient à la distribution de lampions à Auch. Ils ont été verbalisés par la police sur « ordre ». L’affaire fait grand bruit et les PV seront contestés.

L’Intersyndicale du Gers CGT, FSU, Solidaires, UNL, Modef et Confédération Paysanne ne peut pas défiler, en raison du confinement… mais elle entend célébrer le 1er-Mai. Elle a choisi pour cela de le faire d’une manière – disons – originale, qui tient aussi du clin d’œil : une référence à la Bastille, aux 14-Juillet et ses fameux lampions. « La liberté syndicale embastillée, nous ne pensions pas aller jusque-là, question référence », sourit, amer, un syndicaliste gersois.

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Covid 19 et reprise : Le protocole sanitaire des écoles 

Annoncé par le ministre, le protocole sanitaire national est aussi une exigence des syndicats. Le Café pédagogique s’est procuré le protocole des écoles élémentaires et maternelles qui ouvriront leurs portes à partir du 11 mai. Le texte définitif, qui sera probablement très proche de la version que nous publions, doit être rendu public le 1er mai. Le protocole donne des instructions précises dans tous les cas de figure : accueil des élèves, aménagement des classes, récréations, restauration, nettoyage, circulations. Bien sûr, il fixe des principes nationaux qui doivent être déclinés localement. Mais, pour le ministre, une école qui ne peut pas respecter le protocole ne peut pas ouvrir. D’où l’intérêt de bien le connaitre.

Distanciation

Le protocole sanitaire national  des écoles maternelles et élémentaires s’inspire des recommandations du Conseil scientifique Covid-19 rendues publiques le 24 avril. Il fixe d’abord des principes généraux qui ont été validés par le ministère. Par exemple, les personnels présentant des facteurs de risque connus ne doivent pas travailler en présentiel. Une liste des facteurs à risque est publiée. Continuer la lecture de Covid 19 et reprise : Le protocole sanitaire des écoles 

Et si le coronavirus ouvrait la voie de l’autonomie alimentaire ? In Reporterre

30 avril 2020 / Lorène Lavocat (Reporterre)

En grippant les échanges, la pandémie de Covid-19 pourrait provoquer une grave pénurie alimentaire mondiale. La France n’en est pas là, mais son agriculture très spécialisée, inscrite dans les réseaux de libre-échange, ne la met nullement à l’abri d’un choc qui bloquerait les flux. Il est temps de poser la question de la relocalisation agroécologique de l’alimentation.

Après le Covid-19, le spectre de la pénurie alimentaire plane sur les populations les plus vulnérables. Le nombre de personnes en crise alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest pourrait ainsi passer de 17 à 50 millions entre juin et août 2020, estime la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). « Malgré les efforts des États, les populations sont aujourd’hui confrontées à des difficultés d’accès aux marchés alimentaires, à un début de hausse des prix et à une baisse de la disponibilité de certaines denrées de base, conséquences des mesures restrictives mises en place, de la fermeture des frontières et de l’insécurité dans certaines zones », a précisé l’ONG Oxfam mi-avril. Signe de la gravité de la situation, trois organisations onusiennes — FAO, OMS et OMCont publié un communiqué commun : « Nous devons nous assurer que notre réponse face à la pandémie de Covid-19 ne crée pas, de manière involontaire, des pénuries injustifiées de produits essentiels et exacerbe la faim et la malnutrition », écrivaient les directeurs des agences. En ligne de mire : la crainte d’une rupture des chaînes d’approvisionnement. Car la crise sanitaire a non seulement désorganisé le transport de marchandises — bateaux, camions circulent au ralenti — mais elle a également poussé nombre de pays producteurs à constituer des stocks… et donc à diminuer drastiquement leurs exportations. Riz en Asie du Sud-Est, céréales en Russie, blé au Kazakhstan, tournesol en Ukraine. Continuer la lecture de Et si le coronavirus ouvrait la voie de l’autonomie alimentaire ? In Reporterre

Covid 19 et reprise : Les syndicats unanimes à exiger des règles sanitaires 

« Il y a une contradiction entre la prudence du gouvernement et l’empressement à rouvrir les écoles », estime Francette Popineau, co-secrétaire générale du Snuipp Fsu, premier syndicat du premier degré. « La reprise dans les écoles est impossible », estime le Se Unsa. Les syndicats, qui voient le ministre ce 29 avril, exigent un protocole sanitaire nationale. Ils veulent aussi un temps de préparation du retour en classe.

Réouverture sur avis du conseil d’école pour le Snuipp

« J’ai bien entendu les mots de progressivité , prudence et adaptation mais je n’ai pas compris comment ça se met en musique dans l’école ». Pour Francette Popineau « on manque de progressivité et du prudence pour l’école ». Elle relève que le premier degré est seul déconfiné d’un coup le 11 mai alors que le second degré sera réouvert plus tard, voir peut-être pas du tout pour le lycée.

« Le gouvernement part de l’hypothèse que les enfants sont moins transmetteurs du virus mais c’est hasardeux quand on sait la proximité entre enfants et entre enfants et adultes et la population que drainent ces enfants avec les grand parents, les baby sitters etc. On a une grande interrogation sur cette hypothèse qui parait peu prudente. On a l’impression qu’on est pressé de faire rentrer les enfants. C’est peu prudent quand en même temps on souligne le manque de lits de réanimation et de médicaments dans les hopitaux ». Continuer la lecture de Covid 19 et reprise : Les syndicats unanimes à exiger des règles sanitaires 

Retour à l’école : tout ce qu’il reste à régler pour que ça ne tourne pas au fiasco

Le 24 avril, à Paris, une fillette de 7 ans se rend a l'ecole primaire munie de son masque de protection en raison de la pandemie de Covid 19. © Pierre Vassal / Haytham-REA

Le 24 avril, à Paris, une fillette de 7 ans se rend a l’ecole primaire munie de son masque de protection en raison de la pandemie de Covid 19. © Pierre Vassal / Haytham-REA
 

Le gouvernement a maintenu sa volonté de rouvrir les écoles au printemps, malgré l’avis contraire des scientifiques. Et des Français : pour 63 % d’entre eux, la réouverture des établissements scolaires est une « mauvaise décision ». Décryptage des principaux problèmes posés par cette décision.

« Qui a eu cette idée folle un jour de rouvrir l’école ? » C’est ainsi que, paraphrasant le Sacré Charlemagne de France Gall, l’institut Odoxa présentait, la semaine dernière, un sondage dont le principal enseignement était que pour 63 % des Français, la réouverture des établissements scolaires est une « mauvaise décision ». Dans cette enquête réalisée pour le Figaro et France Info, ils sont 82 % à se dire favorables au fait de soumettre ce retour au volontariat – d’ailleurs, 64 % des parents déclarent qu’ils ne renverront pas leurs enfants en classe. Quant aux syndicats d’enseignants, ils oscillent entre refus catégorique de reprendre et pose de conditions, en mode « à prendre ou à laisser ». Voici les principales questions sur lesquelles Édouard Philippe est attendu ce mardi. Pour que le retour à l’école ne vire pas au fiasco pédagogique, sanitaire et politique.

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Scandaleux : en Ariège; l’académie fait la chasse aux « mauvais » profs

Les locaux de l'inspection académique de l'Ariège, à Foix.

Les locaux de l’inspection académique de l’Ariège, à Foix.
 

Des fiches qui permettront de « garder mémoire nominative des engagements remarquables et remarqués ; l’inverse est aussi vrai… ». L’inspection d’académie du département pyrénéen demande aux établissements de traquer les enseignants pas assez impliqués pendant le confinement.

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, avait provoqué, le 25 mars, un tollé avec sa sortie sur les enseignants « qui ne travaillent pas car les écoles sont fermées ». Un mois après, quasiment jour pour jour, on apprend que l’inspecteur d’académie de l’Ariège, dans un mail adressé aux inspecteurs de l’éducation nationale (Dasen) et chefs d’établissement du département, a décidé de procéder au fichage des bons et mauvais professeurs, pendant la période du confinement. Le courrier électronique du haut fonctionnaire demande, en effet, la création de fiches afin de « garder mémoire nominative des engagements remarquables et remarqués ; l’inverse est aussi vrai… ». Et d’inviter les destinataires du message à « être le plus exhaustif possible sur (leur) connaissance et (leur) vigilance sur la situation, et l’implication de chacun».

Les syndicats d’enseignants du département ont évidemment mal pris ce « désir de surveillance institutionnalisée au mépris du droit au secret médical et à la confidentialité ». Ils ont écrit à l’inspecteur en question, regrettant « le fossé entre le discours ministériel lénifiant de la “bienveillance”, d’un côté et, de l’autre, la surveillance institutionnalisée ». La secrétaire nationale du Snes-FSU, Frédérique Rolet, pointe « un flicage scandaleux ». « Tout le monde fait comme il peut, selon ses moyens. C’est comme au sein des familles. On n’a pas tous les mêmes possibilités selon qu’on ait un ou plusieurs ordinateurs à la maison, qu’on soit ou non obligé de garder des enfants. Mais tous les enseignants sont profondement attachés à leur mission. »

Cette affaire met également le coprésident de la FCPE hors de lui. « On est en plein dans la logique blanquerdienne ! »  relève Rodrigo Arenas, qui voit même là du «  harcèlement ». « Il faut foutre la paix aux enseignants, comme aux enfants. Sans consignes claires, ni moyens, ils font ce qu’ils peuvent, comme ils le peuvent. » Rendez-vous le 11 mai devant le portail, Monsieur le ministre !

Émilien Urbach

Covid 19 et rentrée du 11 mai: Le SNUIPP-FSU 82 se positionne

Communiqué du SNUipp-FSU 82

Ne pas rouvrir les écoles. Ne pas rouvrir les écoles avant septembre. C’est ce que l’institut Pasteur, le conseil de l’ordre des médecins, l’académie de médecine et le conseil scientifique recommandent.

Ne pas rouvrir les écoles. C’est ce que le SNUipp-FSU 82 demande également en prenant appui sur ces avis scientifiques et non sur des considérations économiques.

Nos ministres, premier ministre et même Président de la République indiquent que cette réouverture se fait pour lutter contre les inégalités sociales et donc scolaires…. Quelle générosité !

Nous ne sommes pas dupes. C’est bien avant tout pour relancer l’économie de marché que cette mesure est prise. Car pour aller travailler, il faut bien que les enfants soient gardés.

Nous ne sommes pas dupes. Les injustices, inégalités sociales et donc scolaires ne datent pas de mars 2020.

Mais qu’a fait le gouvernement actuel [et ses prédécesseurs d’inspiration néolibérale] pour y remédier puisqu’ils semblent s’attacher à les combattre ? Continuer la lecture de Covid 19 et rentrée du 11 mai: Le SNUIPP-FSU 82 se positionne

COVID 19: Reprise, syndicats et personnels face au risque sanitaire in Caf. Péda.

Après avoir remarquablement échoué à gérer la crise sanitaire, le gouvernement s’acharne à louper la reprise. Là où il faudrait de la concertation, il méprise l’avis du conseil scientifique qu’il a lui-même institué et des professionnels et multiplie la communication brouillonne. Le sentiment d’insécurité et de défiance est à son comble. Jetés dans cette aventure, les syndicats veulent gagner du temps. Certains sont dans le refus de la reprise. Tous sont face à leur responsabilité. Tous sont pris au piège du possible. Dans l’enseignement, comme dans la société, on s’approche du point de rupture.

Quand la météo est mauvaise, brutaliser l’équipage

Quand dans la tempête, le navire donne de la bande et que le capitaine ne suit pas la météo, que se passe t-il ? Le capitaine, le second et le chef mécano se succèdent dans les hauts parleurs du navire pour donner des ordres contradictoires. L’équipage apprend à s’organiser sans eux.

Après avoir ignoré l’avis négatif du conseil scientifique sur la reprise, le gouvernement décide de s’affranchir aussi de toute concertation avec les syndicats de l’éducation et d’imposer ses décisions comme s’il avait les choses bien en mains. Mais il n’est pas capable d’organiser une reprise en sécurité.

Cette politique ne fait qu’augmenter le sentiment d’insécurité et la défiance. Elle met ainsi chaque acteur, y compris les parents, seul, face à ses responsabilités. Continuer la lecture de COVID 19: Reprise, syndicats et personnels face au risque sanitaire in Caf. Péda.

COVID 19: Reprise, le « non mais » du Conseil scientifique  

Dans deux avis rendus au gouvernement les 20 et 24 avril, mais que celui-ci n’a rendu publics que le 25 au soir, le Conseil scientifique Covid-19 émet un avis défavorable à la réouverture des écoles et établissements scolaires avant septembre mais propose des consignes pour la réouverture. Dans une lettre adressée au gouvernement le 17 avril, une large intersyndicale de l’enseignement lui avait demandé de suivre l’avis du Conseil scientifique. Elle se trouve maintenant face à la position ambiguë du conseil. Le gouvernement fera connaitre son plan pour l’école le 28 avril.

Un avis négatif sur la réouverture

« Le risque de contagiosité individuelle chez les jeunes enfants est incertain, mais parait faible. À l’inverse, le risque de transmission est important dans les lieux de regroupement massif que sont les écoles et les universités, avec des mesures barrières particulièrement difficiles à mettre en œuvre chez les plus jeunes », écrit le Conseil scientifique Covid-19. « En conséquence, le Conseil scientifique propose de maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu’au mois de septembre ».

Réuni par l’Élysée, en lieu et place du Haut Conseil de la Santé Publique, et donc beaucoup plus proche du pouvoir, le conseil scientifique n’ose pas assumer le choix fait par Emmanuel Macron de rouvrir les établissements scolaires le 11 mai. Le conseil comprend des spécialistes médicaux mais aussi un « spécialiste du numérique » et une représentante du « milieu associatif » sous l’autorité du professeur Jean-François Delfraissy. On comprend ses réserves : le conseil estime que « la résurgence de l’épidémie reste possible ». Continuer la lecture de COVID 19: Reprise, le « non mais » du Conseil scientifique