En pleine catastrophe sanitaire, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne et les épiceries équitables s’organisent pour ne laisser de côté, ni les producteurs, ni les consommateurs. Exemple en Île-de-France.
À l’heure où la fermeture des marchés et l’arrêt de la restauration collective mettent à mal certains producteurs, structures associatives et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’organisent pour maintenir leur activité. Même avec quelques ratés, les Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se montrent particulièrement résilientes dans ce contexte de crise sanitaire, au bénéfice mutuel de ceux qui mangent et de ceux qui font manger. « Nous estimons que 95 % de nos 300 structures ont réussi à maintenir leurs distributions », explique Mathilde Szalecki, salariée de la fédération des Amap d’Île-de-France. Pour y parvenir, il a fallu réagir vite. « Dès les premières annonces gouvernementales, nous avons pris les devants et contacté chaque préfecture pour demander l’autorisation de maintenir nos activités. » À chaque fois, les réponses ont été positives. « De notre côté, le maître mot a été de nous réorganiser coûte que coûte, afin de ne pas laisser nos producteurs seuls face à leurs invendus, ni de contraindre nos amapiens à se tourner vers les supermarchés. »