Covid 19 et Consommation. Comment la solidarité s’active pour assurer la chaîne alimentaire en cette période de crise

« Nous sommes, par définition, adaptés aux situations de crise. » explique Mathilde Szalecki, salariée de la fédération des Amap d’Île-de-France. © Loic Venance / AFP

« Nous sommes, par définition, adaptés aux situations de crise. »
explique Mathilde Szalecki, salariée de la fédération des Amap d’Île-de-France. © Loic Venance / AFP
 

En pleine catastrophe sanitaire, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne et les épiceries équitables s’organisent pour ne laisser de côté, ni les producteurs, ni les consommateurs. Exemple en Île-de-France.

À l’heure où la fermeture des marchés et l’arrêt de la restauration collective mettent à mal certains producteurs, structures associatives et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’organisent pour maintenir leur activité. Même avec quelques ratés, les Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se montrent particulièrement résilientes dans ce contexte de crise sanitaire, au bénéfice mutuel de ceux qui mangent et de ceux qui font manger. « Nous estimons que 95 % de nos 300 structures ont réussi à maintenir leurs distributions », explique Mathilde Szalecki, salariée de la fédération des Amap d’Île-de-France. Pour y parvenir, il a fallu réagir vite. « Dès les premières annonces gouvernementales, nous avons pris les devants et contacté chaque préfecture pour demander l’autorisation de maintenir nos activités. » À chaque fois, les réponses ont été positives. « De notre côté, le maître mot a été de nous réorganiser coûte que coûte, afin de ne pas laisser nos producteurs seuls face à leurs invendus, ni de contraindre nos amapiens à se tourner vers les supermarchés. »

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Défi de la gauche : pour Olivier Besancenot, « une réappropriation collective et publique est à inventer »

Olivier Besancenot (Photo : Christophe Saidi/Sipa)
 

Toute la semaine, l’Humanité interroge les responsables de gauche sur leur vision du « Jour d’après ». Entretien avec le porte-parole du NPA, qui plaide pour un « choc de solidarité ».

En quoi la crise que nous traversons démontre la nécessité de rompre avec le système actuel ?

Olivier Besancenot. C’est désormais une question de survie. On pressentait déjà à quel point la phase de mondialisation libérale des 30 dernières années – promesse de stabilité pour les marchés financiers – avait atteint ses limites. Même mondialisé, le capitalisme a fini par faire le tour de la planète. Ce n’est pas un puits sans fond. On l’a vu avec la crise financière de 2008, avec la crise climatique et maintenant avec la crise sanitaire. Le système est confronté de manière dramatique à ses propres contradictions. Mais, pour reprendre la formule de Walter Benjamin, le capitalisme ne mourra jamais de mort naturelle. Tout l’enjeu est de l’y aider. Car le jour d’après peut, si on les laisse faire, être pire que le jour d’avant.

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Guillaume Balas (Génération.s) : L’avenir de la gauche ? « un grand plan d’investissement européen orienté vers les transitions écologiques »

« Il nous faut réfléchir à des sociétés postcapitalistes à la fois démocratiques, écologiques, et avec une nouvelle forme de répartition des richesses et de la protection sociale.», Guillaume Balas (Génération.s.) © Julien Jaulin/hanslucas

Entretien. Chaque jour de la semaine à venir,  l’Humanité interroge les responsables de gauche sur leur vision du « jour d’après ».  Aujourd’hui, le coordinateur de Génération.s., Guillaume Balas.

De nombreux responsables politiques, syndicaux et associatifs appellent à préparer dès à présent le « monde d’après » la pandémie. Quels chantiers doit ouvrir la crise sanitaire ?

Guillaume Balas. C’est l’ensemble des sociétés humaines telles qu’elles fonctionnent qui doit être remis en cause. Une phase de l’histoire de la mondialisation s’achève. On ne peut plus continuer avec des interconnexions sans contrôle, ni avec un modèle qui étend sans cesse les activités humaines sans respecter les territoires naturels. Mais, nous ne pouvons pas rompre avec le productivisme sans remettre en cause la doctrine néolibérale du libre-échange absolu, voire le modèle capitaliste et son exaltation de la propriété privée comme valeur première. Il nous faut réfléchir à des sociétés postcapitalistes à la fois démocratiques – face à la tentation de l’autoritarisme et du nationalisme –, écologiques, et avec une nouvelle forme de répartition des richesses et de la protection sociale.

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Les charognards à l’affût ! Par Patrick Le Hyaric

« En même temps » qu’ils multiplient les éloges sur les personnels de santé des hôpitaux publics, nos gouvernants commandent en douce des rapports qui visent à poursuivre l’asphyxie de notre système de santé public !

(Découvrez la note de la CDC en fin d’article)

Cette haute trahison, cette forfaiture, intervient alors que médecins, infirmiers ou réanimateurs se saignent aux quatre veines pour soigner et sauver des vies en mettant la leur en danger, du fait même des pénuries et négligences gouvernementales. Ce sale coup se prépare dans les arrière-cuisines peu ragoutantes des industries chimiques, des assurances privées, des banques et des cabinets ministériels. Les voici qui affûtent en bande organisée des projets pour tirer parti du drame planétaire et relancer le business capitaliste. Continuer la lecture de Les charognards à l’affût ! Par Patrick Le Hyaric