Pétition: Monsieur le Président, ce n’est pas à nous de payer la crise !

pétition Publié le 22/04/2020 par PCF

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Monsieur le Président,

Nous sommes confinés depuis le 17 mars et vous avez annoncé que cela durerait au moins jusqu’au 11 mai.

Beaucoup d’entre-nous voient leurs ressources baisser alors que leurs dépenses alimentaires augmentent du fait de la fermeture des cantines et que la plupart des dépenses obligatoires perdurent. Quand les difficultés financières s’ajoutent au confinement, c’est insupportable, injuste et indigne.

Nous avons besoin d’une aide immédiate et bien supérieure aux premières mesures décidées. Même après le 11 mai, des difficultés vont perdurer car nos revenus sont trop bas.

C’est pourquoi nous vous demandons de prendre quatre mesures de solidarité nationale :

– Blocage des prix de l’alimentation, de l’eau, de l’énergie, des télécoms et suppression de la TVA sur les produits de première nécessité

– Gel des loyers et des prêts immobiliers

– Versement d’une allocation exceptionnelle jusqu’à 300 euros par mois pour les 9 millions de français.es qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

– L’indemnisation à 100 % du chômage partiel et l’augmentation du SMIC de 20 % et des plus bas salaires, des minimas sociaux et des pensions en conséquence.

Ces mesures doivent être financées par l’État, les banques et les profits des entreprises.

Le casse-tête de la reprise à l’école + LIVE Francette Popineau (SNUIPP-FSU)

Pour le Snes-FSU, une des craintes est que la charge de travail des enseignants ne soit doublée. Samson Hense/Hans Lucas/AFP

Pour le Snes-FSU, une des craintes est que la charge de travail des enseignants ne soit doublée. Samson Hense/Hans Lucas/AFP
Mercredi, 22 Avril, 2020

Un retour étalé sur trois semaines par niveaux de classe, des groupes de 15 élèves au maximum : les premières pistes, présentées hier par Jean-Michel Blanquer, soulèvent toujours autant de questions. Sans apporter de réponses concrètes.

« Rien n’est définitif », a tenté de rassurer Jean-Michel Blanquer, hier, après avoir détaillé ses premières pistes pour une reprise progressive de l’école à partir du 11 mai. Interrogé devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation a livré, à la grande surprise des enseignants et des parents d’élèves, les « grands principes » de la réouverture « progressive » des établissements scolaires, fermés depuis le 16 mars à cause du coronavirus.

Concrètement, celle-ci pourrait se faire sur « trois semaines ». La première semaine concernerait les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2 ; la deuxième, ceux des classes de sixième, troisième, première et terminale, ainsi que les ateliers industriels en lycée professionnel. La reprise de l’ensemble des élèves étant envisagée à partir du 25 mai, avec des groupes ne dépassant pas 15 élèves. « Pour les petites et moyennes sections de maternelle, l’objectif est que toutes les classes soient rentrées en juin », a-t-il déclaré, précisant que, pour le respect des gestes barrières, cela supposait « des groupes inférieurs à 10 élèves ». Mais il y aura « beaucoup de souplesse locale »

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COVID 19. 7 preuves que la politique d’Emmanuel Macron a aggravé la crise

Lors de son allocution télévisée en direct de l’élysée, le 13 avril, Emmanuel Macron a reconnu des «   failles » et des «  ratés   » face à la crise sanitaire, mais pour mieux justifier la politique du gouvernement. Martin Bureau/AFP

Lors de son allocution télévisée en direct de l’élysée, le 13 avril, Emmanuel Macron a reconnu des « failles » et des « ratés » face à la crise sanitaire, mais pour mieux justifier la politique du gouvernement. Martin Bureau/AFP

Accaparement des richesses, marchandisation des services publics, perte de souveraineté industrielle… Les boussoles du président ont affaibli le pays face au coronavirus. Le tout au nom d’une recherche de rentabilité déshumanisée. La preuve en 7 méfaits capitaux.

La crise du coronavirus aurait pu être moindre en France. Plusieurs choix politiques ont rendu le pays plus fragile face à ce défi, aggravant les dégâts et conséquences. Il y a bien sûr les coups portés à l’hôpital et à la recherche publics, en état de crise avant l’arrivée du virus, sans oublier le refus d’améliorer la situation dans les Ehpad. Le tout au nom d’une recherche de rentabilité déshumanisée. Il y a la détérioration de notre souveraineté industrielle, douloureusement mis en lumière avec la gestion erratique de stocks de masques. L’austérité budgétaire, couplée à une volonté de jouer toujours plus selon les règles de la compétition internationale, a amené le pays à délocaliser et à s’affaiblir. Il y a enfin l’objectif de détruire toujours plus l’État providence et les solidarités, en baissant les aides sociales et la fiscalité sur les plus fortunés. Autant de choix, déjà dénoncés à l’époque, dont la dangerosité est décuplée en tant de crise.

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Conjoncture : de chocs en chocs, tout un système en cause

Une note d’Yves Dimicoli consultable dans son intégralité sur le blog d’Économie et politique (1)

Douze ans après la crise financière, la crise actuelle (sanitaire et économique pour l’heure, avec des effondrements financiers partiels en attendant un collapsus financier plus global) n’est pas une simple répétition de ce qui s’est passé en 2008. Elle est potentiellement beaucoup plus dommageable, l’économie mondiale, et en particulier celles des pays de l’OCDE, ayant été très gravement abîmée par l’exacerbation de la domination des capitaux financiers qu’ont engendrée les tentatives de réponses capitalistes à l’épisode de 2008.

C’est là le premier canal de transmission des chocs qui affectent l’économie mondiale. Le deuxième canal est l’effondrement de l’« offre » dans le monde entier avec la mise à l’arrêt d’une grande partie des productions, les suppressions d’emplois, les faillites, la rupture de chaînes d’approvisionnement. Le troisième passe par la chute de la demande : gel des embauches et des investissements, baisse de la consommation et ralentissement du commerce international. Continuer la lecture de Conjoncture : de chocs en chocs, tout un système en cause

Confinement. « La généralisation de l’enseignement numérique ouvre la porte à un grand marché de l’éducation », s’inquiète Christophe Cailleaux

Pour l’enseignant et syndicaliste Christophe Cailleaux, la technologie doit rester un outil. Il dénonce une captation des financements publics. Christophe Cailleaux Enseignant, syndicaliste Snes-FSU, codirecteur de l’ouvrage collectif « Critiques de l’école numérique » (L’Échappée, 2019)

Pourquoi le covid-19 fait-il le lit de l’obscurantisme ?

 Getty Images

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Doute et critique sont essentiels à la démocratie. Ainsi qu’une confiance « suffisante » dans le circuit de l’information. Or, à force de choix libéraux et de com, paroles politiques, journalistiques – et par ricochet scientifiques – sont décrédibilisées. Qui croire, que croire ? Les fake news trouvent bonne oreille, l’irrationnel peut prendre place. Et cette crédulité, que la peur de la pandémie démultiplie, devient du pain bénit pour les intégristes.

 C’est une épidémie concomitante au coronavirus. Une « infodémie », selon le néologisme employé par Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour qualifier la circulation massive de fausses informations sur le Covid-19 à l’échelle planétaire. « En France, les théories du complot sur le coronavirus sont apparues dès janvier, puis ont massivement circulé depuis le confinement », relate Rudy Reichstadt, directeur de l’Observatoire du conspirationnisme à la Fondation Jean-Jaurès et fondateur de Conspiracy Watch.

Sur le grand marché du complot, il y en a en effet pour tous les goûts, en fonction de quel coupable a votre préférence : le virus est tantôt un coup monté des laboratoires pharmaceutiques, tantôt une création de l’État via l’Institut Pasteur, voire, selon le youtubeur Evrard – dont la vidéo a été vue près de 700 000 fois –, une gigantesque fake news orchestrée main dans la main par le gouvernement et les médias pour justifier des lois liberticides. Toutes ces théories ont en commun de remettre en question la parole officielle, qu’elle provienne de l’exécutif, des médias ou bien des scientifiques.

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Philippe Meirieu : « L’école d’après »… avec la pédagogie d’avant ? in Caf. Péda.

S’il restait encore le moindre doute sur le caractère ridicule des prophéties sentencieuses sur notre avenir, la crise que nous traversons l’aurait levé. Certes, tout le monde est d’accord sur le fait qu’« il y aura un avant et un après », mais nul ne sait de quoi cet « après » sera fait. Les analyses se multiplient pour souligner le caractère inédit du moment que nous traversons, montrer qu’il remet en cause toutes nos habitudes et requiert une véritable refondation de nos systèmes de pensée et de décision. On nous dit que tous les pays et, en particulier, le nôtre, ont fait le choix de la santé pour tous plutôt que de la croissance économique au profit de quelques-uns. On déclare que nous allons, demain, revaloriser les professions de l’humain, nécessaires à notre survie collective, plutôt que continuer à exalter les « premiers de cordée » et à promouvoir les « gagneurs ». On nous explique qu’est venu le temps du partage équitable des biens communs qui nous permettra, enfin, ne pas « périr dans les eaux glacées du calcul égoïste » dont parlait Marx… Je voudrais bien le croire. Je voudrais être certain que nous nous dirigeons, à l’échelle planétaire, vers plus de solidarité, entre les personnes et les nations, plus de justice sociale et une meilleure prise en compte des enjeux écologiques majeurs. Mais, en vérité, je crois que rien n’est joué…

S’il y a une réalité que les historiens de la pédagogie connaissent bien, c’est, en effet, l’immense écart – le fossé, voire le gouffre – qui sépare les déclarations d’intention, générales et généreuses, des pratiques réellement mises en œuvre. « Formation à l’autonomie », « droits de l’enfant », « personnalisation des apprentissages », « expérience de la fraternité », « co-construction des pratiques »… on n’en finirait pas d’inventorier ces notions dont l’importance est proclamée en grande pompe et que les institutions, par peur ou par paresse, par manque d’inventivité ou inquiétude face à ce qui pourrait leur échapper, mettent systématiquement à l’écart ou cantonnent précautionneusement dans les marges. On sait bien qu’il faut une équipe mobilisée, des cadres éducatifs qui prennent des risques et une hiérarchie qui ferme les yeux, pour que l’on s’interroge vraiment sur tout ce que cela veut dire concrètement et au quotidien. C’est que la cohérence entre les promesses affichées et les pratiques mises en œuvre, n’est, en aucun cas, la règle : elle représente, tout au contraire, l’exception, infiniment rare et précieuse, qui émerge quand quelques individus ou groupes déterminés se mettent au travail en posant une question profondément subversive et que ne tolèrent guère les partisans du « désordre établi » : « Mais pourquoi ne fait-on pas ce que l’on annonce ? ».

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