Confiné mais pas muet, retour sur un 1er mai si particulier + florilège de photos Castel/Moissac

Ce vendredi 1er mai, quelques manifestants étaient rassemblés devant l'hôpital de la Timone, à Marseille © Christophe Simon/AFP

Ce vendredi 1er mai, quelques manifestants étaient rassemblés devant l’hôpital de la Timone, à Marseille © Christophe Simon/AFP
 

Empêchés de manifester, militants et citoyens se sont mobilisés toute la journée sur la toile et aux balcons. Quelques rassemblements ont également eu lieu, mais sont restés marginaux.

« C’est la première fois en 75 ans que l’on ne marche pas, à l’exception des années de guerre ». Devant les portes de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, Fabien Roussel est venu, au petit matin de ce Premier mai si particulier, distribuer aux soignants qui terminaient leur nuit de garde, un brin de muguet. Pas de manifestations, mais quelques mots échangés avec ceux qui sont chaque jour, confrontés à ce virus, « c’est le muguet du Parti communiste Français, c’est offert ». Pour le secrétaire national du PCF, pas question de braver le confinement, mais bien de « marquer le coup devant cet hôpital, de nous manifester auprès du monde du travail, sur le terrain ».

Des actions symboliques

Devant les grilles du grand port maritime de Marseille, les militants de la CGT se sont eux, rassemblés, dans le strict respect des consignes de distanciation sociale, masqués, silencieux et poings levés. Seul le crépitement d’un feu de palette, déchire, un peu, le silence. Une action symbolique, comme elle le fut sur le parvis de la gare de Romans-sur-Isère, où quelques manifestants ont entonné le désormais fameux refrain : « on est là, on est là, résignés et révoltés on n’oublie pas ». De Rouen à Narbonne en passant par Lyon et Paris, où sur la place de la République, un timide rassemblement a été rapidement délogé par la police, beaucoup ne sont pas résolus à rester chez eux. Symboliques, ces rassemblements « physiques » sont pourtant restés marginaux.

« Le jour d’après je veux : »

Car syndicats et ONG avaient prévenu : un Premier mai confiné n’est pas un Premier mai muet et c’est bien sur les réseaux sociaux et aux fenêtres, que les revendications se sont affichées, toute la journée. Sur la toile et sous le hashtag #1maicgt, des centaines de militants syndicaux se sont photographiées avec en main leur pancarte revendicative. Toutes amorcées par « le jour d’après je veux : » elles égrainent, « le SMIC à 1 800 euros », « la retraite à 60 ans », « du fric pour l’hôpital public », « 100 % des chômeurs indemnisés et plus personne dans la précarité »… Au fil des réseaux sociaux, sur Facebook et Twitter, les photos de manifestants s’entremêlent aux vidéos des manifestations playmobiles. Et les petits personnages de plastique se mettent en scène comme autant d’avatars. Militant du SNES-FSU, Arnaud Sigrist a par exemple reconstitué le célèbre tableau de Géricault assorti de cette légende : « pour que l’avenir ne soit pas le radeau de la mai-duse ». De son côté la CGT des cheminots de Marseille a recréé en playmobiles, une manifestation de rue avec, pour tous décors, les photos imprimées des immenses cortèges syndicaux d’il y a quelques mois à peine, contre la réforme des retraites.

Bruits de casseroles aux balcons

De l’inventivité partout, y compris aux fenêtres où dans toute la France, les slogans se sont affichés écrits ou peints sur des draps, des banderoles. « Adoptons les gestes barrières contre les actionnaires », « relocalisation de l’industrie = plein emploi », « masqués mais pas muselés », « confinés pas résignés », « des sous pour l’hôpital, pas pour le capital, vive la sécurité sociale », « pas de retour à l’anormal »… pour n’en citer que quelques-uns.

Bruits de casseroles de ceux qui ont répondu présents à l’appel de la France Insoumise et se sont mis au balcon à midi, concert international sur le fil Twitter de la CGT, vidéo montée d’un Bella ciao à plusieurs dizaines de voix, l’Internationale donnée à la cornemuse dans une rue de la Courneuve, le son aussi, a envahi la toile, réveillé, un peu, un espace public désespérément vide et fait chanter ce Premier mai confiné.

Marion d’Allard


Florilège des initiatives locales

Gandalou en force et festif

Merci Serge

Montech mobilisé

Les soignants dans la haie

Les retraités toujours en action

Un coucou du 93

CGT Transport en 1ère ligne

Castelsagrat confiné, Castelsagrat debout, Castelsagrat combatif

L’U.L. de Castelsarrasin au grand pavois

Manifestation avec une foule de militants et de sympathisants nombreux à Septfond

Le causse du Quercy a l’unisson

Bourg de Visa s’affiche


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