Lettre ouverte à toutes les Moissagaises et à tous les Moissagais (Estelle Hemmami)

MOISSAC TRAVERSE AUJOURD’HUI UNE CRISE SANS PRECEDENT !

– La ghettoïsation du centre-ville

L’afflux extraordinaire d’une population venue de Bulgarie, livrée à elle-même, en est l’une des causes principales. Rien n’a été fait pour qu’ils respectent les règles communes (tapage nocturne, incivilités routières, regroupements bruyants…) et personne n’a accueilli ces ressortissants pour favoriser leur intégration. Il est urgent que tous les acteurs du territoire (la mairie de Moissac, les bailleurs publics et privés, les agriculteurs employeurs, les représentants de l’Etat et les autres communes du bassin agricole) se retrouvent autour d’une table pour trouver ensemble des solutions décentes. Si l’agriculture locale a besoin de ces travailleurs saisonniers, il n’y a aucune raison que le centre ville de Moissac assume seul leur hébergement.

D’autre part, afin de permettre au centre-ville de redevenir un lieu de vie agréable pour tous, nous devons mettre un terme à la délinquance. Nous devons favoriser la prévention, mais quand cela est nécessaire, avoir recours à la répression.

– Une crise économique majeure


Nous ne faisons qu’entrevoir l’ampleur de la crise provoquée par le confinement. Les situations de précarité et de faillite vont se multiplier. Tous les acteurs du tourisme, de nombreux commerçants, des agriculteurs mais aussi des bars et des restaurants de notre commune risquent de disparaître.

Tous les moyens de la commune et de l’intercommunalité doivent être consacrés à trouver des solutions. Les projets d’ampleur doivent être suspendus le temps que notre tissu économique survive. Il est urgent de relancer le tourisme, d’ajourner au cas par cas les taxes locales et intercommunales et de prévoir un système permettant à nos entrepreneurs de se redresser.

– L’abandon du service public de la santé


La crise sanitaire n’est pas finie. Même si par chance l’épidémie de Covid ne rebondit pas, tous ceux qui ont attendu pour se faire soigner vont affluer ; le manque criant de médecins ainsi que la précarité organisée de notre hôpital vont rendre la situation intenable.
De par sa fonction de président du conseil de surveillance de l’hôpital, le maire dispose d’une instance où il peut exprimer son avis et témoigner des besoins de la population. Il est urgent de demander des comptes sur la gestion du système de santé de notre territoire et être force de proposition.

Notre liste, ”Moissac, l’action en commun”, est arrivée deuxième dans l’ordre des votes, nous assumons clairement nos responsabilités. Nous représentons les valeurs républicaines face à l’extrême droite et nous sommes prêts à redonner un avenir à Moissac, délaissée depuis trop longtemps.

C’EST UN PLAN DE SAUVETAGE QU’IL NOUS FAUT CONSTRUIRE POUR MOISSAC !

J’appelle donc toutes celles et ceux qui veulent s’engager, donner du temps et de la compétence pour notre ville, à soutenir cette démarche : sauvons notre économie, sauvons l’accès à la santé, sauvons notre qualité de vie.

Estelle HEMMAMI

Thierry d’Aboville, secrétaire général de l’UNADMR : « Il faut vite une cinquième branche de la Sécurité sociale » 

Thierry d'Aboville, secrétaire général de l'Union nationale de l'aide à domicile en milieu rural.

Les associations de l’aide à domicile font partie des organisations conviées au Ségur de la santé. Elles attendent que les nouvelles politiques en discussion n’oublient pas leurs salariés, essentiels face à l’épidémie.

Avec son réseau de 2 700 associations présentes dans 92 départements, l’UNADMR (Union nationale de l’aide à domicile en milieu rural) est un poids lourd de l’accompagnement du handicap et des services et soins des seniors à domicile. En première ligne face à l’épidémie, ses 95 000 salariés doivent pourtant subir de petits salaires et des contrats souvent précaires. L’attente du secteur est donc forte avant le Ségur de la santé et l’annonce de la création d’un cinquième risque couvrant la dépendance.

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Nouveau suicide d’un directeur d’école … In Caf. Peda.

Bruno Delbecq, directeur de l’école Louis Ravet de Saint-Laurent du Var, s’est donné la mort le 23 mai. Le fait que ce directeur ait choisi la cour de son école pour quitter la vie évoque inévitablement le suicide de C. Renon. Seule la publication de la lettre qu’il a laissée pourra nous éclairer sur les raisons de son geste. Mais son décès pose à nouveau la question des conditions de travail des directeurs.

Un enseignant apprécié

L’annonce du suicide de Bruno Delbecq a vivement secoué Saint-Laurent du Var. Bruno Delbecq avait 64 ans et allait prendre sa retraite à la fin de l’année scolaire. Il exerçait à Saint Laurent -du-Var depuis une vingtaine d’années et il était fort apprécié.

Dans un tweet, le maire , Joseph Ségura, parle d’un « homme avec des qualités humaines exceptionnelles ». Dans Nice Matin, le Dasen des Alpes maritimes, Michel Jean Floc’h, évoque un enseignant « qui faisait l’unanimité parmi ses collègues et les parents d’élèves, notamment pour son implication ». Interrogé par le Café pédagogique, Gilles Jean, secrétaire départemental du Snuipp Fsu,  parle de « quelqu’un d’investi dans sa direction, loyal envers l’institution… Ce n’était pas quelqu’un de vindicatif ».

Le précédent de C. Renon

Le suicide de C. Renon , qui avait laissé une lettre fort explicite, avait clairement pointé les responsabilités de l’institution et la surcharge de travail des directeurs. « Le travail des directeurs est épuisant…. Les directeurs sont seuls », écrivait-elle.  » Je suis tellement fatiguée ». Elle évoquait aussi le harcèlement bureaucratique dont souffrent les directeurs.

Après son décès, les enseignants du premier degré s’étaient fortement mobilisés. Finalement le ministre avait accordé une journée de décharge et promis de mettre fin au harcèlement administratif. Une promesse tenue quelques semaines avant que de nouvelles exigences apparaissent. Une consultation lancée par le ministère aurait pourtant pu l’éclairer. Elle montre que les directeurs ne veulent pas d’un statut à part mais d’une aide administrative.

On ne sait pas pour le moment ce qui a poussé Bruno Delbecq à ce geste fatal. On sait par contre que les directeurs sont épuisés. A la fatigue physique, accrue avec la crise sanitaire, s’est ajoutée l’usure morale liée au déconfinement. Les directeurs sont aussi responsables de la réouverture des écoles et des risques qui y sont liés. Dans quelle mesure ce contexte a t-il joué dans la triste décision de Bruno Delbecq ? L’exemple des 99 directeurs de la Mayenne, qui ont saisi le CHSCT, montre que la réouverture engendre de la souffrance.

On avait été frappé , après le suicide de C Renon, de l’extrême froideur de l’institution envers ce drame. Quelques semaines après lui, le 7 janvier, la Dgesco était revenue sur ce sujet en des termes choquants. « Quand un drame a lieu dans une école il y a présomption d’imputabilité au service », nous avait-on dit. « Cette jurisprudence s’applique à n’importe quel accident par exemple si je tombe dans l’escalier »… On espère que l’institution saura se comporter dignement dans les jours à venir.

François Jarraud

 

Après le suicide de C Renon

Le ministère répond par un groupe de travail

Le smesures

L’incroyable froideur de l’administration après le suicide de C Renon

Les résultats de la consultation

Lettres des 99 directeurs de la Mayenne