Penser un monde nouveau. L’écoféminisme face au capitalisme patriarcal par Vandana Shiva

« Pour repenser le monde, avec l’ambition d’être utile à chacune et chacun d’entre nous. » © l'Humanité

« Pour repenser le monde, avec l’ambition d’être utile à chacune et chacun d’entre nous. » © l’Humanité

L’Humanité, avec sa plateforme numérique l’Humanite.fr, prend l’initiative d’ouvrir ses colonnes pour repenser le monde, avec l’ambition d’être utile à chacune et chacun d’entre nous. Cette initiative aura des prolongements avec la publication d’un hors-série à la fin de l’été et l’organisation de grands débats publics permettant de poursuivre ces écrits. Aujourd’hui : « L’écoféminisme face au capitalisme patriarcal », par l’écrivaine et militante écoféministe Vandana Shiva.

« Nous sommes la biodiversité. Nous sommes membres d’une famille Terre interconnectée, d’êtres vivants souverains, auto-organisés, interdépendants, reliés à d’autres par la nourriture et l’eau, par le souffle et l’air, par la vie et l’intelligence. Dans le monde vivant de la biodiversité, toute vie s’efforce de nourrir et de soutenir la vie.

L’esprit mécanique de l’extraction minière a créé l’illusion d’un humain séparé de la nature et d’une nature matière première, inerte, à exploiter. L’hypothèse de la mort de la nature est au cœur de la métaphore de l’exploitation minière, de l’exploitation de la terre des peuples autochtones et de leur connaissance, de la fertilité des sols, de l’eau des rivières et des aquifères souterrains, des gènes de la biodiversité…

Le patriarcat capitaliste en tant que vision du monde, de système de connaissance et d’organisation de l’économie a été institué au cours des derniers siècles, par le colonialisme, l’industrialisme des combustibles fossiles et la règle de la violence, de l’avidité et de la destruction de la nature et des cultures. Il suppose que la nature est une matière morte et que les femmes sont des objets passifs. Les pères fondateurs de ce système ont consciemment construit l’anthropocentrisme basé sur l’hypothèse de la supériorité des humains sur les autres espèces pour justifier la maîtrise sur la nature. Terra Madre, la Terre mère, qui vit et soutient la vie, a été transformée en matière inerte, simple matière première dédiée à l’exploitation industrielle. Francis Bacon, considéré comme le père de la science moderne, a appelé ce changement « la naissance masculine du temps », portée par un concept profondément patriarcal du projet de science mécaniste réductionniste.

relance « L’argent a été muté en « capital » en tant que force créatrice, pure abstraction coupée de la valeur réelle des choses et devenue construction dominante de notre époque. »

Ainsi la « solution scientifique » de l’agriculture chimique industrielle, basée sur un paradigme réducteur et mécanique de la science, a-t-elle contribué aux problèmes d’extinction des espèces, de disparition de l’eau, de dégradation de terres, de changement climatique et de maladies chroniques. Et elle n’a pas réussi, en revanche, à résoudre le problème initial qu’elle prétendait résoudre : la faim. Aujourd’hui, 1 milliard de personnes ont faim. Cet appétit illimité pour les terres et les ressources de l’agriculture industrielle est, en outre, impliqué dans de nouvelles épidémies et pandémies.

Dans le paradigme du patriarcat capitaliste, l’argent a été muté en « capital » en tant que force créatrice, pure abstraction coupée de la valeur réelle des choses et devenue construction dominante de notre époque. La concentration des richesses accumulées par la violence et les guerres a été mystifiée. Et, avec elle, la terre créatrice a été déclarée morte. Des êtres humains et des communautés créatifs et libres ont été transformés en intrants passifs, sous l’étiquette « travail ». Lors du confinement barricadé induit par le coronavirus, des millions de travailleurs, en particulier les plus précaires, ont été transformés en personnes « rejetées ».

L’esprit mécanique construit, enfin, une « frontière de création » de sorte que les connaissances tirées des femmes, des peuples autochtones, du domaine public, soient rendues invisibles et que l’appropriation du savoir soit présentée comme « innovation » et « invention ». C’est courant dans le domaine de la biodiversité et des connaissances autochtones. J’ai nommé ce phénomène « biopiraterie », soit l’extraction du savoir et de la biodiversité à des fins de bénéfices, soutenue par les brevets et autres droits de propriété intellectuelle. Une nouvelle biopiraterie est en cours, grâce à des brevets portant sur les données de notre corps et de notre esprit, et leur exploration. Nous sommes en train de devenir la prochaine matière première. Au plus fort de la pandémie de coronavirus et au beau milieu du confinement, le 26 mars, Microsoft a ainsi obtenu de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) le brevet n° WO 2020/060606 (portant sur un système de cryptomonnaie utilisant des données d’activité corporelle – NDLR).

Relance « Nous sommes en train de devenir la prochaine matière première.»

Face à cela, l’écoféminisme développe une vision du monde qui reconnaît que les humains font pleinement partie de la Nature. Dans leur interconnexion à travers la vie, tous les êtres sont des objets vivants et autonomes, et non des objets passifs et morts, à exploiter et à violer par le pouvoir masculin. La créativité et la productivité de la biodiversité, de la nature et des femmes sont les fondements de tous les systèmes de connaissances et de toutes les économies, même si elles sont invisibles aux yeux du patriarcat capitaliste.

Relance « Quand nous devenons conscients que nous vivons et que nous sommes interconnectés, nous sommes autonomes et nous avons le pouvoir.»

Ce qu’il faut, c’est redéfinir l’économie capitaliste patriarcale, qui traite le travail des femmes comme un non-travail, le savoir des femmes comme de l’ignorance. Nous devons nous débarrasser de la hiérarchie patriarcale capitaliste qui définit le travail réalisé avec notre corps comme inférieur. Pour la planète et l’humanité, nous devons passer de la cupidité et de l’exploitation au partage et à la bienveillance. Le travail des femmes était défini comme non-travail et non-production parce qu’il n’y avait pas d’extraction pour les bénéfices. Dans les économies de soins, les soins sont la monnaie, et la santé, le bien-être et le bonheur la finalité. Quand nous devenons conscients que nous vivons et que nous sommes interconnectés, nous sommes autonomes et nous avons le pouvoir. Nous co-créons les conditions de nos vies, de notre liberté, de notre avenir. Au milieu d’une crise, la Terre se lève, l’Humanité se lève, les Femmes se lèvent. »

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Mercredi 3 juin dans  l’Humanité, et dès mardi sur l’Humanité.fr : Penser un monde nouveau. «Une égalité radicale», par Judith Butler, philosophe et professeure à l’université de Berkeley

Les infirmières scolaires répondent à la Cour des comptes 

Suite à la publication du rapport de la Cour des comptes sur la santé scolaire, le syndicat des médecins scolaires Unsa avait apporté son soutien aux recommandations de la Cour. Le Snics Fsu, syndicat des infirmières FSU, est d’un tout autre avis. Il dénonce un « rapport truffé d’inexactitudes, d’informations erronées voire totalement fausses ».

Pour lui, « sa solution magique est une posture médico-centrée, loin des besoins et des demandes des élèves, qui se résumerait à la création d’un service de santé scolaire et à la suppression des textes publiés en 2015.Quelle clairvoyance, un retour dans l’ancien monde des années 80 !.. Tout serait donc bon pour supprimer du temps infirmier au sein des établissements scolaires ».

Pour le Snics Fsu, « mépriser le rôle primordial des 7700 infirmier.es de l’Education nationale en matière de réussite scolaire, de prévention, d’éducation à la santé et d’inclusion est une fadaise. En plus d’être inefficace, une telle orientation médico-centrée et partisane est inacceptable ».

Communiqué

Le rapport de la Cour des comptes

Les médecins

Le retrait de Mme Baulu, après celui de M. Vallès, clarifie considérablement le paysage moissagais.

NDLR de MAC: la rédaction de MAC n’est pas à l’origine des textes de Firmin le Moissagais. Les rédacteurs de MAC signent toujours de leur nom. MAC est un outil au service de l’expression plurielle et relais les textes intéressants pour le débat public à condition qu’ils ne comportent pas d’injures, de caractères xénophobes et discourtois, qu’ils ne portent pas atteinte à l’intégrité des personnes. En cela même pamphlétaires, les écrits respectent les lois en vigueur. C’est ainsi que depuis 13 ans, MAC informe …

Par  Firmin le Moissagais – Municipales à Moissac

Ces deux candidats ont pris une décision difficile, et on comprendra leur amertume. Il leur appartient de tirer les leçons de cet échec.

Reste M. Lopez, dit « Pinocchio », qui s’excite sur « les bobos », l’extrême-gauche… parle du « collectif » parce que ça fait dé-mo-cra-te, picore sans honte dans les programmes de ces ennemis (mutuelle communale, etc.…). Le RN, c’est Bisounours !

Le RN, c’est ce jeune Lopez qui se permet de traiter publiquement (twitter est public) un citoyen depuis longtemps impliqué localement, d' »abruti » ! Pas grave ? Hého, c’est le futur Maire !

Comment le qualifier lui, jeune politicard professionnel aux dents longues, qui ne sait pas lire : en effet, celui qu’il insulte ne peut être « Jacques Dutarn » qui a osé l’offenser, car celui-ci précise qu’il vota pour la 1ère fois en 1956, il avait donc 21 ans en 1956 ! Rien à voir ! Qui est l’abruti ?

Et attendez, vous n’avez rien vu ! Oui, attendez qu’il se lâche… Mettez-le sur le fauteuil de Maire et vous verrez. Tout est prêt chez ces gens-là pour des lendemains qui déchantent.

Et puis Pinocchio veut faire croire qu’il va régler le « problème Bulgare » en 2 coups de matraque, traquer les pauvres, augmenter les dépenses (caméras, voitures équipées) en abaissant les recettes (impôts locaux…). BOUhhh, ce n’est pas bien de mentir !

Il sait bien que les Bulgares sont là en tant que citoyens de l’Union Européenne exerçant leurs droits inscrits dans les traités ! Or, le RN n’a aucune intention de sortir de l’UE !

Et l’UE, c’est un paquet-cadeau, on prend tout ! BOUhhh, ce n’est pas bien de mentir !

Alors, si le grand-père de M. Lopez, mort pour la France, le voit de là-haut, il doit de retourner dans sa tombe de honte, de ce qu’est devenu sa descendance. Rappelez-vous seulement les accointances de la famille Le Pen avec tout ce que l’Europe compte de nazillons revanchards…

Alors oui, le retrait de M. Vallès et Mme Baulu clarifie considérablement le paysage moissagais. Cette décision remet entre les mains des électeurs Moissagais la responsabilité d’élire ou pas un maire d’extrême droite, et cela est très sain.

Mesdames Messieurs les indécis, les abstentionnistes du 1er tour, et nous qui avons voté pour ceux- ci ou ceux-là, il n’y aura plus d’échappatoire ! Nul ne pourra plus se réfugier derrière des pruderies d’écoliers (mon dieu, pas l’extrême-gauche !) ni se défausser sur « la division qui éparpille les voix ». Plus de consigne, plus de querelle de chapelle ! Nous voilà seuls !

Le retrait raisonnable et honorable des listes susnommées dépose « la balle du but en or » entre les mains de chaque Moissagais ! Voyons ce que nous, citoyens Moissagais, seuls avec notre conscience, sommes capables d’en faire. Fini les choix difficiles entre programmes, entre personnalités. Chaque vote, chaque abstention, sera un acte qui engage la responsabilité de chacun de nous pour l’avenir de Moissac : TEMS, ou le RN ?

Demain, aurons-nous honte d’être Moissagais ?

Moissagais, Moissagaises, Réveillez-vous !

À vous la balle.

Firmin