La fachosphère dans le viseur des réseaux sociaux… enfin ! + Vidéos 1 et 2

Le groupuscule d’extrême-droite génération identitaire© Philippe LOPEZ / AFP

Le groupuscule d’extrême-droite génération identitaire© Philippe LOPEZ / AFP
Mercredi, 15 Juillet, 2020

Après Dieudonné et Alain Soral sur YouTube, Génération identitaire a vu son compte supprimé par le géant des réseaux sociaux, Twitter. Une décision salutaire qui ne concerne pas que la France et n’est pas sans lien avec le mouvement antiraciste mondial.

D’ordinaire si prompte à lancer des campagnes de désinformation et d’appel à la haine, la fachosphère se demande encore ce qui lui arrive et crie, comme Génération identitaire (GI), à la « censure idéologique ». Le groupuscule d’extrême droite a vu son compte Twitter fermé par le réseau social, le 10 juillet, en France et dans plusieurs autres pays d’Europe.

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Évasion fiscale : 300 milliards, le plus grand hold-up d’argent public de notre époque

Les données fiscales des multinationales, publiées par l’OCDE, mettent en lumière une perte annuelle dépassant les 300 milliards d’euros pour les États en impôt sur les sociétés, et la responsabilité des paradis fiscaux de l’Union européenne, Pays-Bas en tête.

La transparence a du bon. Depuis bientôt trois ans, les 4 000 multinationales des pays membres de l’OCDE, dont le chiffre d’affaires dépasse les 700 millions d’euros, doivent remettre à l’administration fiscale de leur État d’origine un rapport (reporting) sur leurs implantations, effectifs, revenus et activités pays par pays. Seules 15 ont été totalement transparentes, permettant toutefois de suivre à la trace plus de 400 milliards d’euros de bénéfices. Le Tax Justice Network s’est plongé dans ce monceau de données et a pu retracer le voyage des milliards des multinationales.

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Terres des Confluences est en place… L’union des droites à l’œuvre!

Dominique BRIOIS, président 46 voix (10 blancs) a présenté un bureau resserré dans la continuité du travail engagé par la précédente mandature. A noter toutefois la réduction du nombre de Vice-Présidences (8 au lieu de 12)qui démontre la maitrise des équilibres territoriaux.

Romain Lopez est le plus mal élu mais il bénéficie de l’apport des voix d’élus de la droite, preuve que la banalisation du RN est en cours et que certains et certaines n’hésitent plus à faire sauter le cordon, travaillant ainsi à l’union des droites si chère à Marion Maréchal Le Pen et Robert Meynard, tout deux mentor de M. Lopez. Son périmètre est contenu au tourisme, certes pièce majeure de notre territoire mais l’espace politique est ainsi restreint, le renvoyant ainsi  « jouer » dans la ville de Moissac.

Quelques figures de droite modérée sont présentes dans ce nouveau bureau qui augurent d’une nouvelle mandature axée sur le social (santé, services publics) et l’économique (emplois, production arboricoles et valorisation…).

La séance de hier soir a été lisse et sans aspérité. Prochain RDV à Lavilledieu le mardi 28 juillet pour les désignations dans les différents syndicats de fonctionnement de l’intercommunalité.

Le nouveau bureau autour de Dominique Briois

1er Vice-Président : Jean-Philippe BESIERS, Maire de Castelsarrasin, 42 voix contre Angles 15 voix charge du développement économique

2ème Vice-Président : Romain Lopez, Maire de Moissac (37 voix contre 14 à Bousquet), en charge du tourisme,

3ème Vice-Présidente : Dominique FORNERIS, Maire de Durfort (49 voix) Aménagement du territoire

4ème Vice-Président : Bernard Garguy (52 voix) en charge des finances

5ème Vice-Présidente : Annie FEAU, Maire de Montesquieu en charge de l’action sociale. (54 voix)

6ème Vice-Président : Bernard Bouché. Maire de St Nicolas de la Grave (56 voix) La communication

7ème Vice-Président : Hugues Samain (45 voix), Maire de Labourgade, l’environnement

8ème Vice-Président : Hubert Lafont (48 voix) la voirie

La parité est encore à gagner dans l’exécutif mais il y a une continuité évidente avec une inversion des rôles entre Bernard Garguy et Dominique BRIOIS. Nous reviendrons sur la désignation des 5 délégués-es et sur leurs délégations!

L’utilisation du vote électronique a grandement facilité la réunion.

Extrême droite. L’union des droites à l’œuvre

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Des ententes entre droite et RN se sont nouées lors de l’élection des présidents d’intercommunalité.

Un seul tour aura suffi pour faire du maire de Vedène, Joël Guin, le nouveau président du Grand Avignon. Et pour cause, la droite n’a pas hésité à s’entendre avec le Rassemblement national. L’édile a ainsi obtenu 39 voix lors de la séance d’installation du conseil communautaire, contre 29 à la maire socialiste d’Avignon, Cécile Helle, et trois à l’écologiste Jean-Pierre Cervantes.

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Exclusif Educ. Nat. : La circulaire de rentrée 2020 in Caf. Peda.

La rentrée 2020 ressemblera fortement à celle de 2019. Sauf qu’il y aura davantage d’évaluation et de fondamentaux. Cette année encore, le Café pédagogique s’est procuré la circulaire de rentrée dont vous trouverez le projet de texte ci-dessous. Evaluations renforcées à l’école et au collège, installées dès les premiers jours de cette rentrée pas comme les autres. Nouveaux guides sur l’enseignement des fondamentaux. La grande nouveauté c’est qu’une partie des élèves n’auront plus droit au curriculum normal. La circulaire installe une hiérarchie des disciplines et des élèves et elle l’installe avec moins de culture pour les élèves qui en ont le plus besoin. JM Blanquer va donc encore un peu plus loin. La circulaire n’a donc rien retenu des exigences de cette vraie reprise de l’Ecole : se retrouver, être ensemble, faire classe.

Une rentrée comme les autres

 « Tous les élèves sont accueillis sur le temps scolaire », précise la circulaire qui ne prévoit pour le moment que ce seul scénario.  « Port du masque pour les adultes et les élèves de plus de 11 ans lorsque les règles de distanciation ne peuvent être respectées dans les espaces clos » : les enseignants et les élèves vont devoir être masqués en classe. A noter quand même que tous les élèves ne rentrent pas : les lycéens professionnels à partir de la 2de année (première par exemple) sont de préférence envoyés en stage. La plupart n’ont pas eu cours depuis mars et sont fragiles scolairement et socialement. Pourtant ce sont eux qui vont enchainer un 7ème mois sans école. A ce tarif là inutile de mettre un paragraphe sur la lutte contre le décrochage dans la circulaire… Continuer la lecture de Exclusif Educ. Nat. : La circulaire de rentrée 2020 in Caf. Peda.

Nouvelles N°591 bis, Abonnement (C’est le moment!) et Contact

Voici le N°591 des Nouvelles du Tarn et Garonne en version numérique à télécharger. Sur la ville de Castelsarrasin les abonnés « papier » le reçoivent au portage directement dans leur boite aux lettres par les militants communistes.

La diffusion dans le reste du département se fait pas la poste!

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Le Numéro des nouvelles (A télécharger)

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Guislaine David, nouvelle secrétaire générale du Snuipp Fsu

Depuis quelques jours, Guislaine David est la nouvelle  co-secrétaire générale et porte parole du Snuipp Fsu, le premier syndicat du premier degré.  Au lendemain de l’annonce du maintien de JM Blanquer rue de Grenelle, elle fait le point sur les attentes de son syndicat. Et pour elle le dialogue avec JM Blanquer s’avère très difficile…

Comment devient-on militante syndicale ?

Mon père était militant syndicaliste et le syndicat était installé dans le vie de ma famille. Mais ma première rencontre personnelle avec le Snuipp remonte à mes années d’IUFM à Saint-Brieuc. Un autre tournant a été la tenue d’un congrès national à Rennes en 2013. Je me suis davantage impliquée et je suis devenue secrétaire départementale d’Ille et Vilaine en 2014, puis secrétaire nationale en 2016.

Dans les dossiers ouverts par JM Blanquer il y a celui des directeurs d’école. Comment améliorer leur situation ?

C’est une question que l’on ne pensait pas voir revenir aussi vite. Après l’adoption par l’Assemblée de la loi Rilhac, la semaine dernière le ministre a réouvert le dossier. Des réunions vont avoir lieu dans les prochains jours. Les directeurs sont épuisés et c’était déjà le cas avant le confinement. Durant le confinement tout le monde a pu constater la place importante qu’ils ont pris dans le maintien de l’école. Ils ont été la pièce charnière en lien avec l’administration et  les maires. Continuer la lecture de Guislaine David, nouvelle secrétaire générale du Snuipp Fsu

JM. Blanquer redouble 

(NDLR de MAC: et ce n’est pas pour faire de la figuration)

Il ne sera pas « vice-président ». Mais Jean-Michel Blanquer est renouvelé ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse et élargit son ministère aux sports. Emmanuel Macron renouvelle sa confiance à un ministre pourtant très impopulaire chez les enseignants et les parents. Au-delà du maintien de la politique menée depuis 2017, c’est un mauvais signal pour la réforme des retraites.

Un ministre pourtant usé

E Macron garde son ministre de l’Education nationale et élargit son empire aux sports, avec une secrétaire d’Etat, Roxana Maracineanu, l’ancienne ministre des sports. Jean-Michel Blanquer n’est pas le premier ministre de l’éducation dans cette configuration. René Billère, Lionel Jospin, par exemple, ont tenu ces trois ministères.

Cette décision a pu surprendre. JM Blanquer semblait usé dans la fonction. Selon le Baromètre Unsa seulement 6% des enseignants soutiennent les réformes portées par JM Blanquer, un taux historiquement bas. Recul historique de la confiance aussi chez les cadres de l’Education nationale, majoritairement hostiles aux réformes. Des hauts fonctionnaires du ministère ont protesté contre sa direction ce qui ne s’était jamais vu. Pire encore, il a aussi perdu la confiance des parents selon plusieurs sondages qui le créditent de 20% de satisfaits. Continuer la lecture de JM. Blanquer redouble 

Un nouveau gouvernement pour un retour au jour d’avant

Le Coudray-Montceau, le 4 juillet. Jean Castex visite l’usine du groupe X-Fab, dans l’Essonne, et affirme «    vouloir maintenir les emplois industriels   ». Thomas Coex/AFP

Le Coudray-Montceau, le 4 juillet. Jean Castex visite l’usine du groupe X-Fab, dans l’Essonne, et affirme « vouloir maintenir les emplois industriels ». Thomas Coex/AFP

Le remaniement préparé par Emmanuel Macron témoigne de l’incapacité du président de la République à changer de logiciel. En guise d’élan, l’Élysée maintient coûte que coûte un cap dangereux pour le pays. 

Le nouveau gouvernement Macron est arrivé. Envolé Édouard Philippe, en place depuis trois ans et trop populaire aux yeux du président de la République. Jean Castex est désormais premier ministre pour deux ans, durant lesquels Emmanuel Macron entend préparer activement sa réélection en 2022, en plus de poursuivre ses réformes ultralibérales. Qu’importe le nouveau casting de l’exécutif, composé d’une vingtaine de ministres (voir ici), car le chef de l’État a déjà démontré son incapacité à changer de logiciel. « Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies, comme trop souvent par le passé dans des crises semblables, sans que rien n’ait été vraiment compris et sans que rien n’ait changé », a promis le chef de l’État… en décembre 2018. En plein mouvement des gilets jaunes, l’Élysée lâche des miettes pour mieux maintenir son cap. Même stratégie face à l’épidémie de Covid-19, d’un côté Emmanuel Macron appelle chacun à se « réinventer » et, lors de la même allocution du 14 juin, il assène : « Je ne crois pas que surmonter les défis qui sont devant nous consiste à revenir en arrière. » Le lifting gouvernemental réalisé lundi aura du mal à masquer la duperie.

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Penser un monde nouveau. Le combat écologique, une lutte de classe, par Jacques Bidet

Des idées pour réinventer la société © L'Humanité

L’Humanité, avec sa plateforme numérique l’Humanite.fr, prend l’initiative de solliciter des contributions pour repenser le monde et inventer des alternatives, avec l’ambition d’être utile à chacune et chacun d’entre nous. Cette démarche sera prolongée par la publication d’un hors-série à la fin de l’été et l’organisation de grands débats publics. Aujourd’hui : « Le combat écologique, une lutte de classe », par le philosophe Jacques Bidet.

La pandémie n’est pas une « catastrophe » qui nous serait tombée dessus. Elle est le signe avant-coureur d’un «désastre» que l’on pouvait anticiper depuis longtemps. Pour se relever d’un désastre, il faut savoir en analyser les causes.

À juste titre, le marxisme l’impute non pas à l’Homme, mais à des mécanismes sociaux définis. Plus précisément, dans cette phase d’accélération pluriséculaire, au « capitalisme ». On nous objectera que le capitalisme, en dépit des horreurs qu’il suscite, est tout de même une chose merveilleuse, qui nous a donné la télévision, le smartphone, l’avion, les médicaments… Qui voudra réellement renoncer au « capitalisme » ?

« Le capitalisme détruit naturellement la nature. »

En réalité, ce n’est pas le « capitalisme » qui nous a apporté le « progrès ». Celui-ci ne tient pas au miracle du « marché », mais tout autant à l’immense capacité d’organisation et de coopération qui s’est développée corrélativement à lui, tant à l’intérieur de l’entreprise, dans l’invention des procès industriels, qu’à l’extérieur, dans l’administration, l’éducation, la recherche, etc. C’est s’aveugler que d’attribuer au « capitalisme » tout ce produit accumulé de la raison sociale commune. Le capital n’est en lui-même rien d’autre que la logique des forces sociales qui se sont emparées du marché. Marx l’a montré : il ne vise à rien d’autre qu’au profit, chaque capitaliste étant condamné à faire plus de profit que le concurrent, sous peine de disparaître. Le capitalisme doit, bien sûr, produire des biens et services, mais ce n’est pas là sa fonction. Il est en lui-même, et plus que jamais dans son pic néolibéral, aveugle à leur usage, à leur effet sur les hommes et sur la nature. Il détruit donc naturellement la nature.

« Cette logique de marché se trouve nécessairement associée à une logique d’organisation, qui vise des biens concrets à produire, et dans laquelle prévaut la “compétence”. Non pas le savoir, mais son contraire, l’autorité (soi-disant) compétente. »

Il reste que cette logique de marché se trouve nécessairement associée à une logique d’organisation, qui vise des biens concrets à produire, et dans laquelle prévaut la « compétence ». Non pas le savoir, mais son contraire, l’autorité (soi-disant) compétente, laquelle a, comme le capital, son propre mécanisme social de reproduction. Il est cet autre acteur social dominant dont la logique productiviste n’est pas de « produire-détruire pour le profit », mais de « produire pour produire », produire des valeurs d’usage. Son règne n’est pas celui de la concurrence, mais de la compétition. Dont le jeu pourtant peut, lui aussi, se révéler « produire-détruire ». Il repose en effet sur un rapport de forces structurellement reproduit qui lui permet, au sommet, une course aux exploits, écologiquement irresponsable, et lui assure, dans sa masse, une part d’exploitation, certes minime comparée à celle que s’adjuge le capital, mais suffisante pour lui fournir l’assise d’un « style de vie », d’un « statut d’élite » qui le distingue du peuple ordinaire. Or c’est par là que se trouve incessamment relancé le mécanisme écologiquement destructeur de la « dépense ostentatoire », qui de proche en proche envahit tout le corps social. Ces deux forces dominantes (dont les sommets se fondent parfois étroitement, comme sous le macronisme) s’associent ou se dissocient selon la puissance de la force d’en bas, celle du commun du peuple, selon sa capacité à attirer et à hégémoniser une part de cette dite « élite » pour neutraliser le capital.

« Ce ne sont pas les désirs qu’il faut châtier : ce sont les besoins vrais, écologiquement soutenables, qu’il faut définir. Et cela n’est possible qu’à partir de la force d’en bas, celle du commun du peuple. »

Ce sont donc les mécanismes de domination-exploitation, et eux seuls, qui détruisent la nature. Et l’on doit en conclure que la lutte d’émancipation sociale et la lutte écologique sont une seule et même chose. Tout recul infligé à l’avidité du capital (35 heures de travail jusqu’à 60 ans, ça suffit !) ou du pouvoir élitaire (mêmes écoles pour tous !) est une victoire écologique sur des forces destructrices. Le « consumérisme » est donc à traiter à partir de ce (double) « productivisme ». Et non l’inverse. Le capitalisme enchaîne nos désirs. Pour relancer la machine (aveugle) à profit, il suscite sans cesse de nouveaux objets qui aiguiseront à nouveau les désirs d’ostentation. Mais ce ne sont pas les désirs qu’il faut châtier : ce sont les besoins vrais, écologiquement soutenables, qu’il faut définir. Et cela n’est possible qu’à partir de la force d’en bas, celle du commun du peuple, dépourvu des privilèges et des intérêts de la propriété capitaliste et de la nomenclature élitaire. C’est cette « classe fondamentale » qui seule porte en elle la capacité écologique : celle d’engager des politiques de sobriété et d’égalité qui fassent reculer tout à la fois l’infinitude mortifère du capital et la démesure de la (soi-disant) élite. Le combat écologique, c’est d’abord une lutte de classe.

« Les États-nations modernes n’existent comme tels que du fait de l’appropriation de territoires par des communautés définies. Inégaux en puissance, ils sont poussés à la conquête par les forces qui les dominent, détruisant ce qu’ils s’approprient. »

De même en va-t-il aussi pour les rapports de genre. Les luttes féministes, tournées vers l’égalité civique et économique, qui tendent à abaisser, en même temps que le pouvoir mâle, le pouvoir hiérarchique dont il est le premier échelon, et l’exploitation capitaliste dont il est l’ultime charnière, sont par essence des luttes écologiques. Les femmes s’y trouvent promues gardiennes de la vie en même temps que des lieux de vie.

Quant au troisième terme du fameux triptyque, « classe-genre-… », appelons-le « colonialité », dont le racisme est un sous-produit. La colonialité caractérise le Système-monde moderne, son impérialisme constitutif. Les États-nations modernes n’existent comme tels que du fait de l’appropriation de territoires par des communautés définies. Inégaux en puissance, ils sont poussés à la conquête par les forces qui les dominent, détruisant ce qu’ils s’approprient. La guerre aujourd’hui portée par le complexe militaro-industriel en est la forme achevée. C’est le « produire-détruire pour conquérir ». Intimement mêlé au capitalisme, il ne lui est pas réductible.

Le combat écologique, qui sera notre demain politique, tient tout entier dans ce triptyque des luttes d’émancipation : classe-genre-colonialité.

                                                                                                                     

Mercredi 8 juillet, dans l’Humanité, et dès mardi sur l’Humanite.fr :

« Pour l’hôpital public », par Alain Bruneel, député PCF du Nord