Pour la première fois, quatre colleuses sont convoquées par la justice pour avoir « opposé une résistance violente » aux policiers. « Faux », assurent-elles, après avoir saisi l’IGPN.
Elles luttent contre les féminicides, on les envoie au tribunal. Non, il ne s’agit pas d’un mauvais titre d’un journal racoleur, mais bien le résumé de ce qui est arrivé à quatre membres d’un collectif de colleuses contre les violences faites aux femmes. Cet été à Nantes, au soir du 14 juillet, six d’entre elles se donnent rendez-vous pour « une grosse cession de collages », organisée après la nomination place Beauvau de Gérald Darmanin, malgré une plainte pour viol. « Nous venions de poser notre premier collage : “liberté, égalité, impunité”, décrit Cass. À 30 mètres de là, seau de colle à la main, nous avons été interpellées par deux personnes de la brigade canine. Ils voulaient réaliser un contrôle d’identité. » Sûres de leur bon droit, les jeunes femmes continuent leur chemin. Les agents ne peuvent pas leur dresser une contravention pour collage sauvage : ils ne les ont pas surprises en flagrant délit. Mais l’un des policiers n’apprécie pas leur désinvolture.
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