Un an après le suicide de la directrice d’école, le collectif Christine Renon organisait, samedi, une marche pour ne pas oublier et défendre le service public d’éducation en Seine-Saint-Denis.
Manteau noir, cheveux attachés dont le vent agite quelques boucles folles autour de son visage masqué, Laurence n’est pas très grande, ni très costaude. Mais elle s’accroche à sa pancarte, qui paraît énorme. Dans le vent qui balaie les rues de Pantin (Seine-saint-Denis), samedi après-midi, on se demande presque laquelle tient l’autre. Sur la planche de bois, la dernière phrase de Christine Renon, dans la lettre qu’elle avait laissée derrière elle, ajoute son poids symbolique : « Je ne pensais pas que ce travail que j’ai tant aimé pourrait m’amener à ça. » Continuer la lecture de Éducation. « Nous exigeons des actes, pas de la compassion ! »