A Nice, depuis l’attaque du 29 octobre, le maire et plusieurs édiles stigmatisent les musulmans à qui mieux mieux. Une escalade édifiante dans cette ville, vitrine de l’ultrasécuritaire, où les politiques depuis trente ans – accueil de membres du GIA, relégation des quartiers… – ont constitué un terreau favorable à l’implantation de l’islamisme radical.
Pour les Niçois, toutes confessions confondues et même pour ceux qui ne croient en aucun dieu, cette basilique Notre-Dame de l’Assomption reste et restera à jamais l’église Notre-Dame. Comme on le dirait d’une vieille dame, justement. Avec de la tendresse et de l’amour. Un lieu de culte, certes, mais qui fait partie du paysage. Qui est là comme une source qui ne se tarit jamais. Elle a résisté à tout, solide. L’école qui se trouvait juste derrière a été détruite, remplacée par un hideux parking, laissant des générations d’écoliers devenus adultes – et plus que ça – orphelins d’une mémoire joyeuse et généreuse. C’est un quartier vivant, encore populaire, où se côtoient des familles d’origines diverses, comme en témoignent les commerces – boucheries, fruits et légumes – et les restaurants. L’église, elle, n’a pas bougé sur cette large avenue venue du nord de la ville et qui descend en ligne droite jusqu’à la place Massena, porte d’un Vieux-Nice caressé par la Méditerranée. Continuer la lecture de Droite et extrême droite dans une surenchère de haine