Secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ)*, Anthony Bellanger condamne la loi liberticide du gouvernement français et entend saisir le Haut-commissariat au droit de l’homme.
Anthony Bellanger, Secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ)*
Quel est votre regard sur cette loi dite « sécurité globale » ?
Anthony Bellanger
Lors de la rencontre avec le ministre de l’Intérieur, nous avons clairement dénoncé un tel projet en France. Si plusieurs articles posent problème, le numéro 24 est pour nous intolérable. Celui-ci empêche les journalistes de faire leur métier et de rendre compte des interventions et des violences policières. À partir du moment où un évènement est public, les médias doivent pouvoir le couvrir sans risque. Il s’agit de la liberté d’informer.
À ce sujet, nous avons alerté en tant qu’organisation internationale, le cabinet de Michel Bachelet, la Haute‑Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Ils sont clairement préoccupés par ce projet de loi. Nous leur avons signifié que si le texte restait en l’état, nous porterons l’affaire à l’occasion de la prochaine cession en février, à Genève. Nous avons averti Darmanin, que la France serait jugée avec d’autres gouvernements qui attaquent le droit des journalistes et la liberté de la presse : Israël, Soudan, Turquie, Iran et Pakistan. Continuer la lecture de Libertés. « La France envoie un signal des plus inquiétant pour la démocratie »