par André Chassaigne
Monsieur le Président de la République,
J’ai pris connaissance de la déclaration de l’Elysée suite au décès de Diégo Maradona. Très bien écrite par une plume bien inspirée, développant une belle maîtrise de la science sportive, traduisant la prise en compte de ce que représentait Diego Maradona pour le peuple argentin et au-delà par sa dimension de citoyen du monde.
Quant aux dérives soulevées par certains médias sur des liaisons douteuses de Maradona, elles sont opportunément occultées par la plume élyséenne. Les mots d’un Président de la République se doivent en effet d’être à la hauteur de la fonction et ne pas verser dans la médiocrité.
Mais le naturel reprenant le dessus, la brillante plume n’a pu éviter le grain de sable dans la machine bien huilée, convoquant un prêt à penser de basse politique inspiré de la doxa présidentielle : « Ce goût du peuple, Diego Maradona le vivra aussi hors des terrains. Mais ses expéditions auprès de Fidel Castro comme de Hugo Chavez auront le goût d’une défaite amère. C’est bien sur les terrains que Maradona a fait la révolution ».