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C’est le plus élevé de toutes grandes aires urbaines de province. Le truc en plus de l’agglomération toulousaine ? Une concentration de cadres, de personnes diplômées qui exercent des emplois qualifiés, en lien notamment avec l’industrie aéronautique et spatiale. Un bon point. Mais si les grandes aires urbaines sont les territoires aux revenus les plus élevés, elles concentrent aussi les disparités les plus importantes. Et l’aire urbaine de Toulouse ne fait pas exception.
Si l’agglomération se distingue en ayant les hauts revenus les plus élevés parmi les neuf grandes aires urbaines de province, Toulouse a aussi un seuil de bas revenus inférieur à ceux de Nantes, Grenoble et Bordeaux. Le revenu médian des 10 % les plus pauvres est de 11 370 €, contre 39 478 € pour les 10 % les plus aisés. Ainsi, les 10 % des ménages les plus aisés ont des revenus 3,5 fois supérieurs aux plus modestes.
Au sein de l’aire urbaine de Toulouse, les écarts de revenus se creusent en se rapprochant de Toulouse : le rapport est de 3,9 pour Toulouse Métropole et de 4,2 pour la ville de Toulouse. Une situation qui n’est pas exceptionnelle, puisque les grandes villes françaises accueillent des habitants avec des revenus élevés mais aussi les ménages les plus modestes, dans les quartiers d’habitat social.
Le taux de pauvreté est généralement plus élevé dans les pôles, qui regroupent la ville centrale et sa banlieue. L’aire urbaine de Toulouse en est une bonne illustration, avec un taux de pauvreté atteignant 14,4 % dans la métropole et 18,6 % dans la commune de Toulouse, où le revenu médian est de 20 100 €. Le taux de pauvreté le plus faible de l’aire urbaine se trouve dans le Sicoval (7,4 %), où le revenu médian s’élève à 25 398 €.
Avec un revenu médian supérieur à celui des autres grandes aires urbaines, Toulouse est une exception en Occitanie. L’aire urbaine de Montpellier, deuxième pôle de la région, a un revenu médian de 20 073 €, soit près de 2000 € de moins que l’aire urbaine de Toulouse. Le revenu médian de la région est de 19 277 €, ce qui classe l’Occitanie parmi les trois régions les plus pauvres. Le dynamisme toulousain ne fait aucun doute, mais demeure encore loin de rayonner aux quatre coins de la région.
Où vivent les plus riches ?
Les cinq communes de l’aire urbaine de Toulouse ayant le revenu médian le plus élevé se situent toutes dans le secteur sud de Ramonville-Saint-Agne. Les ménages de la commune de Vieille-Toulouse ont le revenu médian le plus élevé de l’aire urbaine de Toulouse (41 244 €). Suivent ensuite les communes de Vigoulet-Auzil (39 010 €), Mervilla (31 855 €), Pechbusque (36 680 €) et Goyrans (34 345 €). L’ouest toulousain plus globalement est prisé des portes-monnaies épais, puisqu’on y trouve la grande majorté des communes dont le revenu médian est supérieur à 25 000 €. Si à Balma le revenu médian est de 26 546 €, les revenus grimpent vite, comme à Pin-Balma (34 061 €) ou Lauzerville (30 004 €). Des exceptions subsistent à l’est de Toulouse avec Tournefeuille (27 339 €) ainsi que Pibrac (28 000 €) et au nord-est avec Montaigut-sur-Save (26 427 €) et Seilh (26 085 €).
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