« Les chômeurs sont des assistés », « les SDF ne veulent pas travailler »… cinquante associations de lutte contre l’exclusion et la pauvreté ont démarré jeudi une opération de « fact checking », soit de dénonciation des contre-vérités prononcées durant les campagnes présidentielle et législatives à venir.
« Nous avons observé depuis plusieurs mois un certain nombre de dérapages dans les prises de position politiques sur la manière dont on parle des pauvres et de la pauvreté », qui s’apparentent à de la « pauvrophobie », déclare Florent Guéguen, le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars) et porte-parole de cette initiative appelée « L’autre campagne ».
« Alors que dans la vraie vie les gens cherchent du travail, ils sont traités de fainéants », dénonce Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre et autre porte-parole de L’autre campagne. Pauvres et exclus sont devenus « les boucs émissaires de l’insuffisance des politiques publiques », peste-t-il.
« Alors que dans la vraie vie les gens cherchent du travail, ils sont traités de fainéants », dénonce Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre et autre porte-parole de L’autre campagne. Pauvres et exclus sont devenus « les boucs émissaires de l’insuffisance des politiques publiques », peste-t-il.
D’où la campagne #danslavraievie, démarrée mercredi, qui reste pour l’instant cantonnée à internet. Quelques affirmations régulièrement entendues y sont contredites sur le mode : « beaucoup préfèrent toucher le RSA que chercher un emploi. – Faux, dans la vraie vie, le RSA est suspendu si l’allocataire refuse deux offres d’emploi ».
« On ne laisse plus dire n’importe quoi ! », affirme M. Robert. Outre le « décryptage » des propos politiques, on dit « regardez la vérité et ne vous laissez pas emporter par des slogans », poursuit-il.
Des « comités de vigilance » issus de cinquante associations – dont ATD-Quart monde, la Cimade, la Ligue des droits de l’Homme ou encore le Secours catholique – qui « couvrent la totalité des réseaux nationaux de lutte contre les exclusions », feront de la « veille politique » jusqu’aux législatives, qui suivront la présidentielle d’avril-mai, déclare Florent Guégen. « Pour l’instant, la campagne est digitale mais on ne s’interdit aucune action. On peut aussi organiser des happenings dans les QG de campagne. On adaptera nos réponses à la gravité des déclarations », annonce-t-il, ajoutant que les déclarations mensongères sur les exclus ne sont pas plus l’apanage de la droite que de la gauche.
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