Mise au point par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité.

Mercredi, 15 Février, 2017
L’Humanité

Hier matin, la secrétaire générale du Syndicat national des commissaires de police a gravement mis en cause notre journal à propos d’un article signé par Rosa Moussaoui dans un dossier concernant les actes de torture et de viol dont a été victime le jeune Théo. Nous respectons la police, ses agents, ceux qui les encadrent et leurs représentants syndicaux. Notre journaliste n’a fait que son travail d’enquête : révéler des éléments importants sur le passé du commissaire divisionnaire ayant autorité à Aulnay-sous-Bois, utiles à la compréhension des événements. La représentante syndicale a qualifié l’information publiée par notre journal et relayée par un nombre important de nos confrères de « mise en danger de la vie d’autrui ».

Il s’agit d’une atteinte grave et inacceptable à la liberté de la presse. L’actuel commissaire, promu dans ses fonctions à Aulnay après une grave condamnation pénale, par définition publique, n’a pas besoin de l’Humanité pour sortir de l’anonymat puisqu’il intervient sous son nom et à visage découvert dans des vidéos disponibles sur Internet. On peut évidemment discuter du contenu des articles de l’Humanité.

Mais que l’on mette en cause l’intégrité et le professionnalisme d’un ou d’une de nos journalistes, je ne l’accepte et ne l’accepterai pas. L’Humanité est un journal sérieux qui vérifie ses sources et n’accepte pas les menaces.

L’Humanité n’accepte ni les contrôles au faciès ni les violences envers les jeunes de banlieue comme il condamne les agressions envers les policiers.

Patrick Le Hyaric, Directeur de l’Humanité

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