Tereva : Après l'intervention de la police, le mouvement se durcit

«Inadmissible ! C’est un scandale !» Les qualificatifs ne manquaient pas aux grévistes pour définir l’intervention musclée des policiers, hier matin, venus dégager l’accès à la Plateforme logistique Tereva à Albasud (spécialisée dans le commerce de gros de fournitures pour la plomberie et le chauffage).http://static.ladepeche.fr/content/media/image/large/2017/03/03/201703031775-full.jpgSerge Regourd (Nouveau Monde Occitanie), Catherine Philippe (PCF82), Rodolphe Portolès (conseiller municipal,candidat Front de Gauche aux législatives 2017)

cliquez sur l’image pour la vidéo

Lina Desanti, secrétaire générale et les membres de l’Union Départemental CGT, venus depuis le début de la semaine prêter main-forte aux grévistes de l’entreprise (voir nos précédentes éditions) ne décolèrent pas : «En grève depuis mardi, une dizaine de salariés ont bloqué l’entrée de la plateforme logistique Téréva dans la nuit de vendredi. Les forces de l’ordre sont arrivées vers 9 heures et ont délogé les grévistes pour dégager l’entrée pour laisser passer les camions. Jeudi, nous avons rencontré l’Inspecteur du travail pour dénoncer les conditions de travail des salariés et à la place d’un dialogue social, le lendemain matin on nous envoie les forces de l’ordre !

C’est un scandale que le préfet ne soit pas intervenu auprès de la direction pour débloquer la situation, mais qu’il envoie la police pour dégager l’entrée, alors que 4 jours après le début du mouvement, la direction a refusé le dialogue social et toute négociation, c’est du jamais vu. La question est de savoir si le préfet va aussi faire intervenir les forces de l’ordre pour faire respecter la sécurité au travail dans cette entreprise, alors que la direction affiche un mépris total pour les salariés et veut les mettre à genoux. Nous ne laisserons pas les grévistes crever sur le parking» martèlent-ils.

Le malaise est palpable chez les grévistes : «Je travaille dans l’entreprise depuis 2006 et je gagne 19 cts de plus que le Smic» lance Alexandre, avec amertume.

Quant à Jordan De Jésus, CDD dans l’entreprise depuis septembre 2016, il vient de refuser un CDI : «Je suis au Smic et le salaire est trop bas et sans espoir de revalorisation. J’ai rejoint le mouvement de grève, pour soutenir mes collègues» explique-t-il fataliste.

La grève se poursuit.

«entrave»

Au nom du préfet, Paquita Bannier Gauthier directrice de cabinet précise : «Le préfet considère que le droit de grève doit s’exprimer mais à partir du moment où il y a entrave sur la voie publique, il se doit d’intervenir. C’est ce qui a été fait vendredi matin. D’autre part, les problématiques de sécurité dans l’entreprise seront prises en compte par la Direccte à la fin du conflit»

Invité à s’exprimer sur ce conflit, le directeur de la plateforme n’a pas répondu à nos sollicitations.


Téréva : les bons chiffres

Nous avons évoqué cette semaine, les chiffres du groupe Téréva. Des précisions s’imposent. Le représentant de la CGT annonçait 150 millions de bénéfices. Erreur. C’est le bilan qui est de 150M€. Le résultat net de Téréva est de 2,6M€. Les différents sites du groupe salarient 1044 personnes.

 


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