La multiplication des ventes et des services en ligne a multiplié les arnaques et les annonces bidons. Conseils pour ne pas se faire avoir sous l’éclairage de la DGCCRF.
Le phishing
Vous recevez un courriel à entête de votre banque, assurance, caisse de retraite, fournisseur d’énergie, sécurité sociale, caisse d’allocations familiales et même des impôts vous demandant votre numéro de carte bancaire. Ne le donnez pas !
Autres possibilités plus subtiles : vous recevez un mail d’un « ami » ou d’une « connaissance » vous demandant une aide ou de l’argent. Dans le doute ne répondez pas à la demande et assurez-vous qu’il s’agit bien de la bonne personne… dont le mail a pu être « pêché ».
Ce genre d’escroquerie, appelée « phishing », hameçonnage en français, a pour but de soutirer votre numéro de carte bancaire et d’avoir accès à votre compte bancaire.
Conseils
– signalez l’arnaque sur le site www.internet-signalement.gouv.fr
– supprimez les faux messages et ne cliquez pas sur les pièces jointes qui peuvent contenir des virus espions,
– alerter votre banque et faites opposition si vous vous êtes fait « hameçonner »,
– modifier votre mot de passe directement dans l’espace client de votre ordinateur,
– mettez régulièrement à jour vote antivirus et vérifiez que votre pare-feu est activé en cliquant sur l’icône de sécurité (représentée par un cadenas fermé ou une clé),
– régulièrement procédez à la suppression des cookies et de l’historique en cliquant sur outils puis option Internet puis sur supprimez.
Rappelons que pour s’assurer de la sécurité de paiement, un cadenas ou une clé doit apparaître sur votre navigateur comme n’importe quel paiement en ligne. Il est la seule garantie que la navigation est sécurisée.
De plus, les relances pour impayés, indus ou trop perçus de votre banque ou de tout organisme (EDF, GDF, opérateur téléphonique, distributeur d’eau, Pôle emploi etc.) ne se font pas par courriel mais par lettre recommandée avec avis de réception ou simple lettre de rappel.
Dans le doute appelez l’organisme en question ou votre banque.
Les faux sites administratifs
De plus en plus de sites commerciaux se font passer pour des sites officiels (usage du drapeau Bleu-blanc-rouge, de la Marianne, référence à des ministères etc.) pour vous faire payer un service en général assuré gratuitement par les sites officiels de l’administration publique ou à moindre coût. C’est un genre qui se développe beaucoup pour faire à votre place vos démarches administratives (demande de passeport, pièces d’identité, carte grise etc.) moyennant paiement.
Un exemple récent s’est produit avec la vignette Crit’air exclusivement vendue en ligne sur le site sécurisé https://www.certificat-air.gouv.fr/au tarif unique de 4,18 euros. Des sites « pirates » proposent des vignettes à un tarif plus élevé. N’y répondez pas.
Consiels de la DGCCRF (direction générale de la consommation de la concurrence et de la répression des fraudes)
– vérifiez bien que le site administratif se termine par « gouv.fr » ou « .fr » et surtout pas « gouv.org » ou « gouv.com »,
– attention un site web en « .fr » n’est pas obligatoirement un site officiel et n’est pas automatiquement basé en France,
– renseignez-vous auprès des sites administratifs officiels avant de passer une commande et de donner vos coordonnées de carte bancaire à un professionnel (insistons, le paiement en ligne doit être sécurisé par l’icône de sécurité (cadenas ou clef),
– vérifiez sur http://www.europe-consommateurs.eu/fr/quels-sont-vos-droits/achats-sur-internet/avant-la-commande/choisir-un-vendeur-sur-internet/
le sérieux et l’authenticité de la société qui vous propose un servie administratif (par exemple faire des démarches payantes à votre place – pratique courante),
– si malgré tout vous avez été piégé, prenez contact sans tarder avec votre banque pour une éventuelle procédure de remboursement dite procedure-de-chargeback
Elle vous permet de revenir sur son ordre de paiement et d’être remboursé directement par l’émetteur de la carte bancaire ou de la banque lorsqu’un professionnel n’est pas réglo ou est un escoc,
– tout savoir sur les arnaques aux faux sites administratifs sur http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/arnaque-aux-faux-sites-administratifs
Les fausses promotions en ligne
La DGCCRF (direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) vient de condamner 19 entreprises d’e-commerce pour fraude sur les promotions. Il s’agiit en fait de fausses promos ou de réductions qui n’en sont pas. Parmi les commerces épinglés : Amazon, H&M, Vente-privée, Zalando, Showroomprivé, Grosbill etc.
Conseil de la DGCCRF
– vérifiez d’abord le prix de vente réel sur lequel s’applque la promo ou la réduction,
– prenez le temps de comparer avec d’autres promos au moyens des comparateurs de prix en ligne,
– pensez aux frais de livraison,
– allez sur le site internet de la DGCCRF pour connaître vos droits si vous êtes victimles de pratiques-commerciales-trompeuses
Les petites annonces d’emplois bidons
La multiplication des annonces d’emploi sur Internet a ouvert la porte aux arnaques! Certains escrocs usent même de faux mails à l’entête officielle « Pôle emploi ».
L’escroquerie consiste à conditionner l’embauche à :
– faire payer un hypothétique contrat ou des frais d’embauche,
– exiger coordonnées bancaires et photocopies ou scans de pièces d’identité pour finaliser le contrat d’embauche,
– proposer un premier chèque (en bois) comme avance de salaire sous réserve de verser une somme à un faux associé etc.
Conseils
– ne jamais donner ses données personnelles à qui que ce soit (numéro de sécurité sociale, RIB, numéro de compte, numéro de carte bancaire, numéro de téléphone, accès à vos connexions etc.)
– protégez son ordinateur ou son portable en installant un anti-virus et un pare-feu,
– n’envoyer jamais d’argent y compris pour payer un contrat (c’est illégal),
– n’accepter aucune rétribution, c’est douteux tant qu’un contrat n’est pas établi,
– ne répondez pas aux offres non sollicitées d’emploi d’inconnus,
– signalez l’arnaque sur https://www.internet-signalement.gouv.fr/PortailWeb/planets/Accueil!input.action
– en savoir + sur http://www.pole-emploi.fr/candidat/soyez-vigilants–@/index.jspz?id=116414
– en cas d’escroquerie contactez le mediateur-de-pole-emploi
Lien utile
Les règles du commerce en ligne et les droits de e-consommateurs
Sachez d’abord que le commerce en ligne y compris par démarchage téléphonique relève de la réglementation de la vente à distance encadrée par le code de la consommation. De ce fait, il existe des garde-fous pour les consommateurs en ligne qui bénéficie de :
– un délai de rétraction de 14 jours qui permet de revenir sur son achat ou la prestation, sans justification ni frais, au moyen d’un formulaire spécifique mis à disposition par le vendeur ou le prestataire de service. A défaut, ce droit de rétraction peut être fait par lettre de préférence recommandée avec avis de réception que le professionnel doit confirmer au consommateur. Dans ce délai, le consommateur doit restituer la commande dont il ne supporte que le coût du renvoi, sauf si le professionnel le prend en charge ou s’il n’a pas informé le consommateur que ce coût est à sa charge.
– un délai de remboursement de la totalité des sommes versées, frais de livraison compris, de 14 jours à compter de la date à laquelle le professionnel reçoit la rétraction du consommateur.
– l’obligation pour le vendeur ou le prestataire de services en ligne de laisser le choix du paiement (carte bancaire, chèque, contre-remboursement à la livraison, porte-monnaie électronique, SMS etc.) et de délivrer une facture lors de la livraison.
– l’obligation pour le professionnel de prévoir un délai de livraison ou d’exécution de la prestation qui ne doit pas dépasser 30 jours. Le défaut de mention de ce délai oblige le professionnel à livrer le produit ou exécuter sa prestation dès la conclusion du contrat. Faute de respecter ces délais, le professionnel a 30 jours pour rembourser son client qui n’est pas obligé d’accepter un avoir sur un prochain achat ou d’autres modalités de remboursement.
– la sécurisation du paiement par CB en général assurée quand apparaît l’icône représentant un cadenas et l’adresse du vendeur qui doit toujours commencer par https:// (en aucun cas ne donner le code confidentiel) – lire notre fiche juridique sur le « phishing ».
La différence entre http et https est que ce dernier est sécurisé puisqu’il signifie « hyper text transfert protocol secure » (protocole de transfert hypertexte sécurisé).
– les garanties des produits livrés : garantie de conformité d’une durée de 6 mois, le produit ou le service doit être conforme à l’usage auquel il est destiné et présenter les qualités qu’un acheteur peut légitimement en attendre, garantie commerciale dans les conditions et pour une durée prévues dans le contrat passé avec le professionnel, garantie des vices cachés ou défauts de la chose vendue d’une durée de 2 ans (article 1641 à 1649 du code civil) et celle des vices rédhibitoires propres à la vente des animaux domestiques (articles L213-1 à L213-9 et R213-2 du code rural).
Ces mécanismes protecteurs sont effectifs dès la conclusion du contrat.
Liens utiles
– les règles-applicables-au-commerce-électronique-DGCCRF et les références légales (code de la consommation)
– vente-de-vin-en-ligne-la-reglementation et foire aux vins
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