Education Nationale
(Les parents d’élèves, les délégués syndicaux (Snuipp-FSU) ainsi que la municipalité ont tous répondu présent pour manifester leur mécontentement. )
Les parents d’élèves de St Porquier ont manifesté hier contre les remaniements récents de l’éducation nationale qui prévoient la fermeture d’une classe et le départ d’une maîtresse. Nous avons rencontré Mme Sintes, responsable déléguée des parents d’élèves:
“Nous sommes ici concernant une fermeture de classe. A première vue il nous manquerait 7 élèves au niveau des effectifs pour la rentrée des classes. On nous parle donc d’une fermeture pour la rentrée. Il n’y a pas de classe particulière visée, c’est la répartition des enfants qui va être affectée, avec plus d’élèves dans nos classes.
Nous avons déjà des classes à double niveau. La particularité de St Porquier est que tous les après-midi on décloisonne, en regroupant par niveau, et c’est un point fort de notre école. De ce fait, avec une maîtresse en moins, ce décloisonnement ne sera plus possible, alors que celui-ci est important puisqu’il permet de travailler avec les élèves beaucoup plus sereinement.
Nous souhaitons garder notre maîtresse, nous en sommes très contents. Nous nous rassemblons donc aujourd’hui pour informer et appeler à la mobilisation lundi prochain puisque la décision finale sera prise mardi 7 mars.”
Economie d’enseignants
En effet, cette décision, tombée avec surprise, est le résultat d’une nouvelle politique au sein de l’éducation nationale, visant à économiser le nombre d’enseignants, simplement en augmentant le nombre d’élèves par classe.
“C’est purement mathématique, il s’agit de voir dans quelles école on peut récupérer des postes et les redistribuer ailleurs” nous expliquait Guillaume Mangenot, délégué SUNIPP FSU. “Avec ce système, ils réduisent d’un côté pour combler ailleurs. Nos craintes aujourd’hui c’est qu’il y ait une dizaine de fermetures de classes au moins, et dans cette perspective ce sont les élèves des écoles rurales qui sont les premiers pénalisés”.
La maîtresse en question pour St Porquier, va devoir participer au mouvement des enseignants et sera donc placée ailleurs dans le département selon les règles et barèmes établis. Pour l’heure nous sommes en plein dans les démarches de cartes scolaire, c’est à dire savoir où fermer, et permettre à l’éducation nationale d’ouvrir d’autres classes. Cette opération de remaniement de la carte scolaire a débuté et se terminera en septembre.
Le département bénéficie cependant toujours d’une dotation positive puisque 4 postes supplémentaires sont prévus pour septembre sur tout le département nous a confirmé le représentant syndical.
Gestion de pénurie
“La FSU se positionne donc en dénonçant cette gestion de la pénurie. Pour nous un élève n’est pas un coût et les moyens nécessaires doivent être mis en place pour que les services publics soient les même partout, et particulièrement dans les zones rurales. Avec ces fermetures, nous allons avoir des classes à 26, ne permettant pas aux enseignants de donner l’attention nécessaire aux enfants”.
Ce type de remaniements posent aussi des difficultés pour les enfants les plus jeunes. Certains parents se retrouvent à devoir faire le choix du privé ou payer un moyen de garde, ce qui n’est pas toujours facile dans les petites communes.
Xavier Prévedello, maire de St Porquier, était aussi présent sur les lieux en soutien aux parents.
“L’équipe municipale est très attachée au projet pédagogique élaboré par l’ensemble des enseignants de l’école qui favorise les décloisonnements, les classes doubles et qui a un réel bénéfice pour les enfants.
Je trouve cette situation assez déstabilisante aujourd’hui, puisque cette incertitude génère un mal-être au sein de l’école et nous sommes dans une réelle interrogation. Si on prend les effectifs, il manquerait 7 enfants, mais aujourd’hui une décision va être prise alors que nous ne savons pas ce que sera le résultat des mutations des militaires, par exemple, et nous pourrions très bien nous retrouver au mois de juin avec des inscriptions mais pas de classe. Comment ferons-nous alors? voilà la question que je pose.
Sachant qu’aujourd’hui nous avons un certain équilibre, les enfants sont biens, et profitent d’un dynamisme positif grâce à un nouveau fonctionnement comme la classe verte et la mise en place d’un journal. C’est donc cette qualité d’enseignement à St Porquier que nous souhaitons conserver”.
“Nous sommes ici concernant une fermeture de classe. A première vue il nous manquerait 7 élèves au niveau des effectifs pour la rentrée des classes. On nous parle donc d’une fermeture pour la rentrée. Il n’y a pas de classe particulière visée, c’est la répartition des enfants qui va être affectée, avec plus d’élèves dans nos classes.
Nous avons déjà des classes à double niveau. La particularité de St Porquier est que tous les après-midi on décloisonne, en regroupant par niveau, et c’est un point fort de notre école. De ce fait, avec une maîtresse en moins, ce décloisonnement ne sera plus possible, alors que celui-ci est important puisqu’il permet de travailler avec les élèves beaucoup plus sereinement.
Nous souhaitons garder notre maîtresse, nous en sommes très contents. Nous nous rassemblons donc aujourd’hui pour informer et appeler à la mobilisation lundi prochain puisque la décision finale sera prise mardi 7 mars.”
Economie d’enseignants
En effet, cette décision, tombée avec surprise, est le résultat d’une nouvelle politique au sein de l’éducation nationale, visant à économiser le nombre d’enseignants, simplement en augmentant le nombre d’élèves par classe.
“C’est purement mathématique, il s’agit de voir dans quelles école on peut récupérer des postes et les redistribuer ailleurs” nous expliquait Guillaume Mangenot, délégué SUNIPP FSU. “Avec ce système, ils réduisent d’un côté pour combler ailleurs. Nos craintes aujourd’hui c’est qu’il y ait une dizaine de fermetures de classes au moins, et dans cette perspective ce sont les élèves des écoles rurales qui sont les premiers pénalisés”.
La maîtresse en question pour St Porquier, va devoir participer au mouvement des enseignants et sera donc placée ailleurs dans le département selon les règles et barèmes établis. Pour l’heure nous sommes en plein dans les démarches de cartes scolaire, c’est à dire savoir où fermer, et permettre à l’éducation nationale d’ouvrir d’autres classes. Cette opération de remaniement de la carte scolaire a débuté et se terminera en septembre.
Le département bénéficie cependant toujours d’une dotation positive puisque 4 postes supplémentaires sont prévus pour septembre sur tout le département nous a confirmé le représentant syndical.
Gestion de pénurie
“La FSU se positionne donc en dénonçant cette gestion de la pénurie. Pour nous un élève n’est pas un coût et les moyens nécessaires doivent être mis en place pour que les services publics soient les même partout, et particulièrement dans les zones rurales. Avec ces fermetures, nous allons avoir des classes à 26, ne permettant pas aux enseignants de donner l’attention nécessaire aux enfants”.
Ce type de remaniements posent aussi des difficultés pour les enfants les plus jeunes. Certains parents se retrouvent à devoir faire le choix du privé ou payer un moyen de garde, ce qui n’est pas toujours facile dans les petites communes.
Xavier Prévedello, maire de St Porquier, était aussi présent sur les lieux en soutien aux parents.
“L’équipe municipale est très attachée au projet pédagogique élaboré par l’ensemble des enseignants de l’école qui favorise les décloisonnements, les classes doubles et qui a un réel bénéfice pour les enfants.
Je trouve cette situation assez déstabilisante aujourd’hui, puisque cette incertitude génère un mal-être au sein de l’école et nous sommes dans une réelle interrogation. Si on prend les effectifs, il manquerait 7 enfants, mais aujourd’hui une décision va être prise alors que nous ne savons pas ce que sera le résultat des mutations des militaires, par exemple, et nous pourrions très bien nous retrouver au mois de juin avec des inscriptions mais pas de classe. Comment ferons-nous alors? voilà la question que je pose.
Sachant qu’aujourd’hui nous avons un certain équilibre, les enfants sont biens, et profitent d’un dynamisme positif grâce à un nouveau fonctionnement comme la classe verte et la mise en place d’un journal. C’est donc cette qualité d’enseignement à St Porquier que nous souhaitons conserver”.
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