«À l'Ehpad, le personnel est en service minimum toute l'année»

Sandrine De Carvalho, représentante CGT à l'Ehpad de Castelsarrasin./ Photo DDM, Pacôme Bécot.
Sandrine De Carvalho, représentante CGT à l’Ehpad de Castelsarrasin./ Photo DDM, Pacôme Bécot.

Alors qu’une journée de mobilisation nationale était organisée ce mardi à l’appel des différents syndicats de la fonction publique, ils étaient très peu à s’être déplacés pour effectuer le trajet depuis Castelsarrasin jusqu’à Montauban où un point de rassemblement était organisé.

«Il y a entre 25 et 30 % d’emplois précaires»

S’il n’était qu’une trentaine à Montauban, les préoccupations restaient majeures pour les organisations syndicales – et notamment la CGT – du côté du centre hospitalier intercommunal Castelsarrasin-Moissac (CHIC). À ce titre, Sandrine De Carvalho, représente CGT du personnel de l’Ehpad de Castelsarrasin indiquait, «il y a entre 25 à 30 % d’emplois précaires, avant d’ajouter, nos congés sont impossibles à poser.» Si le taux de gréviste était faible, Sandrine De Carvalho le justifiait par le service minimum exercé au sein de l’établissement, «nous sommes en service minimum toute l’année donc les personnes sont réquisitionnées et c’est impossible de faire grève.»

De nombreuses questions en suspens sur le chantier de l’Ehpad

Si la construction du nouvel Ehpad est désormais actée, son déménagement et le devenir du personnel sont toujours une inconnue. Alors qu’une réunion est prévue à la fin du mois, les représentants du personnel restent mobilisés sur ce sujet, «nous sommes évidemment ravis que ça prenne forme mais restons inquiets sur le déménagement du matériel et des personnes car il n’y aura pas de renfort de personnel» indiquait la représente CGT de l’Ehpad.

Un service qui se dégrade

Telle est la question qu’il est désormais possible de se poser. En effet, pour Sandrine de Carvalho, «la prise en charge des usagers devient compliquée. Le côté relationnel est mis de côté.» Pour cette représentante, «on gère l’hôpital comme si on s’occupait d’une entreprise avec des objectifs de rentabilité.»

Enfin, sur l’écoute apportée par la direction, «il y a des réunions de dialogue social qui sont organisées, mais c’est juste pour faire belle figure.» Si l’union fait la force autour de la défense du CHIC, les représentants du personnel semblent avoir quelques difficultés pour faire entendre les autres problèmes qui s’articulent autour…

 


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