Rassemblement à gauche : urgence !
Pour une candidature commune à l’élection présidentielle et un pacte de majorité
Cela relance le défi de la construction d’un rassemblement de la gauche pour battre la droite et l’extrême-droite, rompre avec le social-libéralisme et sortir de l’austérité avec une candidature commune à la présidentielle, un contrat de majorité pour les législatives, avec un pluralisme des candidatures et une dynamique de luttes populaires.
La pétition, en ligne sur Change.org
La responsabilité des candidats et des forces de gauche est engagée.
Jean-Luc Mélenchon somme Benoît Hamon de se rallier à lui tandis que Benoît Hamon paraît se contenter de miser sur un « vote utile » sans bouger sur le contenu de son programme. Continuer ainsi, c’est courir à la catastrophe d’un deuxième tour entre la droite et l’extrême-droite, alors que des éléments nouveaux permettraient de la conjurer. Qui est prêt à en porter la responsabilité ?
Devant les réticences des deux candidats à s’unir, il est urgent de travailler à la convergence des propositions. C’est possible et c’est le moyen de concrétiser le rassemblement !
Travaillons à converger sur un pacte majoritaire avec le souci d’une cohérence associant des objectifs sociaux audacieux à la conquête de pouvoirs pour les salariés et les citoyens sur l’utilisation de l’argent. On conjuguera ainsi, au lieu de les opposer, réalisme, efficacité et radicalité.
Nous avons la conviction qu’il est possible de converger sur quelques grands axes dont le contenu doit être débattu :
1. Emploi, travail, salaires : Il s’agit de la préoccupation majeure de la population française. Face au défi de la révolution numérique, il faut conquérir des moyens financiers (à travers le crédit et la fiscalité) et des pouvoirs sur ceux-ci pour sécuriser l’emploi et la formation ainsi que le revenu, et créer les conditions d’une véritable égalité femmes-hommes. Ce n’est plus le marché ni le patronat qui doivent décider des trajectoires professionnelles de chacune et de chacun, de nos vies. Augmenter les salaires, retraites et minima sociaux, réduire le temps de travail, redonner sens au travail, devraient faire partie des objectifs communs. On irait ainsi vers l’éradication progressive du chômage et de la pauvreté.
2. Protection sociale : son avenir exige une forme de refondation, à la fois à travers de nouveaux modes de financement qui responsabilisent les entreprises (avec modulation des cotisations selon le volume et la qualité de l’emploi) et qui fasse contribuer la finance. Ce n’est pas le « coût du travail » qu’il faut baisser, c’est le « coût du capital » (intérêts, dividendes, etc.), pour consacrer beaucoup plus de moyens au développement de toutes les capacités humaines. C’est indispensable pour revenir à la gratuité des soins à 100 % comme à la retraite à 60 ans.
3. Services publics : leur relance est nécessaire pour répondre aux besoins populaires sur tous les territoires (éducation, santé, recherche, écologie, culture, justice, logement, énergie, …). Elle soutiendrait aussi la demande, aujourd’hui si insuffisante, tout en développant l’efficacité de la production nationale (l’offre). Il faut rompre avec l’austérité budgétaire, mettre en cause le verrou européen actuel. Il faut repenser les missions des services publics à partir de leurs finalités spécifiques, donner une priorité aux valeurs humanistes, et à leur démocratisation profonde avec leurs usagers.
4. Écologie : la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des ressources naturelles avec, dans une transition énergétique pour remplacer les énergies carbonées, un mix associant développement des énergies renouvelables et encadrement de celui du nucléaire, sous contrôle public et social. Elle va de pair avec l’essor de tous les services publics et le soutien à un mode de développement et de production alternatif fondé sur l’économie de moyens matériels, la promotion de nouveaux emplois et de nouvelles qualifications, avec de nouveaux financements maîtrisés par les populations et leurs élu.e.s.
5. Argent : la dictature des marchés financiers et des grandes banques privées sur l’utilisation de l’argent doit être combattue de façon conséquente. Pour cela, il faut un pôle public bancaire démocratique, pour pratiquer un crédit incitatif à l’essor de l’emploi, des qualifications, et de la recherche. Il y a besoin de pouvoirs pour les salariés et les habitants afin de changer l’utilisation de l’argent des entreprises, contre la spéculation financière et l’évasion fiscale et pour soutenir un développement efficace et écologique de l’activité et d’un emploi de qualité. Le CICE doit être supprimé et une réforme fiscale de progrès entreprise.
6. Europe : Le Pacte de stabilité est une stupidité. Les centaines de milliards d’euros créés par la BCE doivent servir à une expansion nouvelle de tous les services publics, avec les emplois et les investissements nécessaires. Cela permettrait d’aborder tout autrement les enjeux européens, pour construire avec les autres peuples les rapports de force nécessaires à des mesures immédiates de progrès. Il faut viser une refondation progressiste de l’Union européenne, une transformation progressive du monde, avec de tout autres traités que le CETA ou le TAFTA.
7. Démocratie : une VIème République est nécessaire, sociale et démocratique, rompant avec le présidentialisme et ressourçant la démocratie représentative : pouvoirs décisionnels nouveaux des salariés dans les entreprises et les administrations, et des citoyens sur le territoire. Il faut aussi inciter au renouvellement des élus et représentants politiques.
8. Egalité et Justice : Une égalité réelle pour toutes et tous, émancipée des origines assignées, univoques et prétendument apparentes, de toute différenciation injuste liée à l’âge, au genre, à la catégorie sociale, doit être instaurée et affirmée en donnant les mêmes droits à chacun.e, dans une égale dignité de participation et d’intervention. La politique des boucs émissaires, des relégations territoriales, de l’incitation au racisme et de la stigmatisation masque les vrais problèmes et les entretient. Cela appelle tout à la fois un effort culturel, un effort démocratique, une justice réaffirmée, une autre police et un nouvel âge des services publics.
Rien n’est joué. Il est urgent et encore possible de construire des bases solides au rassemblement nécessaire pour battre la droite et l’extrême-droite.
Une candidature commune à gauche est possible et indispensable.
Cet appel ouvert rassemble des militants et responsables politiques du PCF et de différents partis de gauche, des personnalités intellectuelles, des syndicalistes, des militants associatifs et des personnalités de la société civile.
42 Premiers signataires :
Gérard ASCHIERI
Alain BEITONE
Amar BELLAL
Thibaut BIZE
Alain BOLLA
Frédéric BOCCARA
Paul BOCCARA
Gaby CHARROUX
André CHASSAIGNE
Ulf CLERWALL
Gilles COHEN-TANNOUDJI
Mahama COMPAORE
Raphaël DEBÛ
Yves DIMICOLI
Marc DOLEZ
Denis DURAND
Jean-Marc DURAND
Serge GUICHARD
Valérie GONCALVES
Roland GORI
Aurélien GUILLOT
François JACQUART
Jacky HENIN
Sylvestre HUET
Brahim JLALJI
Pascal JOLY
Marie-Jo KOTLICKI
Pierre LACAZE
Cédric LATTUADA
Didier LE RESTE
Cécile LEFEVRE
Gérard MATTERA
Nicolas MARCHAND
Catherine MILLS
Yannick MONNET
François MORIN
Alain PAGANO
Christian PIQUET
Sébastien PRAT
Frédéric RAUCH
Dominique VIDAL
Bora YILMAZ
La pétition, en ligne sur Change.org
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