Le pouvoir d’achat des Français reste en berne

De nombreux indicateurs, après avoir empirés jusque fin 2014, se redressent légèrement pour retrouver à peu près leur niveau de 2012 et l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Photo : AFP

De nombreux indicateurs, après avoir empirés jusque fin 2014, se redressent légèrement pour retrouver à peu près leur niveau de 2012 et l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Photo : AFP

L’Insee vient de présenter son bilan et prévisions sur la situation économique du pays. C’est la dernière note de conjoncture du quinquennat Hollande.

Cette note de conjoncture de l’Insee a une saveur toute particulière. Elle présente le tableau de la situation économique du pays après cinq années de pouvoir de François Hollande. Et elle n’est pas sans rappeler les petits panneaux que l’on trouve à l’entrée des toilettes publiques : « Merci de laisser ce lieu dans l’état dans lequel vous l’avez trouvé en entrant. » Car de nombreux indicateurs, après avoir empirés jusque fin 2014, se redressent légèrement pour retrouver à peu près leur niveau de 2012 et l’arrivée au pouvoir de François Hollande.

Le taux chômage calculé par l’Insee, par exemple, retrouverait mi-2017 sont niveau de mi-2012, autour de 9,8 %. D’autres indicateurs tels que la progression des salaires par exemple, ou l’investissement des ménages retrouveraient également des taux comparables à il y a 5 ans. Le pouvoir d’achat des Français en revanche se prend du plomb dans l’aile, à cause du regain de l’inflation, dont une bonne partie est causée par la hausse des prix du pétrole.

L’effet élection sur le moral

Cette hausse molle prévue pour ce début d’année 2017 est expliquée par plusieurs facteurs. En premier lieu l’Insee anticipe un « effet élection ». L’institut a en effet observé que toutes les grandes élections nationales précédentes avaient un effet positif non négligeable (+4 points en moyenne) sur la confiance des ménages. Le moral des patrons (appelé « climat des affaires ») n’est pas touché par les élections mais reste globalement bon selon les enquêtes de terrains menées par l’institut. Ils envisageraient de créer 93 000 emplois d’ici juin.
La balance commerciale est aussi prévue pour être moins catastrophique. Les anticipations pour le commerce extérieur sont meilleures du fait d’une hausse des commandes dans l’aéronautique. L’Insee espère aussi une météo plus clémente qui pourrait épargner les exportations de céréales et de vin, pas comme ne 2016.
Résultat, la croissance estimée s’élèverait ainsi à 1,1 % sur le premier semestre 2017. Ce qui reste globalement proche de ce qui est prévu pour l’ensemble de la zone euro.

Pierric Marissal, Journaliste, spécialiste des nouvelles technologies

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