Une centaine de militants et de citoyens-nes se sont donc réunis ce mercredi 29 mars sur l’esplanade des Justes pour signifier avec force casseroles et sifflets leur désapprobation de la venue de Gilbert Collard, député frontiste venu soutenir le presque régional de l’étape, Romain Lopez, attaché parlementaire de Marion Maréchal-Le Pen et candidat à la députation.
L’assemblée était bigarrée et resplendissante de toutes les couleurs des syndicats, partis, groupements citoyens qui s’étaient joints à l’appel du Cod’EX 82 (Collectif contre l’extrême droite). Un véritable renouveau qui en moins d’une semaine a su mobiliser pour rappeler combien le parti frontiste est loin d’être un parti comme les autres avec sa rhétorique excluante, portant les stigmates de l’exclusion et du rejet de l’autre. Et ce ne sont pas les tweets et autres incartades antisémites du sueur Lopez (vidéo) qui nous diront le contraire tant le sentiment de supériorité et d’immunité semble (encore) animer les Charles, Viallon et autres caciques FN locaux.
Et bien, ces messieurs sont tombés de haut…
En effet, pour un meeting censé réunir le ban, et l’arrière ban Lepéniste de notre Tarn et Garonne profond dans lequel 30% des votants adhèrent peu ou prou aux idées de Marine, la présence dans la salle Confluence (coupée en 2 pour la circonstance) de quelques 220 participants-tes est un bien maigre résultat. D’ailleurs, les mines renfrognées et l’écoute polie des orateurs donnaient le ton d’un meeting d’où s’échappaient parfois quelques rires contraints, l’ambiance n’y étant décidément pas. Les observateurs sont formels sur ce point, les rangs frontistes étaient clairsemés et d’une tristesse brune qui contrastait avec le joyeux tintamarre produit plus tôt sur les bords du Tarn.
Pas forcément de lien entre les deux, bien que….
Il n’est pas exclu que la mobilisation et la pédagogie déployée par les intervenants à la tribune du CODEX pendant les prises de parole mais aussi avant dans les publications, aient eu un effet restrictif sur l’envie de se rendre à Confluence pour bon nombre de personne à la malsaine curiosité. Et dans le domaine il y a matière à disserter tant le contenu du programme présenté par le FN est dense quand il s’agit d’assujettir le peuple aux dogmes ultra-libéraux. Non décidément non, le FN n’agit pas pour le peuple mais contre lui , il a a choisi son camp celui des milliardaires et des patrons.
C’est donc bien cet arc-en-ciel multicolore, politique et syndical qui a fait reculer la peste brune et ouvert, peut-être, une première brèche dans l’unanimisme politique local consistant à croire et faire croire que rien ne peut empêcher la poussée du FN et que demain la ville de Moissac tombera dans les bras de Charles/Marine/Romain.
Au regard du nombre de personnes qui ont cru utile et salutaire de venir à notre rencontre sur le marché ce samedi matin pour s’excuser de n’avoir pu être présent devant le Moulin, ou pour s’enquérir de la manière dont cela s’est passé, nous n’avons alors plus aucun doute sur la portée et la légitimité de l’action du CODEX et sur la crédibilité des militants présents. Bien sûr, d’aucun ont pu regretter des absents de marque, l’ancien maire de Moissac, la France Insoumise, les affidés PRG locaux et quelques personnalités locales macronistes ou pas…. Le candidat LR avait tenu la veille sur le marché de Valence à s’excuser de ne pouvoir venir, compte tenu de l’inauguration de son local de campagne à la même heure.
Dont acte !
Ainsi va notre monde, avec son lot de pleutres qui se cachent derrière le paravent démocratique et derrière leur plume quand cela les arrange et qui « oublient » de se rassembler pour dénoncer les discours de haine et d’exclusion alors qu’en d’autres temps ils se voulaient « Charlie » et autres balivernes d’affichages pour peu qu’une caméra passaient par là !
Cette première action en appelle d’autres, malheureusement, car rien ne saurait détourner les militants antifascistes que nous sommes d’un combat pacifique et didactique nécessaire à l’heure ou de lourds nuages bruns s’amoncellent sur le pays des droits de l’homme et du citoyens-nes.
Pour autant, rien n’est joué d’avance !
Sur l’esplanade des Justes, symbole de ce Moissac solidaire, les derniers mots lancés sous le soleil de cette fin d’après-midi avaient le gout et la fierté des combats à venir : « No Pasaran ».
Maximilien Reynès-Dupleix, Suppléant de Mme Françoise Tardin candidate du PCF/Front de Gauche sur la Circonscription 2
Secrétaire de section Moissac/Castel/Valence/Pays de Serres/Lomagne
Porte-parole de Moissac Au Cœur
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