Avec un ratio de nombre de médecins généralistes par nombre d’habitants en diminution de 1% par an depuis 7 ans, et de fortes inégalités en termes de répartition territoriale, certaines zones rurales de la région souffrent ou sont menacées de désertification médicale.
Dans ce contexte de menace sur la démographie médicale et d’inégalités de répartition géographique, la région poursuit la mise en œuvre de sa politique incitative votée en commission permanente en février 2017, en faveur de la construction de maison de santé et de centres de santé pluri professionnels. Complémentaire des fonds européens, l’intervention régionale se chiffre à hauteur de 1.5 M d’euros par an engagés pour ce programme.
Aider les jeunes à conserver leur « potentiel santé »
En qualité de Vice-Présidente en charge des solidarités, je me suis attachée dès le début du mandat à porter une politique forte de lutte contre les inégalités, particulièrement chez les jeunes.
S’appuyant sur les résultats de la majorité précédente, en rappelant que 13 millions d’euros ont été dépensés pour la santé des jeunes depuis 2006, nous œuvrons pour mener toujours plus loin cette politique, avec pour objectif de réduire les inégalités sociales de santé des 15 – 25 ans, de développer des actions de prévention et de promotion, et de prendre en compte la santé comme une ressource de la vie quotidienne dans l’éducation, la formation et l’emploi.
Ainsi, alors que le dispositif Pass Mutuelle déployé en Midi-Pyrénées depuis 2011, permettait l’attribution d’une aide pour l’acquisition d’une complémentaire santé aux étudiants, notre position au sein de la majorité nous a permis de travailler avec la présidente pour étendre cette politique sur l’ensemble du territoire Occitanie. A ce jour, ce sont presque 20 000 Pass Mutuelle qui ont été attribués, favorisant ainsi un meilleur accès aux soins des étudiants.
Mais cette politique volontariste est aussi bien plus large et ne s’adresse pas qu’aux étudiants, mais à tous les jeunes d’Occitanie. Notamment via notre soutien aux Points Accueil Ecoute Jeune dans sept départements, le développement de « modules santé » dans toutes les écoles régionales de la seconde chance, la mise en place du programme de développement affectif et social (PRODAS) dans les lycées professionnels et agricoles.
Enfin, nous poursuivons notre effort pour développer des actions de prévention primaire envers tous les jeunes, via un appel à projets sur le site de la région. Santé mentale, addictions, vie affective et sexuelle y sont particulièrement privilégiés. Au total, 24 projets auront été financés en 2017, tous mis en œuvre par des acteurs de proximité, à même de développer des partenariats dans la durée. Pour la région, ce sont plus de 2 millions d’euros qui ont été mobilisés pour la santé des jeunes en 2017, et qui seront reconduit en 2018.
Focus: Les centres de santé publics
Face à une médecine libérale dominante, le salariat de la médecine généraliste connaît un engouement montant, notamment auprès des jeunes médecins et des élus locaux, les premiers étant attirés par un cadre rassurant ainsi qu’un exercice pluridisciplinaire stimulant, et les deuxièmes, par l’assurance d’un projet de santé viable et pérenne sur leurs territoires. A ce titre, nous apportons notre soutien à l’union syndicale des médecins de centres de santé qui « lutte contre le projet de marchandisation de la santé en cours ». En tant qu’élus de la majorité régionale, face à la dérive mercantile des soins, à la captation des patients dans des filières de soins lucratives, le combat pour les centres de santé publics reste plus que jamais au cœur de nos préoccupations.
La différence entre un projet de santé public et une proposition libérale est fondamentale. Le modèle de centres de santé publics vise à constituer une offre de soins et de prévention respectant les tarifs de la sécurité sociale et accessible en tiers payant, gérés par des collectivités territoriales, des associations, des mutuelles, des hôpitaux publics et des hôpitaux privés à but non lucratif. Le modèle libéral quant à lui fonctionne sur une base de rentabilité, de marchandisation de la santé. Malheureusement, dans le modèle libéral, nombre de territoires ne sont tout simplement pas rentables. Les CSP par contre peuvent permettre de développer un service public de santé de proximité social, solidaire et accessible à tous.
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