Dans les cartons depuis des années, le chantier est désormais bien avancé. À la cité scolaire, les élèves et les équipes pédagogiques cohabitent désormais avec ouvriers et tractopelles qui œuvrent à l’extension du self. Entièrement financé par la Région, pour un coût de plus de 3 millions d’euros, le projet ambitionne de créer deux lignes de desserte dans la partie réfectoire. « Il s’agit de gagner en espace et d’avoir un flux plus rapide », souligne Barbara Delpech, chef d’établissement adjoint en charge de la gestion.
Côté production, les dévoués agents de la cité scolaire devraient également profiter de plus de place et de meilleures conditions de travail. Rénovée et agrandie, la zone des cuisines accueillera de nouvelles chambres froides et une partie dédiée à la plonge qui sera réaménagée.
«On est à l’étroit »
De sorte que les « 700, 750 » repas servis quotidiennement pourront passer à 1 200, soit l’effectif actuel de la cité scolaire, en septembre prochain, date de livraison des travaux. « On est le plus gros restaurant de la ville », sourit Valérie Mules, la nouvelle proviseure arrivée à la rentrée scolaire 2017.
Et pour un établissement qui vient d’enregistrer une hausse significative des inscriptions en collège, cette année de chantier est un mal nécessaire avant de pouvoir profiter de temps de repas plus agréables. « L’an prochain, on devra créer deux classes supplémentaires sur le collège et ces effectifs se répercuteront forcément sur ceux du lycée », signale Valérie Mules qui a déjà l’esprit à la prochaine étape : l’extension du lycée. « On est à l’étroit : des collégiens ont cours au lycée, les salles ont besoin d’être modernisées, notamment pour les enseignements pédagogiques scientifiques, et le CDI [centre de documentation et d’information], tout comme la salle des profs ont besoin d’être réaménagés », estime Brabara Delpech. « Il faut que l’on se prépare à une montée des effectifs », rappelle la proviseure.
Mais à l’instar du restaurant scolaire qui a mis du temps à sortir de terre, les contraintes liées au risque d’inondation dans le secteur du Sarlac (lire ci-après) sont nombreuses. « Pour le self, la sécurité des usagers a été bien sûr prise en compte par l’architecte dans le cahier des charges », rassure Barbara Delpech.
De même, la direction de l’établissement a mis au point un plan de protection et de mise en sécurité (PPMS) qui est déjà opérationnel. « C’est une ville qui reste marquée par des crues emblématiques », note la proviseure. Et s’il ne faut rien galvauder en termes de risques, il est toujours bon de rappeler qu’entre l’alerte et une possible évacuation due à un débordement du Tarn, les élèves et leurs enseignants disposeront de 4 heures.
Le chiffre:
13%> D’augmentation. Pour l’année 2017-2018, le collège a enregistré 80 inscriptions supplémentaires, soit une augmentation de 13% de ses effectifs.
L’extension du lycée liée au PPRI
Le Plan de prévention des risques d’inondations (PPRI) réglemente l’utilisation des sols en fonction des risques naturels auxquels ils sont soumis. À Moissac, ils sont essentiellement inhérents aux risques de crues du Tarn. Validé par arrêté préfectoral en 1999, le PPRI de Moissac fait état d’une zone rouge (l’essentiel du territoire) où les nouvelles constructions sont interdites. En zones bleue, jaune et verte, les contraintes existent mais sont moins restrictives.
Au Sarlac, le projet d’extension du lycée, situé en zone inondable, ne pourra voir le jour qu’avec une révision du PPRI qui doit être présentée et validée en conseil municipal. Mais avant cela, les élus et autres acteurs d’un tel chantier doivent rencontrer les personnels des services de l’État à la fin du mois pour faire le point sur les différentes possibilités. Un changement qui devrait être défendu par la majorité puisque c’est le même secteur qui est pressenti pour accueillir un projet de centre sportif, à hauteur des anciens ateliers de l’entreprise Boyer.
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