Hommage à Slimane Azem : «Sa parole est plus que jamais d'actualité» in DDM

Samedi, Bruno Azem organise une journée ouverte à tous pour rendre hommage à son oncle, poète kabyle inhumé à Moissac./ Photo DDM, Ch.L.
Samedi, Bruno Azem organise une journée ouverte à tous pour rendre hommage à son oncle, poète kabyle inhumé à Moissac./ Photo DDM, Ch.L.

Depuis quatre ans, Bruno Azem et les membres de l’association Les Amis de Slimane Azem proposent un rendez-vous à Moissac pour commémorer la disparition de son oncle «Da» Slimane, le poète éclairé et visionnaire kabyle, qui a vécu et s’est éteint à Moissac le 28 janvier 1983. Un rendez-vous qui a aujourd’hui une résonance nationale, voire internationale, et qui honore la cité uvale à travers son histoire multiculturelle. Ce samedi 20 janvier, c’est à une dense et belle journée que nous convie Bruno et son association, pour les 35 ans de la disparition du poète.

Peut-on dire que cet évènement en hommage à votre oncle s’est pérennisé ?

En effet, il s’agit de la quatrième journée que nous organisons à Moissac pour commémorer et fêter la mémoire de mon oncle Slimane Azem, si présent encore dans la mémoire de la communauté kabyle. Après la bibliothèque municipale, le Hall de Paris, l’hôtel le Chapon Fin l’année dernière, nous investissons cette année l’Espace Confluences. L’évènement, grâce notamment aux réseaux sociaux, prend de l’ampleur, et on attend des gens de la France entière.

Quel est le programme pour cette journée du samedi 20 janvier ?

Tout d’abord, nous nous retrouverons avant de rendre hommage à Slimane Azem sur sa tombe au cimetière municipal à 11 heures Puis ensuite, nous irons lui rendre un deuxième hommage au jardin qui porte son nom à Moissac, derrière l’abbatiale, à 12 heures. Nous irons ensuite, à partir de 13h30, à l’Espace Confluences où une exposition sur son œuvre sera à découvrir (l’entrée est gratuite), avec plus d’une dizaine d’artistes musiciens pour égayer l’après-midi. Zedek Mouloud, un musicien renommé, nous fera l’honneur d’être présent. En soirée, nous partagerons un grand couscous berbère, avec l’aide de l’association Zine Event (1).

Pensez-vous que la parole de «Da» Slimane est toujours d’actualité ?

Plus que jamais! Et le succès grandissant d’année en année de cette journée moissagaise en janvier en témoigne.

(1) Sur réservation en contactant le 06 58 67 43 35.

L'insolente croissance du Portugal inflige un camouflet au culte de l'austérité de Merkel et Bruxelles

La réussite du modèle portugais ne vient pas des politiques de l’offre mais au contraire des politiques de la demande. Bruxelles est dans l’embarras.

Gargolas via Getty Images
Dans une rue de Porto, au Portugal.

Longtemps le modèle de référence en Europe a été le modèle allemand. Bruxelles en a fait régulièrement l’apologie, notamment en raison de l’exceptionnel excédent budgétaire allemand, de la dynamique de sa dette, de ses réformes permettant une exceptionnelle compétitivité. Bruxelles s’est souvent appuyé sur ce modèle pour faire pression sur les Etats.

Historiquement, ce modèle repose sur les réformes hétéroclites de l’épopée du Chancelier Schröder pour dépasser la crise des années 1990 en Allemagne. Réformes de l’assurance maladie, célèbres lois Hartz, accords de compétitivité dans les entreprises ont propulsé l’Allemagne vers l’idéal de l’économie de l’offre. L’abaissement des charges des entreprises et la hausse de la TVA ont déplacé la pression fiscale. En parallèle à cela, c’est tout le poids de l’Etat qui a été nettement diminué. Ce modèle qui repose finalement sur les entreprises, on le trouve en Autriche, aux Pays-Bas mais aussi… en Italie du Nord. Ces politiques pro-entreprises ont connu leur apogée en Europe entre 2005 et 2011, date à laquelle, en particulier, la croissance allemande a été maximale. Continuer la lecture de L'insolente croissance du Portugal inflige un camouflet au culte de l'austérité de Merkel et Bruxelles

Cultiver les terres de Notre-Dame-des Landes après le « laisse béton » du gouvernement

De nombreux candidats à l’installation sont déjà sur place et certains ont créé des activités depuis plusieurs années. Photo : Loïc Venance/AFP

De nombreux candidats à l’installation sont déjà sur place et certains ont créé des activités depuis plusieurs années. Photo : Loïc Venance/AFP

Le plateau du Larzac s’était couvert de brebis à partir de 1981 quand François Mitterrand renonça à en faire un terrain de manœuvres militaires comme en avait décidé Giscard d’Estaing. A présent, après avoir échappé au bétonnage aéroportuaire, les terres agricoles de Notre-Dame-des-Landes pourraient être utilisées pour promouvoir des productions de proximité à quelques kilomètres de Nantes.

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