Depuis maintenant plusieurs jours les agriculteurs expriment leur colère en Tarn-et-Garonne contre la réforme de la carte des zones agricoles défavorisées qui doit entrer en vigueur au printemps prochain.
A l’échelle de notre territoire, ce sont plus de 50% des exploitations qui se trouvent sur la carte actuelle. Avec la refonte engagée par le gouvernement, qui exclue 80 communes, plus de 350 exploitations sont menacées d’existence.
La colère qui s’exprime aujourd’hui, et qui dépasse largement la question de la réforme de carte des zones agricoles défavorisées, nous interpelle fortement. Elle incarne à la fois le symbole d’un
Monde agricole en extrême souffrance, et l’échec d’un système.
Le mal être est réel, tous les 2 jours dans notre pays un agriculteur met fin à ses jours. Il est temps de sortir de ce modèle agricole ultra-productiviste où les objectifs sont la rentabilité et la taille de l’exploitation.
La question du revenu des paysannes et paysans doit être le fil conducteur de toute vision politique. Si les États généraux de l’alimentation ont permis de discuter cette question, c’est loin d’être suffisant. La question du juste prix rémunérateur doit être inscrite dans le projet de loi qui sera présenté la semaine prochaine.
L’agriculture de demain doit être respectueuse de l’environnement et des animaux. Elle doit permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail tout en produisant des produits de qualité et favorisant les circuits courts.
Le PCF82 demande la tenue immédiate d’un moratoire, financier, fiscal de l’agriculture française pour permettre aux exploitations de retrouver leurs équilibres économiques.
Nous demandons également la création d’un fond de soutien à l’agriculture paysanne et ses filières relocalisées, courtes, de proximité et biologiques.
Enfin il faut en finir avec la PAC actuelle et promouvoir une nouvelle politique agricole et alimentaire (PAC) en Europe, qui réponde en priorité aux besoins des citoyens, débarrassée des accords de libres échanges (CETA, Mercosur…) avec pour objectif la souveraineté alimentaire des peuples et la transition écologique.
Suite à notre rencontre avec le responsable des jeunes agriculteurs du Tarn-et-Garonne, auquel nous avons apporté notre soutien, nous adresserons un courrier au ministre de l’Agriculture et au préfet de la région Occitanie pour leur demander d’écouter la souffrance des agriculteurs Tarn et Garonnais et de prendre en compte leurs légitimes revendications.