Sept syndicats appellent à là grève et à la manifestation, suite aux annonces gouvernementales.
Les neuf syndicats représentatifs de la fonction publique se sont réunis mardi pour discuter des annonces du gouvernement et des suites à donner à la mobilisation du 10 octobre, où des centaines de milliers de fonctionnaires avaient défilé dans la rue. « Les organisations syndicales CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires, constatant que leurs positions ne sont pas entendues et que leurs propositions ne sont pas prises en compte, appellent tou.te.s les agent.e.s des trois versants de la fonction publique à une journée d’action, de grève et de manifestations le 22 mars 2018 », écrit l’intersyndicale dans un communiqué.
« La situation antérieure pesait déjà lourd avec le gel du point d’indice, les suppressions d’emplois, la restauration du jour de carence, sur lesquels nous n’avons pas de réponse malgré la mobilisation du 10 octobre, énumère Jean-Marc Canon, secrétaire général de l’UGFF-CGT, le premier syndicat de la fonction publique, mais ces nouvelles annonces, sans aucune concertation, ont été au cœur de la réunion. » Le premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de l’Action publique, Gérald Darmanin, ont en effet annoncé le 1er février un plan de départs volontaires, l’utilisation massive de contractuels – alors que les syndicats demandent justement leur titularisation – et la rémunération au mérite. Cela a convaincu sept des neufs syndicats à annoncer cette journée de mobilisation.
« Les grandes lignes ont déjà été définies par le gouvernement »
L’Unsa et la CFDT, qui représentent ensemble un peu moins de 30 % des fonctionnaires, ne cachent pas leur défiance envers les mesures gouvernementales, mais préfèrent attendre les réunions bilatérales avec le secrétaire d’État à la Fonction publique, Olivier Dussopt, qui auront lieu la semaine prochaine, pour se prononcer. Une nouvelle rencontre entre les syndicats est prévue le 21 février, avant la réunion plénière avec le ministère de l’Action publique, pour dessiner une position la plus unitaire possible. « On ne se fait pas trop d’illusions sur ces rencontres bilatérales, les grandes lignes ont déjà été définies par le gouvernement, reconnaît Jean-Marc Canon. La CGT n’accompagnera pas ce genre de réforme. Mais on participera aux rencontres pour avancer nos propres propositions, sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires, la titularisation des contractuels et le renforcement du service public. »
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